Favela

15: Maman

- Je déteste ce manoir, se plaint Mathilda, il me fait froid dans le dos.

Elle me sourit timidement en me racontent qu'elle a grandit ici et qu'elle a pleins de bon comme de mauvais souvenirs. Puis elle a pas tord ce manoir est plus qu'effrayant, la facade est sombre et les grandes portes sont anciennes ce qui donne un côté vieux, âgé. Puis je ne parle pas de l'intérieur, c'est un intérieur spécial comparé à l'extérieur, il est rafiné et... chic.

- Sinon tu vas comment? Elle me donne une couette. Après ce que tu as vécus tu dois être mal?

Non je vais parfaitement bien.

- Ça va merci. Je me force à lui sourire. Puis je suis sur que tu as vécus des choses beaucoup plus traumatisante que ça.

- On parle pas de moi Sarah on parle de toi. Elle m'aide à faire mon lit. Je suis née dans ce monde toi non.

Dans ma vie j'ai jamais vraiment évoqué ce que je ressentais, quand j'étais à L.A tout était plus simple j'avais mon chien, mes études, ma vie puis je suis partis et tout est devenu compliqué, mes nuits, mon stresse, mon bonheur.

Et j'ai l'impression que ça va empirer de jour en jour si je reste ici.

- Tu vas bien Sarah?

Sa voix me sort de mes pensées, je secoue la tête et hoche la tête.

- Il est tard et tu dois être fatigué je vais te laisser, elle me sourit tendrement, bonne nuit.

Elle ferme la porte et je m'assois contre mon lit les mains dans mes cheveux et je craque, les larmes coulent sur mes joues et tout me revient en tête comme un film sans fin que je revis chaque fois que je vais mal.

Être heureuse était facile, tout était facile.

- Maman...

J'éclate en sanglots. Des images encore ces images me hante l'esprit.

- Je suis désolé, une deuxième sanglot, désolé.

Mes mains tremble et mon coeur se serre, tout était plus facile avant. La fille que j'étais avant me manque, la vie que j'avais avant me manque, ma mére me manque...

- Sarah.

Je me fige en entendent mon frère chuchoter, il toque à la porte et je camoufle mes pleures. J'ai pas envie qu'il me voit comme ça.

- Elle dort laisse la elle en a besoin.

La voix d'Alejandro résonne dans le couloir.

- Toi aussi tu devrais aller dormir.

Dur et autoritaire. Il est en colère et pour une fois je m'en contre fiche, je veux juste dormir, aller mieux et retrouver Pedro. C'est le seul qui m'empêche de faire des cauchemars.

- Aller Sarah tu l'as toujours fais tu peux le refaire. Je me léve et respire un bon coup. C'est pas comme si tu avais le choix.

Je me glisse sous ma couette et la fraîcheur du tissu me fais frissonner, cette maison est pas du tout flippante. Je renifle et ferme les yeux.

- Sarah tu te caches où? Tu sais que je vais te trouver.

Son rire me fais froid dans le dos. Es-ce que maman sait qu'il a encore bu? Je pense pas.

- Putain Sarah tu me fais perdre patience.

Je sursaute en entendent un verre s'eclater. Pedro pause sa tête sur ma main et je me calme. Il sait que j'ai peur et il me rassure. Merci Pedro, il me léche la main et je me détends.

- Tu veux finir comme le verre? Parce que si tu ne ramènes pas ton cul ici tu vas finir comme le verre.

Ne pleure pas Sarah, fais comme Asher t'as appris et reste cacher. Il est où Asher?

La porte se claque et je sais qu'il vient de partir, j'ouvre la trappe que maman a installé pour moi et pose les pieds sur le tapis qu'on a acheté hier. Pourquoi mon pieds saigne? Pourquoi j'ai autant mal au pieds?

Je baisse la tête et vois un bout de verre dans mon pieds. Oh non. Une larme coule sur ma joue. Si papa me voit comme ça il va me frapper. J'ai pas envie qu'il me frappe, Asher est pas là pour me protéger.

- Eh princesa je suis là, j'ouvre les yeux et vois Asher, je serais toujours là pour toi Sarah.

Il me prend dans ses bras en me rassurant et caresse mes cheveux, exactement comme il faisait quand j'étais petite et que j'avais peur, avant je vivais la chose maintenant je la revis et je promet que c'est la pire chose au monde.

- Tu veux que je dormes avec toi?

J'hoche la tête et l'idée qu'il dorme avec m'apaise, il s'installe sous la couette et je pose ma tête sur son torse en essayant de ne pas pleurer.

- Tu fais souvent des mauvais rêve?

Tous les soirs.

- Non c'est juste que je suis stressée en ce moment et je gère mal mon stresse.

Je sais pas si il me croit mais il arrête de parler et sa respiration ce calme signe qu'il dort. Je ne sais pas comment il fait pour être... calme après ce que nous avons vécu, et de ce qu'il vit ici.

- Je t'aime. Chuchotais-je en me calmant. Fort.

Je ferme les yeux et m'endors dans les bras de mon frère comme aux bons vieux temp.