Chapitre 64

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Au bout de quelques minutes à piétiner et regarder par la fenêtre, j'entends des pas provenant du couloir. Soudain, la porte de ma chambre s'ouvre, et je vois Victoria, elle dépose sa valise à côté de la commode. Ce n'est que lorsqu'elle se tourne en ma direction qu'elle remarque ma présence. Nous hésitons toutes deux avant de dire quelque chose. 

- " C'est bien la seconde porte à droite ? " se dit-elle à elle même, à peine audible, tout en regardant la porte, perplexe.

- " Oui c'est elle la deuxième à droite. " Répondis-je. Je la vois lâcher un léger soupire avant de reprendre.

- " Je suis désolée, ... quand j'ai dis que je venais avec quelqu'un, mon oncle a dû ... tirer des conclusion hâtives... Je m'arrangerais avec lui tout à l'heure... Au fait le diner sera prêt dans dix minutes. " Elle a l'air vraiment gênée par la situation.

- " Franchement, te prends pas la tête avec ça, c'est pas grave. "

- " Vraiment ? Oh. Ok. Il y a une salle de bain, si tu veux, avant d'aller manger. "

- " Merci. "

Sur ce, je défais brièvement ma valise, prends ma trousse de toilette et me dirige vers la salle de bain, dont la porte se trouve dans le coin de la pièce. Elle est simple, avec un carrelage noir et blanc, les murs sont gris clairs, il y a une grande douche et un lavabo. Je me recoiffe vite fait, et retourne dans la chambre ranger mes affaires. Victoria est déjà redescendue, alors je ne reste pas bien plus longtemps, et vais rejoindre le salon. J'avoue être légèrement désorientée et ne pas trop savoir où se situe la sale à manger.

Je finis néanmoins par la trouver. Je me rends compte qu'elle est tout de même assez petite. Enfin, tout est relatif, disons plutôt intimiste. Victoria est déjà installée et je ne tarde pas à m'assoir à côté d'elle. Ce n'est qu'à peine une minute plus tard, que Sergio nous rejoins, avec à son bras, une jolie blonde d'une trentaine d'année. Elle n'est pas très grande, des yeux bleus qui tirent sur le gris, des cheveux qui s'arrêtent juste en dessous des épaules et un grain de beauté au dessus de sa lèvre qui lui donne un certain charme. Elle a un sourire chaleureux qui nous donne envie de l'avoir comme amie. Ils s'assoient à leur tour, en face de nous.


PDV Victoria


- " Je vous présente ma future femme ; Elena. Excusez-la mais elle ne parle ni français ni italien. " 

- " Приятно познакомиться. Серджио так много рассказывал мне о вас, Виктория. " (Ravie de vous rencontrer. Sergio m'a tellement parlé de toi Victoria.)

- " А я узнал о твоем существовании только несколько дней назад. " (Et moi je n'ai appris votre existence il n'y a que quelques jours.)

Ma réflexion crée un certain blanc, mais en même temps c'est la vérité. Heureusement les plats arrivent au même moment. Me rappelant que Chloé ne parle pas Russe, j'enchaine sur de l'italien pour qu'elle puisse au moins comprendre la conversation.

- " Scusa, non volevo essere scortese. " (Désolé, je ne voulais pas être impolie.)

- " Va tutto bene, ti capisco. Me lo sono meritato. " (C'est bon je te comprends. Je l'ai un peu mérité.)

- " Quindi... come vi siete conosciuti ? " (Sinon... vous vous êtes rencontrez comment ?)

- " Era l'anno scorso, a San Pietroburgo,  per il compleanno di Petya. Vic, ti ricordi Petya ? " (C'était l'année dernière, à St-Pétersbourg, pour l'anniversaire de Petya. Vic, tu te souviens de Petya ?)

- " Come l'avevo dimenticato, è stato lui a insegnarmi a guidare. " (Comment l'oublié, c'est lui qui m'a appris à conduire.)

- " Sì hai ragione, beh Elena è la migliore amica della cugina di Petya. " (Oui tu as raison, et bien Elena est la meilleure amie de la cousine à Petya.)

- " Oh " 

- " L'ho trovato subito stupenda. " (Je l'ai tout de suite trouvé magnifique.)

- " È vero che hai sempre avuto molto buon gusto in fatto di donne. " (C'est vrai que tu as toujours eu de très bon goûts en matière de femme.)

- " Ti restituisco il complimento. " (Je te retourne le compliment.) Il dit ça tout en regardant Chloé de manière un peu trop insistante... Portugais, c'est bien ça le portugais.

- " Sergio, mantenha os olhos para si mesmo se quiser. " (Sergio, garde tes regards pour toi tu veux bien.) dis-je d'une manière légèrement froide.

- " Eu não fiz nada inapropriado que eu saiba. E então, você não pode me contradizer, é verdade que você escolheu bem o seu francês. " (Je n'ai rien fait de déplacé à ce que je sache. Et puis, tu ne peux pas me contredire, c'est vrai que tu l'as bien choisie ta française.)

- " Um, não vai demorar. Dois, cuidado com o que você diz. " (De un, ça ne saurai tarder. De deux, fais gaffe à ce que tu dis.)

- " Ela não fala português pelo menos ? " (Elle parle pas portugais au moins ?)

- " Não, caso contrário eu não teria escolhido este idioma. " (Non, sinon je n'aurais pas choisie cette langue. )

- " Bem, ouça, só estou dizendo que ela é realmente muito bonita, só isso. " (Bien, écoute, je dis juste qu'elle est effectivement très belle, c'est tout.)

- " A propósito, já que estou nisso, o que o levou a nos colocar no mesmo quarto ? " (D'ailleurs, pendant que j'y suis, qu'est-ce qui t'as pris de nous mettre dans la même chambre ?)

- " Espere... você não está em um relacionamento ? " (Attends ... vous n'êtes pas ensemble ?)

- " Nah, ... eu realmente não sei. " (Nan, ... enfaite je sais pas trop.)

- " Mas pelo menos ... vocês dois são ... íntimos ? " (Mais au moins ... vous êtes ... intimes ?)

- " Não. " (Non.)

- " Eu ouvi certo ?! Você ? Victoria, minha sobrinha ? Você tem uma criatura tão esplêndida que não tirou os olhos de você uma vez desde o início da refeição... e você me diz que não tentou transar com ela ?!" (J'ai bien entendue ?! Toi ? Victoria, ma nièce ? Tu as une aussi splendide créature qui n'a pas détachée ses yeux une seule fois de toi depuis le début du repas ... et tu me dis que tu n'as pas essayé de coucher avec ?!) Je n'avais même pas prêté attention au fait, qu'effectivement, elle ne me lâchait pas du regard.

- " É isso... " (C'est ça...) Un peu court comme raccourcis mais c'est ça.

- " Nem mesmo as preliminares ? " (Même pas des préliminaires ?)

- " Sergio ! Não. " (Sergio ! Non.) C'est pas possible, il ne s'arrête donc jamais !

- " Me tranquilize, você já a beijou pelo menos ?! " (Rassure moi, tu l'as déjà embrassé au moins ?!)

- " Estou tomando meu tempo Sergio, ... não pretendo voltar para as freiras ! " (Je prends mon temps Sergio, ... je compte pas rentrer chez les bonnes-sœurs ! )

A Mafia's VictoriaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant