PDV Chloé
Je les vois monter en rigolant. J'étais toujours dans la cuisine lorsque Victoria s'approche.
Me rendant compte que je n'ai plus d'échappatoire, je me prépare à l'idée de devoir bel et bien m'expliquer quant à tout à l'heure. Une fois devant moi, elle hésite à m'embrasser je le vois bien. Et honnêtement ça ne m'aurait pas dérangé...
- " Salut... "
- " Salut "
- " Ils sont déjà partis ? "
- " Oui il y a même pas cinq minutes. "
- " ... Ça va ? ... " me demande-t-elle l'air souciante. Je me contente d'hocher la tête. " Sûr ? "
- " ... Oui. Pourquoi ? "
- " Et bien... quand je suis sortie de la salle de bain, tu n'étais plus là... Tu aurais voulu que je te réveille ou... " je l'interrompt, j'ai pas envie qu'elle croit qu'elle y est pour quelque chose.
- " Non... ça n'a rien à voir. "
- " Avec quoi ? Moi ? ... Ou ce matin ? " merde ! Sa voix prend un ton beaucoup plus préoccupé et je me rends compte que ça a très certainement avoir avec mon comportement.
- " Euh... et bien ... je... "
- " J'ai compris... "
- " Non... c'est pas ça... "
- " Ecoute, je comprends tout à fait si tu ne veux pas en reparler... c'est arrivé sur le vif... en plus on avait toutes les deux pris plusieurs coupes... " je l'interrompt de nouveau.
- " Vic... que ce soit clair, c'est pas à cause du champagne qu'on a couché ensemble... " ça me fait presque bizarre de mettre des mots concrets sur la situation. " ... c'est parce que j'en avais envie, d'accord ? Et sobre ça aurait été pareil. "
- " Oh... " un soulagement se ressent dans sa voix. " Alors ... pourquoi tu es partie dans ce cas ? "
- " Je... je sais pas... J'ai paniqué... "
- " Pourquoi ? J'ai fais ou ... dis quelque chose qu'il ne fallait pas hier ? "
- " Non, du tout. Au contraire. Tu as vraiment été géniale, et j'ai passé un super moment. Mais ... même là, ... je ne sais pas quoi penser... ou dire, ou comment agir... Ce que tu attends de moi maintenant. " Elle se rapproche et vient prendre mes mains dans les siennes.
- " Que ce soit clair, je n'attends rien de toi. Je prends uniquement ce que tu veux bien m'offrir, et seulement si tu le veux bien... Je n'ai pas de 'tableau de chasse ' ou que sais-je à remplir. Je profite simplement du moment que tu acceptes de nous faire passer. Je ne veux pas que tu te sentes ... pressée ou que tu t'enfouisses dans tes craintes... pour moi. " elle le dit d'une manière tendre, avant d'hésiter un instant pour continuer. " ... Est-ce que lorsque tu m'as proposé de monter hier soir je me suis sentie comme étant la personne la plus chanceuse au monde ? Oui. Est-ce que j'aurais adoré recommencer ce matin ? Oh que oui. Est-ce que ma pensée actuelle est de te faire t'assoir sur cette table pour le faire ? ... Encore oui... "
- " ...Dans ce cas qu'est-ce qui te retient... " merde... j'ai pas dit ça ? putain si je l'ai dit... j'avais pourtant l'impression de seulement l'avoir pensé très très fort... et bah apparemment non !
Elle se rapproche et je sens sa main qui se pose sur ma joue, puis glisse sur ma nuque, et m'attire doucement à elle pour m'embrasser. Elle reste très douce, et j'en suis presque frustrée quand elle s'écarte.
- " ... C'est de ne pas savoir si je n'ai ne serait-ce le droit de te le proposer. Donc je ne le fais pas. Alors si tu veux qu'on parle d'hier, je suis toute ouïe. " dit-elle chaleureusement.
- " A vrai dire... j'ai pas trop envie de discuter. "
- " ... Oh... " fait-elle, déçue.
- " Je crois que tu m'as mal comprise. " ris-je, un peu nerveuse. Je prends ses mains dans les miennes. " C'est toi qui disais avoir envie de moi, ... pourtant, on est toujours dans la cuisine. " la taquine-je. Elle me sourit et m'attire à nouveau à elle pour m'embrasser, toujours avec autant de douceur. Là encore je veux plus, je veux la serrer contre moi, aller un peu plus loin...
Mes mains se posent alors sur ses épaules et je la pousse doucement, tout en m'avançant pour ne pas séparer nos lèvres.
Rapidement, et sans vraiment m'en rendre compte, je la plaque contre le plan de travail, alors que l'une de ses mains tient ma nuque pour prolonger notre baiser, et que la seconde glisse sur ma taille. Je sens ses doigts remonter le long de ma robe pour trouver le curseur de la fermeture éclaire, et elle le descend avec une lenteur qui lui est propre. Je tremble en sentant l'air entrer en contact avec la peau de mon dos, et, quand ses doigts tracent ma colonne vertébrale, je ne peux retenir un soupir contre ses lèvres.
- " Ça va ? " Sa phrase est hachurée par son souffle aussi rapide que le mien.
- " On ne peut plus bien... On monte ? "
- " Alors on oublie le passage où tu montes sur la table ? Je suis déçue. " dit-elle ironiquement.
- " Désolé de briser tes rêves ! " répondis-je sur le même ton. Si être avec Victoria ne me dérange pas, bien au contraire, le faire dans la cuisine de son oncle en est quand même à un autre niveau.
- " Je garde ça en tête pour une prochaine fois. "
- " Parce qu'il compte y en avoir une ? "
- " Y'a plutôt intérêt ! " Elle me sourit avant nous entraîner dans les escaliers, puis dans le couloir, où nous essayons d'être le plus discrètes possible, voulant éviter les éventuelles réflexions des Tic et Tac de service...
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A Mafia's Victoria
RomanceChloé, 17 ans, va faire la connaissance de Victoria, et le hasard n'a rien à voir dans l'histoire. En effet, Victoria Cortelli, est la chef de la mafia italienne, et disons qu'elle aime bien donner un "petit" coup de pouce au destin.