A Mafia's Victoria

Chapitre 92

PDV Victoria

Aux alentours de 5h nous sortons de la chambre, nos valises à la main.

Nous descendons les escaliers et nous dirigeons vers la cuisine pour prendre un petit déjeuner rapide avant de partir. Je vois alors Milo et Angela, à table, qui me lancent un regard noir.

- " Chì fate ? Avete vistu u tempu. " (Qu'est ce que vous faites debout ? Vous avez vu l'heure.) dis-je un peu énervée face au fait qu'ils ne dorment pas.

- " Dicemu chì avemu avutu prublemi à dorme. " (Disons qu'on avait du mal à dormir.) dit Angela. 

Oh oh.

- " Va bè, vi avete divertitu ieri sera almenu. In particulare sta mane. Moltu prestu sta mane. " (Ça va vous vous êtes amusées hier soir au moins. Surtout ce matin. Très tôt ce matin. ) ajoute Milo.

- " Oh... " 

- " In verità... 'Oh'. I mo poveri orecchie, avete almenu pensatu à quessa ? " (Effectivement... 'Oh'. Mes pauvres oreilles t'y as pensé au moins ?) dit-il. C'est une drama queen ce gosse c'est pas croyable !

- " Per esse onestu, micca in tuttu. " (A vrai dire pas du tout.) répondis-je honnêtement.

- " Avemu nutatu grazie. " (On avait remarqué merci.) dit-elle. J'attend quelques secondes qu'ils finissent de bouder et m'avance pour les embrasser.

- " Vi tengu caru teste di cazzo ! " (Je vous aime teste di cazzo !)

Chloé leur dit au revoir à son tour et je prends une pêche que je mangerais dans la voiture.

PDV Chloé

Trente minutes de voiture et sept heurs de vol plus tard, nous atterrissons. Néanmoins, ce n'est pas Florence et soit j'avais la tête dans le cul à l'embarquement soit je dormais dans l'avion alors je n'ai pas entendu la destination, voir les deux.

- " Où on est ? " demandais-je à Victoria.

- " Mon deuxième chez moi. " elle me dit ça grand sourire aux lèvres. Lorsque l'on s'avance, je vois le nom de l'aéroport ; nous sommes à Milan.

Nous entrons dans une voiture et je reconnais automatiquement le chauffeur.

- " Come sta il mio frigorifero preferito ? " (Comment va mon frigo préféré ?) Je vois Domenico me regarder grâce au rétroviseur intérieur, sans même me répondre espèce de mal élevé. Victoria qui assiste à la scène se retient de rire et soupire face à notre comportement enfantin, parce qu'elle sait qu'au fond, même si c'est pas très très évidant, on s'aime bien. 

Nous roulons une vingtaine de minutes avant de passer devant le Duomo et de nous garer quelques rues plus loin. Il sort nos valises et nous nous engageons dans une petite ruelle, assez isolée malgré le fait qu'elle soit à proximité du centre ville.

Nous voilà devant une maison ocre, avec beaucoup de feuillage et un petit portillon noir. Une fois passé, il y a une petite cours en pavés et un escalier qui permet d'accéder à la porte d'entrer. Le salon est très spacieux et moderne, avec un grand escalier au fond de la pièce qui mène à l'étage. La cuisine est tout en longueur, blanche, moderne.

En haut, il y a trois portes. J'explore brièvement le couloir tout en regardant chacune d'entre elles avant de croiser le regard de Victoria.

- " Niveau chambre tu ... " dit-elle un peu perplexe.

- " Je quoi ? "

- " Tu sais. Tu veux qu'on fasse chambre à part ou ... ? "

- " Pour que tu viennes me rendre visite tous les soirs ? " dis-je sarcastiquement. " Autant ne faire qu'une seule chambre. En plus j'ai de la chance tu ne ronfles pas... du moins pas tout le temps. " J'ai droit à une tape sur le bras mais bon, je reconnais l'avoir un peu cherché.

- " Dans ce cas, voici ma chambre. " dit-elle tout en ouvrant l'une des portes. Le linge de lit et les rideaux sont lilas, le reste est blanc, très épuré. Je pose ma valise là et vais découvrir la salle de bain. Le carrelage est taupe, il y a une double vasque blanche et grise et une baignoire. Dans le fond cette maison n'est pas immense, juste assez pour vivre convenablement sans être trop extravagante. C'est vrai que comparé à Florence ou Moscou, elle est bien plus petite, mais néanmoins beaucoup plus intimiste.

- " Alors c'est ici que tu vis ? "

- " Les trois quart du temps oui. Après Florence c'est plus pour les vacances et Catane ça doit faire deux ans que je n'y suis pas retournée. Alors je pense que oui on peut qualifier ça de mon chez moi. "

- " En tout cas c'est très joli. "

- " Je suis contente que ça te plaise. "

...

Nous passons le reste de la journée à ranger nos affaires et nous reposer.

Les jours qui suivent sont de loin les meilleurs que j'ai passé depuis longtemps. 

Par définition le bien-être est un sentiment d'épanouissement dû à la satisfaction de ses besoins à la fois physiques, mentaux, sociaux et affectifs. 

Et je peux dire qu'en ce moment je me sens bien. Je suis à Milan, dans un lit à côté d'une femme que j'aime, mais ça je ne risque pas de lui avouer, même si j'espère quand même qu'elle le sait.

Il est 9h. On ne peut pas rester au lit éternellement et en plus de ça j'ai besoin d'attention alors je décide de la réveiller. Je dépose des bisous sur son épaule.

- " Vic tu crois pas qu'il faut se lever ? " Je l'entends marmonner quelque chose mais ça m'étonnerait que ce soit 'oui oui t'inquiète je me lève'. Je continue en me dirigeant vers son cou.

- " Chloé arrête ça. " Elle finit enfin par ouvrir les yeux et tourne la tête pour me voir. Je recommence et je l'entends déglutir. " Si tu continues crois moi on ne risque pas de se lever. "

- " Bon d'accord j'arrête. "

J'allais me lever mais elle m'attrape le bras et me ramène contre elle.

- " Je t'ai dis d'arrêter de m'embrasser pas de partir. "

- " Je sais mais tu es très hormonale, le fait que je sois là t'excite un peu trop facilement. "

- " Tu ne vas pas t'en plaindre quand même. " dit-elle sarcastiquement. " Et puis en même temps ... ça c'est à moi... " dit-elle en m'embrassant. " Ça aussi... " elle vient attraper un de mes seins. " Ça aussi... " Sa main se dirige maintenant sur mes fesses. " Et surtout... " Elle allait pour trouver l'intérieur de ma cuisse mais je ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase et lui bloque la main.

- " Et surtout tu te lèves ! " lui dis-je, faisant un rappel à l'ordre.

- "Rabat-joie. " dit-elle en faisant semblant de bouder.