A Mafia's Victoria

Chapitre 41

PDV Victoria

- " Chloé... Tu ... tu ne pensais tout de même pas que j'allais te frapper ? ... Si ? Je te l'ai dit, jamais je ne pourrai te faire de mal. " Elle a vraiment cru ça. Cru que je comptais lever la main sur elle. Ça m'attriste un peu qu'elle puisse me penser capable de lui faire une telle chose. Elle se contente de baisser les yeux, elle a vraiment ... peur de moi. Je pose délicatement ma main sur son épaule, mais j'ai l'impression que ce contacte physique n'a fait qu'empirer les choses. Une larme coule le long de sa joue. J'approche cette même main le plus lentement possible afin de pouvoir l'essuyer. Surtout pas de geste brusque, je ne veux pas qu'elle se sente prise au piège alors j'essaie de garder une certaine distance. " Chloé ... je voulais te dire que, j'étais vraiment désolée pour hier ... j'étais de mauvaise humeur parce que ... oublie ça. " En effet, je vais éviter de lui dire que la raison qui a fait que j'étais sur les nerfs est que ses parents ont donnés sa lettre à la police. J'ai dû faire marcher pas mal de relations afin qu'ils oublient. " Et après il y a eu des complications avec un de nos revendeur et ... tout ça pour te dire que j'étais profondément désolée, je n'aurai jamais dû rejeter ma colère sur toi. " J'ai l'impression qu'elle se détend un peu, mais pas encore totalement, et je sais que c'est ma présence qui la met dans cet état là. En ce moment même, je n'ai qu'une envie, c'est de la prendre dans mes bras pour la rassurer et lui dire que tout va bien, mais vu son état je ne peux pas. Je me contente de retirer ma main de sa joue. " Au fait... c'était bien un pédophile... "

 Je lui adresse un sourire délicat, tout en me décalant pour aller sur la terrasse.

PDV Chloé

Je viens littéralement de voir les deux extrêmes de sa personnalité. Entre hier, où elle était totalement insensible, brutale et pleine de férocité. Et aujourd'hui, où elle est calme, douce, chaleureuse avec des gestes et un regard d'une tendresse incomparable. 

D'un côté, elle m'intimide énormément, et de l'autre, je me sens bien en sa présence. C'est vraiment paradoxal comme situation. Son regard peut me pétrifier en un instant, tout comme il peut m'attendrir. C'est comme si j'avais l'impression d'être en sécurité en présence de la personne certainement la plus dangereuse que j'ai eu l'occasion de rencontrer. Je suis réellement confuse. Là maintenant, je devrai avoir peur d'elle, lui en vouloir, essayer de m'enfuir ... encore. Mais au contraire, je me sens bien, voir même peinée de l'avoir vu avec autant de crainte vis à vis de ma réaction d'il y a quelques instants. Et, ça me rassure quand même un peu si je puis dire, de savoir qu'il n'était pas innocent.

Je m'avance près de la terrasse. Elle est allongée sur un transat, pensive. Je me contente de la regarder. Vue comme ça, j'ai l'impression de reconnaitre la Victoria de mes vacances d'été, celle d'avant la vérité. Sur cette terrasse, elle parait juste ... innocente.

Une dizaine de minutes plus tard, la petite voix dans ma tête me dit d'aller la voir, et c'est ce que je fais. Je m'avance calmement jusqu'à ce que mes pas soient interrompus par l'arrière du transat. J'hésite un instant, pour être franche, je ne sais même pas quoi lui dire. C'est vrai, après tout, la dernière fois qu'on s'est parlées en tête à tête, je l'ai insulté de tout les noms, et ça n'a pas ... très bien finis. C'est avec une once de confiance et de volonté que je tousse légèrement. Cette dernière a pour effet de la tirée de ses pensées.

- " Hey ... je peux ... m'assoir. "

- " Oh ... euh bien sûr. "

Elle se redresse afin de me laisser le bas du transat pour m'assoir.

- " Victoria je ... je tenais à te dire que, ... moi aussi, j'étais désolée à propos d'hier, ... et en particulier pour mon comportement. J'aurai dû t'écouter. Et surtout, ... sache que je ne pensais pas tout ce que je t'ai dit, c'était l'adrénaline et ... j'espère juste que tu ne m'en veux pas. "

- " Non c'est bon, c'est moi qui n'aurait pas dû mélanger privé et boulot. Tu n'as rien à te reprocher, crois-moi. "

- " Ma conscience ne me dit pas tout à fait la même chose. "

- " Et bien entre ta conscience et moi, j'espère être celle que tu croiras. "

- " Merci "

- " De quoi ? "

- " Aucune idée, juste, merci. "

- " Alors, ... on est quitte. "

- " Ça me va. "

Nous échangeons un sourire, puis je me relève et décide de retourner dans ma chambre.