Chapitre 94

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Plus tard dans la journée, aux alentours de 13h, tandis que je vidais le lave-vaisselle, la sonnette retentie. 

- " È aperto ! " (C'est ouvert !) j'entends Victoria dire depuis le salon tout en s'avançant vers la porte.

- " Salve. " (Bonjour.) La porte de la cuisine étant ouverte j'arrive à apercevoir Paolo dans l'entrer. " Signorina Cloe. " (Mademoiselle Chloé.) dit-il lorsqu'il me voit.

- " Ci hai messo molto tempo. " (Tu en as mis du temps.) lui dit Victoria.

- " Mi dispiace. Anche se ho detto loro che era urgente, non sembravano fretti. " (Je suis désolé. J'ai eu beau leur dire que c'était urgent ils ne m'avaient pas l'air pressé.)

- " Non importa. " (C'est pas grave.)

- " Presa. " (Tenez.) Je vois qu'il lui passe quelque chose et je suis trop loin pour déceler quoi.

- " Grazie Paolo. " (Merci Paolo.)

Ayant fini je vais les rejoindre.

- " De quoi vous parlez ? " demandais-je.

- " C'est pour toi. " dit-elle en me passant une enveloppe. Je suis perplexe un instant puis l'ouvre. Je découvre plusieurs billets que je ne m'amuse pas à compter, mais surtout des clés.

- " C'est pour quoi ? "

- " Pour ouvrir une porte. " dit-elle sarcastiquement.

- " Je m'en doutais. " répondis-je sur le même ton.

- " C'est pour ici. Je me disais que ça serai bien que tu aies les clés de chez moi, vu que tu y résides pour le moment. Et j'ai également demandé à Paolo d'aller retirer de l'argent. Il doit y avoir 400 euros. " Ah oui quand même. " Comme ça... tu peux aller en ville ou ce que tu veux et tu n'auras pas besoin de mes deux valets de pieds pour te tenir compagnie. "

- " Merci. Je ne sais pas quoi dire. C'est adorable. " Je m'avance pour l'embrasser. Ayant entendu du bruit, le chien vient voir.

- " Oh vous avez un chien ? " demande Paolo quelque peu tendu.

- " Oui depuis peu. " répond Victoria.

- " Paolo... je te présente ... Paolo. "

Victoria se retient de rire.

- " Oh ... charmant. " répond-il.

Il finit par rassembler ses affaires puis s'en aller.

- " Sérieusement ? " me dit Victoria en rigolant tout en s'agroupant pour le caresser.

- " Bah quoi ? Au final ils ont un peu le même caractère. Tous les deux obéissants. Tu ne peux pas me dire le contraire. " répondis-je en faisant de même.

- " Bon c'est vrai t'as raison. Après le pauvre il a peur des chiens. "

- " Pourtant il est adorable. "

- " Attend qu'il nous fasse sa crise d'ado ! " dit-elle en rigolant.

- " Vic. Pour de vrai ça me touche vraiment. Merci. " dis-je en parlant de l'enveloppe.

- " Ça me parait juste normal. D'autant plus que ces jours j'ai quelques réunions à Milan. Alors au moins tu pourras faire un tour. Essaye juste de pas tout dépenser. "

- " Alors ça c'est moins sûr ! "

- " Pour de vrai si tu as besoin de plus appelle Domenico, son numéro est dans ton téléphone. Et je te promets qu'il ne servira pas de nounou il sera juste dans le coin. "

- " Merci c'est gentil. " dis-je en l'embrassant sur la joue.


...


Les jours suivent se passent extrêmement bien. Comme elle me l'avait annoncé, Victoria a eu plusieurs réunions cette semaine. J'en ai donc profité pour visiter Milan. J'étais déjà venue lors d'un voyage scolaire, mais c'était littéralement la course. On avait néanmoins visité le Duomo, San Siro et quelques lieux historiques. Là j'ai pris mon temps, je fais ma vraie touriste. Je me suis fait deux resto, les boutiques, je me suis bien baladée. J'adore particulièrement le parc Sempione. C'est un lieu que je trouve agréablement calme. 

J'ai également constaté que Domenico aimait beaucoup les glaces. Vraiment beaucoup, puisqu'à chaque fois que je le croisais, il en avait une à la main. Au moins j'en ai vue de toutes les boutiques et de tous les goûts, que ce soit en cônes ou en pots. 

A Mafia's VictoriaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant