Chapitre 52

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C'est pas croyable.

Victoria ne pense tout de même pas qu'à chaque fois qu'elle fait de la merde elle peut tout simplement partir 'au boulot' en me laissant la pire des nounou que le monde n'est jamais connu !

J'en ai marre. Déjà que j'étais en colère contre elle, ... mais là c'est inimaginable. Au lieu de se comporter en adulte et d'affronter la réalité en face, elle préfère fuir ses responsabilités !

Pourquoi ?! Pourquoi quand tout va bien, que la situation était ... normale, elle gâche tout !

Je suis vraiment à bout de nerfs ! J'ai envie de me défouler sur tout et n'importe quoi. Et pour couronner le tout, dès que j'ai envie de descendre, je vois la nounou d'enfer et son clafoutis à la con !

 Merde quoi !

Actuellement je n'ai qu'une envie, c'est de sortir. D'avoir une bouffée d'air frais. De lâcher prise.

 Et cette fois ce n'est pas un modique portail qui va me retenir !


...


Je laisse passer l'après-midi et la soirée. Je ne suis redescendue que pour dîner. Il est maintenant 22h. Cela m'a laissé le temps de m'habiller en condition; un jean brut et un crop-top à sequin. J'enfile un gros jogging par dessus qui cache tout et laisse penser à un pyjama. Je me maquille légèrement, je mettrai mon rouge à lèvres sur la route. Je détache mes cheveux, et sors dans le couloir. Je vais d'abord dans le bureau de Victoria, et coupe le fil du téléphone.

Puis je descends les escaliers.

Rien n'a changé depuis que j'étais montée. 

La veste de Paolo n'a pas bougé du dossier de la chaise, et son téléphone est toujours en charge sur le comptoir. Je me dirige vers la cuisine.

- " Mademoiselle, tout va bien ? "

- " Oh oui, je venais juste me servir un café. "

- " Oh d'accord. " 

J'allume la machine et attends quelques minutes que le café soit près. Une fois terminé, il me faut effectuer le meilleur jeu d'acteur possible.

- " Putain... C'est pas possible ! ... C'est quoi c'te machine de merde ! " interpellé par mes réflexions, Paolo se lève de sa chaise et vient voir la situation.

- " Il y a un problème ? "

- " Oui ! C'te cafetière est bloquée ! " dis-je tout en prétextant son mauvais fonctionnement.

- " Laissez-moi vous aidez. "

- " Non ça va aller. "

- " Mais non j'insiste. " Au moment même où il essaie de tirez la cafetière que je retenais de toute mes forces, ... je lâche tout !   " CAZZO!!! " (PUTAIN!!!) Le café brulant se renverse sur lui.

- " Au mon dieu vous allez bien ?! " j'avoue que ça ne doit pas être agréable.

- " Oui ... Oui ça va. ... " dit-il tout en serrant les dents.

- " Vous devriez allez voir dans la salle de bain, il y a une trousse à pharmacie. Je m'occupe de nettoyer ça. "

- " D'accord. Merci. " Sur ce, il monte les escaliers pour rejoindre la salle de bain. 

Je n'ai pas beaucoup de temps !

Je quitte ce jogging, mets mes chaussures en vitesse, prends les clés dans la poche droite de sa veste et casse la carte SIM de son téléphone. Au moins ça me laissera plus de temps que s'il pouvait prévenir les toutous de Victoria dans la minute. Je lui empreinte également son portefeuille.

Quitte à ce qu'il soit con, autant en profiter jusqu'au bout !

Je sors, ferme la porte à clé, ... et je vais m'amuser !

Au bout d'une bonne dizaine de minute de marche, j'arrive enfin à trouver une voiture qui accepte de m'emmener au centre ville. J'effectue mes dernière retouches maquillage avec un rouge à lèvre framboise. Paolo s'est certainement déjà rendu compte de mon absence, mais j'ai de la marge, il peut rien faire il est enfermer à l'intérieur. 

Le fait d'être là, ... seule, ... libre, ça fait un bien fou. Je peux faire ce dont j'ai envie, personne n'est là pour m'emmerder. Je traine dans les rues de Florence pendant plus d'un quart d'heure. Je n'ai pas de but précis, mis à part me changer les idées. Et pour ça, rien de mieux qu'une bonne tequila !

Je rentre dans le premier bar que je trouve. Il n'est pas trop bondé, les prix ont l'air raisonnable.

Je m'installe au comptoir et commande un shot, qui ne me dure pas plus de 10 secondes, si bien que j'en recommande un deuxième.

Arrivée à 3 shots de tequila, je me rends compte que j'ai déjà utilisé la quasi totalité du liquide qui se trouvait dans son portefeuille. Je m'apprêtais à partir, lorsqu'un type m'aborde.  

- " Buonasera. Sei solo ? " (Bonsoir. T'es toute seule ?)

- " Sì ! " (Yep!)

- " Questo fa schifo. " (C'est nul ça.)

- " Un poco... " (Un peu...)

- " Vuoi unirti a me e ai miei amici. Siamo a quel tavolo laggiù. "( Tu veux peux être te joindre à moi et mes amis. On est à cette table là-bas.) dit-il tous en pointant une table de 3 personnes.

- " Se sei a corto di soldi ti avverto, anche io ! " (Si vous êtes à court d'argent je vous préviens, moi aussi !)

- " Cosa ? No ! Pensiamo solo che più siamo pazzi, più ridiamo. " (Quoi ? Non ! On pense juste que plus on est de fou plus on rit.)

- " Oh... in quel caso, per me va bene. "(Oh ... dans ce cas, ça me va.) Je vais de ce pas m'assoir avec eux.

A Mafia's VictoriaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant