Chapitre 60

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Ça y est, au bout d'une semaine, je pense avoir enfin entièrement récupéré. J'ai perdu un peu de poids mais à part ça tout va mieux. Je pense que sur la liste des choses les plus éprouvantes au monde, le processus de sevrage doit occuper la première place !

Je suis sortie faire les courses avec Vic aujourd'hui, j'avais besoin de voir du paysage. On a décidé de fêter mon rétablissement. Rien d'excentrique, juste nous deux, à la maison. 

Il est près de 20h et nous sommes donc installées sur la terrasse, avec un plat de pâtes, et des cocktails sans alcool, on va éviter. Victoria lève son verre.

- " Au fait que je n'aurais plus à venir changer ta bassine toute les deux heures ! " elle se fout ouvertement de ma gueule en plus ! Je lève mon verre à mon tour.

- " Au fait que je n'aurais plus à vider mes tripes dans cette bassine immonde ! "

On rigole toute les deux. 

Notre repas étant fini, je me lève afin de débarrasser la table. Je reviens à peine deux minutes plus tard, Victoria n'avait pas bougé. Je m'adosse légèrement à la baie vitrée, je reste comme ça quelques instants.

- " Tu regardes quoi ? " me dit-elle en tournant à peine la tête pourvoir me voir.

- " Toi " répondis-je honnêtement.

- " Et alors t'aimes la vue ? " reprend-elle un sourire en coin. Elle essaye de me taquiner mais je ne vais pas me laisser faire comme ça.

- " Franchement ... je me disais que tu faisais un peu tâche sur le paysage ... peut-être que si tu te décalais... "  je n'ai même pas le temps de finir qu'elle se retourne, offusquée. La tête qu'elle fait est hilarante et ça me fait taire.

Elle retourne la tête en direction de la terrasse mais je vois clair dans son jeu. Vu le sourire qu'aborde son visage, je sens que je vais passer un sal quart d'heure !

Elle s'approche, d'abord doucement tandis que je recule. 

- " Oh alors tu veux la jouer comme ça... " Quand elle commence à accélérer le pas, je vais me réfugier dans la cuisine. " Chloé... " je m'engage dans le salon. " Reviens ici tout de suite ! " dit-elle en rigolant et en commençant à me courir après.

- " Attrape moi et on en reparle ! "

On fait le tour de la table, du canapé, on sort dehors, on re-rentre. Tout ça pendant bien 5 minutes. 

Pires que des gosses ! 

A un moment, ne la voyant plus et pensant l'avoir semée un instant, je m'arrête pour reprendre mon souffle. Sans perdre une seconde, elle surgit et un de ses bras vient attraper ma taille tandis que l'autre s'occupe de mes jambes. Elle me porte sur la terrasse.

- " Il fait chaud tu trouves pas ? " dit-elle ironiquement.

- " Vic je te jure que si tu fais ça je... " Je n'ai même pas le temps de la menacer qu'elle me jette à l'eau. Lorsque je remonte à la surface, je la vois en train de rire. En plus maintenant mon short et mon débardeur son trempés, ... et moi aussi accessoirement. " ... C'est bon t'es contente ? " dis-je à la vue de la situation.

- " Oui très ! "

- " Tu m'aides à sortir ? " J'aurais adoré la jeter à l'eau à mon tour mais elle le voyait venir et fait 'non' de la tête. Soudain je la vois retirer son pantalon, elle n'est plus qu'en top et culotte, ... Chloé arrête de mater !

- " Ne te donne pas cette peine, j'arrive. "  Victoria plonge à son tour dans la piscine. Elle nage jusqu'à n'être qu'à une cinquantaine de centimètres de moi. On s'éclabousse pendant quelques instants puis on s'arrête et je me contente de l'admirer. Ses yeux sont encore plus beaux avec l'eau qui se reflète dedans. " Alors comme ça, je fais tâche sur le paysage. Pourtant c'est moi que tu regardes là maintenant, pas le 'paysage'... " elle dit ça tout en s'avançant, me faisant me plaquer contre la paroi de la piscine. Elle n'est plus qu'à quelques centimètres de moi, si bien que je peux sentir son souffle sur mon visage.

Je ne respire même plus. Mes yeux ne savent pas où se poser. Elle vient placer ses mains de chaque côté de la paroi, me retirant le moindre échappatoire. 

Elle s'approche encore un peu. Une de ses jambes venant se caler entre les miennes. Elle penche sa tête, ses lèvres effleurent les miennes, sans pour autant m'embrasser. Je comprends vite qu'elle compte sur le fait que ce soit moi qui cède. Je n'ai même pas besoin d'hausser mon regard pour savoir qu'elle me fixe de ses grands yeux émeraudes. Mon cœur bat de plus en plus fort, tandis qu'une de ses mains vient se placer dans mon dos, me plaquant entièrement contre elle, avant de venir tracer le long de ma colonne vertébrale. J'essayais de résister, ne serait-ce qu'une seconde de plus afin de garder cette tension entre nous deux intacte, mais je n'y arrivais plus... Son souffle chaud sur mes lèvres, mon envie de l'embrasser, son odeur, sa présence en général... Tout me pousse à succomber. En ce moment, c'est comme un besoin physiologique, littéralement comme un assoiffé devant un verre d'eau fraiche. 

Je capitule...

A Mafia's VictoriaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant