A Mafia's Victoria

Chapitre 26

Lundi 24 juin, 7h50. Je suis au lycée, devant ma salle de ETLV. Je n'aime pas du tout la prof, elle nous parle constamment comme à des CP, mais bon vu que ça reste de l'anglais et que je suis douée avec les langues ça rattrape un peu le truc. Aujourd'hui nous sommes censés travailler sur ordinateurs pour les derniers exposés de l'année, c'est déjà un peu plus divertissant. La sonnerie vient de retentir, j'arrive toujours dans les premiers pour être sûr d'avoir une bonne place. Lorsque mes camarades arrivent, je les entends tous se plaindre. J'interpelle donc Emma, une des filles de ma classe.

- " Qu'est-ce qu'il y a ? "

- " C'est le réseau ! " se plaint-elle.

- " De quoi le réseau? "

- " Bah d'habitude on arrive à capter, et là rien. Même la 5G, y'a rien qui passe. "

Je regarde mon téléphone, et effectivement, ... rien.

Nous rentrons dans la salle, et commençons à nous installer. La prof, qui, en général est d'assez bonne humeur, à l'air plus qu'agacée.

- " N'essayez pas d'allumer les ordinateurs, ça ne sert à rien. "

" Pourquoi ? " intervient un élève.

- " Et bien figurez-vous que, en arrivant ce matin, nous avons découvert que quelqu'un s'était introduit dans la salle de maintenance, et avait découpé tout les fils, hormis ceux de la sonnerie. Peut-être que cette personne tient à être ponctuelle, néanmoins ce n'est pas drôle. Tout faire réparer va couter très cher à l'établissement, je ne sais pas si vous vous rendez compte que ça représente facilement mille euros de matériel tout ça. Alors soyez sûr que nous trouverons rapidement qui a fait ça. "

Sur ce, nous commençons le cours, et Emma se rapproche de moi pour me parler.

- " C'est surement pour ça que personne a de réseau. "

- " Ouais surement. "

La vérité, c'est qu'il y a un truc qui cloche. La techno n'était certes, pas ma matière favorite au collège, mais je m'y connais quand même un minimum. Assez pour savoir que le fait de couper les câbles réseaux a un impact sur tout les objets connectés au réseau via les câbles, dont notamment tout les ordinateurs, téléphones fixes et projecteurs de l'établissement. Mais ça n'explique pas pourquoi les téléphones portables ne captent pas. Même sans 4 ou 5G, on devrait au moins avoir la possibilité d'accès au Wifi du café d'en face. Mais là, rien. Comme si l'enceinte de l'établissement était totalement déconnectée du reste du quartier. Comme si on utilisait un brouilleur, et pas un petit étant donné que PERSONNE, aucun membre présent dans le lycée n'a de réseau. Pas une seule. Autrement dit, aucun moyen de contact avec l'extérieur de l'établissement, ... et même à l'intérieur au final.  

Je suis le reste de mes cours du matin normalement. Une fois chez moi pour manger, j'explique la situation à mes parents, mais vu qu'ils n'y connaissent rien à l'informatique, c'est comme parler à des sourds. Bref, je prépare mes affaires pour l'après-midi, et retourne au lycée pour 13h30. 

Une fois arrivée, il est 13h18. Je prends donc le temps de discuter quelques minutes avec mes amis. On parle de tout et de rien, principalement de nos pronostiques quant à nos notes du bac et du fait que Lucas est en train de faire les exercices de Philo qu'on avait à faire pour aujourd'hui. Cours que nous avons dans dix minutes. On rigole un peu jusqu'à ce que Miléna fasse une remarque...

- " Vous trouvez pas qu'il y a plus d'agents d'entretiens que d'habitudes ? " 

- " C'est peu être par rapport au problème de réseau. " répond Thibault.

- " Ouais certainement ... en tout cas je les avais jamais vu avant. " lui dit Ambre.

Et effectivement, il y en avait beaucoup comparé à d'habitude. Ça nous arrive d'en croiser un ou deux dans la journée, mais là, j'en ai facilement identifié 15 différents, encore jamais vu auparavant. Plus une bonne vingtaine d'électriciens qui font des aller-retours dans le lycée depuis ce matin.

13h30. C'est parti pour une heure et demie de Philo. C'est l'un de mes cours préféré et le prof est super intéressant, ... mais toujours en retard.

13h37, il est enfin là et nous fait rentrer dans la salle. Je m'installe à la place la plus proche de la porte. Pas pour pouvoir sortir en première, ça je m'en fiche. Mais parce que je déteste quand les gens ne referme pas la porte derrière eux, ça m'énerve à un point que vous ne pouvez même pas imaginer, alors comme ça au moins je peux la refermer facilement. 

Quelques minutes plus tard, une fois que tout le monde est prêt, nous commençons le cours. Le prof avait décidé de consacrer la première demi-heure à la correction des exercices que nous avions à faire pour aujourd'hui. Le prof passe quelques instants à sermonné Lucas pour qui les exercices sont, comment dire ...  bâclés. En même temps en vingt minutes tu peux pas vraiment faire des miracles.

13h51. Jusque là, tout c'était bien passé, nous avions terminer la correction. Le prof hésitait même à nous faire prendre notre pause en avance. Quand soudain, ... nous sommes interrompu par une sonnerie. Mais pas celle qui marque l'intercours. Non, elle est différente. Je l'ai déjà écouté. C'est une alarme, une de celle dont on fait des entrainements en début d'année. Je pense d'abord à un incendie, mais je croise le regard de notre professeur, il a l'air terrorisé. Ce n'ai pas un exercice, ... et ce n'est pas l'alarme incendie ...

C'est l'alarme intrusion.