Chapitre 62

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PDV Chloé


Au matin, je descends dans l'intention de prendre mon petit déjeuner. Victoria est sur le canapé, une tasse de café à la main. Elle a l'air pensive, je ne sais même pas si elle m'a écouté descendre. 

Je reste en bas des escaliers pendant bien 2 minutes, juste à l'observer. Elle n'a même pas touché à son café, je suis sûr qu'il est froid maintenant. Je ne l'avais encore jamais vu aussi ... à part. Je m'avance sans faire de bruit et me place à côté d'elle, m'accoude sur le dossier du canapé. Ce n'est qu'à ce moment là qu'elle tourne la tête en ma direction.

- " Chloé ... désolé je ne t'avais pas écouté... "

- " C'est pas grave ... ça va ? " dis-je tout de même un peu préoccupée.

- " Oui parfait. "

- " Désolé d'être partie me coucher sans prévenir hier. C'était un peu mal polit. "

- " Ne t'en fais pas, c'est moi qui aie répondu au téléphone et qui suis partie sur la terrasse. C'est moi la mal polie de l'histoire. "

- " C'était qui d'ailleurs ? ... Désolé c'est indiscret oublie. "

- " Oh ... non, c'est bon. C'était ... mon oncle ... Sergio. "

- " Ton oncle ? Tu ne m'avais pas dis que tu en avait un. "

- " ... On s'était perdu de vu... " elle me dit ça d'un ton presque nostalgique. Elle se contente de fixer sa tasse.

- " Depuis longtemps ? "

- " Quatre ans. "

- " Quatre ans ? ... Comment ça se fait ? "

- " Compliqué... comme une bonne partie de ma vie... Il vivait à Moscou avant même que je ne vienne au monde. Toute mon enfance, c'était comme mon deuxième père. Il n'a jamais pu avoir d'enfant alors il compensait avec moi. Il me chouchoutait même beaucoup trop selon mon père..." cette réflexion lui fit lâcher un sourire et à moi aussi. " ... Et il y a cinq ans, ils ont eut une dispute. Pas très importante, juste un désaccord débile de frères, mais aucun des deux n'a jamais voulu n'excuser auprès de l'autre. Pendant plusieurs mois je passais le voir, mais c'était plus pareil... et, j'ai finis par carrément arrêté. C'était devenu différent là bas, avec encore d'autres problèmes...  Puis il y a quatre ans, les médecins ont diagnostiqué un cancer des os à mon père; l'ostéoporose, ... il n'a jamais voulu que Sergio soit mis au courant, même durant ses derniers jours. Il ne voulait pas qu'on le voit faible. Il disait qu'il ne voulait pas de sa pitié... Il a certainement dû l'apprendre lorsque le bruit à circulé que j'étais devenue la Patronà... "

- " Je suis désolée... "

- " C'est pas grave. "

- " Et... du coup, pourquoi il a appelé ? "

- " Il se remarie ... pour la sixième fois. "

- " Oh... "

- " Et il veut que je vienne. "

- " Oh ! "

- " Inattendu n'est-ce pas. "

- " Effectivement... Et... c'est quand ? "

- " Lundi. "

- " Ce lundi ?! Dans trois jours ?! A Moscou ? " dis-je quelque peu surprise.

- " Ouais. "

- " Wow... et tu comptes y aller ? "

- " Je lui ai dis que oui, ... mais seulement si tu venais avec moi. "

- " Sérieux ! "

- " Bien sûr, j'allais pas te laisser là. "

- " Et ... ça ne le dérange pas ? "

- " Pourquoi ça devrait le déranger ? "

- " Bah je sais pas ... il ne me connais pas, moi non plus, et je viens à son mariage, ... ça pourrait. "

- " Mais non, de toute façon il ne me refuse jamais rien. Et puis c'était surtout ma seule condition. "

- " Merci Vic. " lui dis-je tout en me penchant pour l'embrasser sur la joue.

- " Tu devrais plutôt me remercier à la fin du voyage. Parce qu'il risque d'être plus mouvementé que tu ne le crois... et moi aussi. "

- " Pourquoi tu penses ça ? "

- " Parce que l'Italie est très calme, hiérarchisée... obéissante même on pourrait dire. En Russie et principalement à Moscou, ça a beau être chacun pour soit, il vaut mieux savoir se faire des amis qui nous soit utiles. Et disons que Sergio, même si il est un ami proche de la Bratva depuis maintenant plus de 30 ans, ... aime bien avoir un peu trop d'amis, qui en plus ont souvent de très belles femmes qui ont tendances à être très peu fidèles en la présence de mon oncle. Comme celles qui deviendront sa seconde et quatrième épouse... "

- " Et alors ? Tu ne penses tout de même pas qu'il essayera de me séduire. " lui dis-je d'un ton moqueur.

- " Mais qu'il essaie ! Et je te promet qu'il lui manquera un truc entre les jambes pour sa nuit de noces ! " elle réplique sur le même ton, voir même un peu plus sérieuse. " Mais, c'est surtout qu'il risque d'y avoir beaucoup de personnes très influentes, qui ne s'entendent pas forcément entre elles, et j'ai pas envie qu'il y est une scène. "

- " Tout se passera bien. Et puis, dans le pire des cas qu'est-ce qui pourrait arriver ? " j'essaie de détendre un peu l'atmosphère, en étant ironique.

- " Honnêtement ... un meurtre. "

- " C'est charmant. "


A Mafia's VictoriaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant