Chapitre 80

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La lumière du soleil pénètre la fenêtre, Victoria ferme légèrement les rideaux, donnant à la pièce un côté plus intime, ce qui me convient bien mieux que le grand espace baigné de lumière du salon.

Puis, elle se tourne vers moi, et j'ai soudain l'impression que les rôles se sont inversés depuis hier. Elle est une jolie petite souris, et moi, je suis le chat. Et c'est dans cette idée que j'avance vers elle. Son sourire est plus timide, et je la vois même rougir un peu. Je ne sais pas d'où me vient cette soudaine assurance, mais je ne m'en plains pas. Et vu comment elle me regarde, je pense qu'elle l'apprécie aussi. Ma robe commençait à glisser de mes épaules, avant que je ne décide de l'enlever entièrement, tandis que je la regarde se retenir de lorgner sur mon corps. J'avoue afficher un sourire quelque peu satisfait à cette action.

Elle pose ses mains sur mes hanches, me provoquant un frisson. Je prends son visage entre mes mains, l'attirant à moi pour l'embrasser, et plus intensément qu'auparavant. Je suis d'abord douce, comme elle l'a été avec moi, puis je me fais plus vorace, et l'embrasse avec plus de ferveur, mes lèvres dévorant les siennes. Après quelques instants, elle s'écarte un peu. Sans un mot, ses mains quittent mes hanches et je panique un peu, craignant d'être repoussée, d'avoir été trop entreprenante ou je ne sais  quoi. Mais elle les fait passer autour de mon cou, et je lâche un petit sourire.

Je l'embrasse une nouvelle fois, profitant de son corps chaud contre le mien. Elle serre un peu plus son étreinte. En même temps, tout comme les siennes quand nous étions encore en bas, mes mains remontent le long de sa taille, enlevant au passage son haut, créant un délicieux contact avec sa peau nouvellement mise à nue. Son jean rejoint rapidement le reste au sol, et je m'écarte un peu pour le plaisir de la regarder. Je l'embrasse à nouveau, et je nous entraîne vers le lit. Nous nous y asseyons, une de mes mains remonte sur son ventre que je caresse avec lenteur pour apprécier la douceur de sa peau, jusqu'à atteindre sa poitrine ornée d'un soutien-gorge en dentelle noire. Je ne sais pas combien de temps ce baiser a pu duré, mais je suis déjà en pure extase ! 

Je quitte ses lèvres, et prends l'initiative de venir embrasser son cou, puisque je sais qu'elle avait aimé ça la veille. Et effectivement, un petit gémissement lui survint. Je continue de butiner sa gorge, tandis que ma main commence à apprivoiser le tissu qui retient ses seins, essayant de m'y frayer un passage. 

Ma bouche cherche le point le plus sensible de sa gorge, et, quand je le trouve, je m'applique à l'embrasser, le mordiller. Ses mains se placent sur ma nuque, comme pour me demander de continuer, ce que je fais donc avec plaisir. 

Je dégrafe son dessous, et le laisse tomber à côté du lit. J'ai un mal fou à délaisser sa gorge pour ses seins, alors je laisse la prérogative à ma main.

Ma bouche retrouve la sienne, et doucement, je m'installe à califourchon sur elle. Victoria me retire ses lèvres et, de ses mains placées dans les miennes, m'écarte afin de me regarder un instant. Elle me sourit, prend tout son temps, elle me déshabille littéralement du regard. Puis son bras vient ceindre mes reins, alors que son autre main vient à son tour trouver ma poitrine. Sur mes reins, sa main dessine de petites arabesques, et je sens des frissons remonter le long de mon dos, me donnant la chair de poule, m'électrisant. 

Ses lèvres s'attaquent à ma poitrine et je soupire à ce contact. Elle sourit avant de recommencer tandis que je sens sa main glisser de mes reins à mes fesses, jouant doucement avec la ficelle de mon string. Puis elle revient sur mes hanches, les caresse, y fait jouer la pulpe de ses doigts, rapidement suivie de ses ongles. 

Ses doigts redescendent sur mes fesses, elle tire lentement mon string vers le bas, pour me le retirer, avant d'arrêter son mouvement. Mes yeux plongent dans les siens, et je peux y lire sa demande muette. Je hoche la tête en signe d'approbation, et, quand elle recommence à tirer, je me redresse un peu, puis je quitte ses genoux, et la laisse me l'ôter totalement.

Nue devant elle je me mets à frissonner. C'est vrai qu'hier le champagne m'avait un peu aider ! Mais vu comment elle me regarde, ce n'est qu'un détail.

Je n'attends pas bien longtemps avant de reconnecter nos lèvres. Puis, ma langue vient taquiner ses lèvres, qui s'ouvrent et me laissent entrer. Ce n'est pas que ma langue qui fait danser la sienne, cette dernière se joint au bal de façon bien plus entreprenante, et je goûte au plaisir du baiser réellement partagé. Nos langues ne se battent pas pour posséder la bouche de l'autre, elles alternent les positions, se faisant tour à tour soumises ou dominantes, mais le plus souvent, jouant ensemble avec égalité.

Ses mains se reposent sur moi, sur mes hanches, avant qu'elle ne m'attire de nouveau à elle, et que je ne me retrouve à nouveau sur ses genoux. Elle me maintient contre elle, sépare nos lèvres, et sa main glisse lentement entre mes cuisses, son regard rivé au mien pour guetter la moindre de mes réactions. Je la fixe aussi, elle a un sourire malicieux sur les lèvres. Puis ses doigts prennent des tendances baladeuses. 

Son toucher est doux, surfacique. Elle ne cherche pas à me pénétrer, juste à faire monter mon plaisir et mon envie d'elle. Et elle y arrive à la perfection. Ses lèvres de nouveau contre mes clavicules, sous lesquelles elle pose de petits baisers, je sens la chaleur monter en moi depuis mon bas-ventre. Mon souffle se fait de plus en plus court, les battements de mon cœur plus rapides. Ses doigts reculent légèrement, et viennent effleurer l'entrée de mon intimité, m'extirpant un gémissement face à ce contact.

- " Allonge-toi. " dit-elle en écartant sa main. Je me laisse guider, et m'installe sur le lit. Elle s'allonge à mes côtés, caressant mon visage de façon tendre tandis que mes yeux plongent dans les siens. Elle me sourit, et sa main descend lentement sur ma gorge alors qu'elle m'embrasse. Ses lèvres sont si douces, à l'image de ses caresses qui descendent peu à peu jusqu'à ma poitrine, qu'elle frôle, câline. Puis elle s'écarte un peu en me regardant, avant de plonger dans ma nuque, et mordiller mon lobe d'oreille. Sous sa délicieuse torture, mon corps brûle d'impatiente. 


A Mafia's VictoriaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant