Favela

34: Je t'aimerai jamais

Alejandro

Le souffle coupé je rentre dans la casa, ce fils de pute de Marcus nous a pris nos téléphones et tout moyen de parler avec eux. Pendant tout le trajet j'ai pensé à elle, et putain je suis terrifié qu'il lui est arrivé un truc.

Quand la porte s'ouvre un silence de mort règne sur la maison, personne dans l'entrée, personne dans les séjours, Luís qui est à côté de moi fronce les sourcils.

- Je m'en bat les couilles! Putain elle est morte, ELLE EST MORTE!

Je me fige et regarde dans le jardin il y a tout le monde, mais je vois surtout Asher crier et bella sur une chaise les yeux totalement froid.

- Qui est-ce qui est morte? Demande Luís inquiet.

- Abuela. Crache Asher. Et on sait qui est-ce qui l'a tué et je le jure sur ce qu'il me reste de plus cher au monde que je vais le tuer.

Abuela? J'écoute plus ce qu'il se passe et pose tout mon attention sur elle, elle lève les yeux vers moi et je me sens... mal? Elle me dévisage et je comprends qu'elle m'en veux.

- C'est de ta faute. Parle enfin Sarah. C'est de ta putain de faute Alejandro, elle se léve, ma grand-mère est morte comme ma mère est morte décapité. Sa voix tremble. C'est à cause de toi tout ça et putain je te déteste tellement. Je te hais. Jamais je pourrai t'aimer.

Pourquoi je me sens comme une merde? Pourquoi j'arrive plus à parler? Pourquoi j'ai envie qu'elle me prenne dans ses bras?

- Tous les gens que j'aime meurs avec toi. Elle pleure. Tu attire la mort, tu attire ce qu'il y a de plus mauvais dans ce monde. Tu es un être détestable.

Elle craque et personne ne dit rien, je dis rien parce qu'elle a raison. Je dis rien parce que je sais pas quoi dire je veux juste la prendre dans mes bras, la sentir contre moi, me sentir aimé.

- Mathilda je veux y aller.

- Alejandro je dois te parler. Fait Félix sérieusement. C'est important.

Sarah j'ai perdu.

Sarah

Je suis seule assise dans une voiture pour aller chez Mme Blanco avec Mathilda. Mes pensées sont rivés sur abuela elle est mort et je l'ai vue sans vie sur le devant de la porte, elle est comme ma mére, elle est morte. Morte. Morte. Morte. Morte.

Je me sens coupable de tout, j'arrive pas à évacuer ma colère, ma tristesse. Juste des petites larmes mais pas le sentiment de... merde je sais même pas ce que je ressens. J'arrive pas à craquer, j'arrive pas.

J'ai pas envie qu'elle me voit de là où elle est et qu'elle pense que sa mort m'est égale, c'est faux. Je l'aime et je lui ai jamais dis perpétuellement, je l'ai vue qu'une fois depuis mon retour ici et je me sens comme une merde.

Une personne égoïste. Égoïste de pas réagir comme il le faut.

- Sarah.

Mon cœur se serre mais je ne tourne pas la tête il ne le mérite pas. Je le hais.

- Je voulais pas ce qui est arrivé, je suis désolé pour tout. Il me force à le regarder. Avant que tu parte sache qu'on oubli jamais le passé mais on peut rêver du futur.

- Je rêve que tu te casses d'ici et que tu le laisse tranquille, je parle durement, que tu retourne dans ta putain de vie et que tu me laisse.

Il ne dit rien mais je sais qu'il souffre, ses yeux parlent pour lui.

- Tu penses pas un mot de ce que tu dis, tu penses pas un seul mot. Il pose sa main sur ma joue. On sait tous les deux que ce truc entre nous nous empêche de penser ça.

C'est pas vrai. C'est faux. Je... j'ai perdu depuis longtemps Alejandro mais c'est finis. Je vais réussir à te détester. Et toi tu vas réussir à me détester aussi.