47: Toujours là pour toi

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En deux semaines il s'est passé pas mal de choses bien relou, la première nous sommes toute obligé de vivre chez le brun, la deuxième je dois jouer le rôle de la femme d'Alejandro dans quatres mois pour une mission, la troisième est que je supporte Félix et Luís à longueur de journée et que même avec toutes les piques que je leur lance il reste toujours avec moi.

- Non je suis pas d'accord. Commence Félix. Serena est largement plus fausse que Blair.

Voilà qu'il recommence.

- Peut-être mais Serena est vraiment plus gentille que Blair. Répond Emilia qui dévisage Félix et Luís. Puis taisez-vous j'écoute!

Aujourd'hui c'est notre journée off à tous. On fait vraiment ce qu'on veut et on est pas obligé de s'entraîner au sport ou même faire des trucs illégals.

La journée off est une journée ou on peut se détendre mais les miennes c'est pas ça du tout avec les deux rigolos qui ne lâche pas l'affaire et qui veulent retrouver leur place dans mon cœur.

Le truc c'est qu'ils l'ont jamais perdu. Et que faire semblant de les détester commence à me soûler mais je peux pas leur dire.

- Je vais te niquer!

Je sursaute et fronce les sourcils, la voix d'Alejandro résonne dans toute la maison et je suis Emma qui sort voir ce qu'il se passe.

- Espèce de fils de pute. Crache l'autre. Tu veux que je te prenne ton amór?

Ce mec... il me dit un truc. Je l'ai déjà vu j'en suis sûr. Son visage, sa voix me dit vaguement quelque chose. Je suis persuadé de l'avoir déjà vu.

- Tu as de la chance que j'ai pas le droit de te tuer maintenant.

Sa voix me glace le sang, ses expressions m'effraie. Il est encore plus en rage qu'avant.

- Alejandro. Intervient Mathilda agacé. Laisse le, quand tu pourras le tuer tu le feras.

Le brun à la mâchoire contracté et les points serrés, il est vraiment énervé et la dernière fois que je l'ai vu comme ça c'est quand il a vu Alexia.

- Calme toi mec. Rajoute Luís. Sinon bonjour la guerre des cartels.

Une guerre de cartel?

- Écoute bien tes amis cabrón, sourit le petit gros avec un sourire pervers en me fixant, et protége bien cette petite pute.

J'entre ouvre la bouche et c'est à mon tour de m'énerver, peut-être que Alejandro n'a pas le droit de le frapper mais moi oui.

- Fais pas ça. M'ordonne le brun calmement. Ne fais pas ça.

Pour la première depuis deux semaines il me regarde dans les yeux et j'ai l'impression de revenir un an en arrière quand il y avait pas toute cette merde et... que... Je sais qu'il ressens la même chose et je pense que ça lui fait aucun mal contrairement à moi.

- Maintenant tu vas rentrer dans ta ville et ne plus mettre un pied sur mon territoire sinon guerre ou pas je te fais bouffer tes ancêtres.

Étonnamment le petit gros écoute Alejandro mais sont regard est toujours rivé vers le mien. Ses yeux je les ai déjà vu quelque part j'en suis certaine.

- Retournez à vos occupations. Souffle-t-il en passant une main dans ses cheveux. Anastasia dans mon bureau.

Il ne m'accorde plus aucune attention et je fais de même en rentrant dans la villa et en rentrant dans ma chambre. Emilia et Cassie me suivent de près et quand elles s'allongent avec moi dans mon lit je sais que j'aurais le droit à la discussion qu'elles veulent avoir depuis que j'ai posé mes yeux dans ceux d'Alejandro Blanco.

- Tu devrais leur pardonner. Commence Cassie. Certe ils t'ont caché la vérité mais c'était pour ton bien.

Mais oui pour mon bien. Je léve les yeux au ciel et soupire.

- Puis merde la tension que tu as avec musclor elle est palpable. Rajoute Emilia. Elle a raison pardonne les et ai une discussion avec ton frère.

Mon frère... Je ne lui adresse aucune sympathie particulière même si lui fait tout le contraire. La première nuit où j'ai dormi ici il est venu dans ma chambre parce que mes démons sont venus me hanter une nouvelle fois. Il a voulu me faire un câlin mais je l'ai envoyé se faire voir réveillant Emilia qui était venu me voir après.

- Puis tu ne peux pas leurs faire la tête toute ta vie. Cassie pose une main sur mon cœur. Ton cœur il souffre à cause d'eux mais il souffre encore plus d'être loin d'eux.

Son sous-entendus me fait l'effet d'une masse. Elle parle de sa mère, pendant très longtemps elle lui a fait la misère pour lui avoir caché quelque chose, et elle est morte. Elle s'en est toujours voulu et elle aurait voulu lui dire qu'elle l'aimait de tout son cœur et que même avec la haine qui habitait son corps, son cœur lui battait d'amour pour sa mère.

- Et si on doit rester six mois ici il faut avoir un minimum une bonne entente. Continue Emilia. Mais c'est ton choix, nous on est pas là pour te juger on est là pour t'écouter.

Je ferme les yeux et la tête de ma meilleure amie se niche dans la mienne. Mes choix. J'ai fais pas mal de mauvais choix dans ma vie, et faire un choix est la pire chose au monde quand tu ne peux pas voir dans le futur pour voir les répercussions de tes propres choix.

- Merci.

Je ne peux que les remercier d'être là pour moi. De ne jamais m'avoir jugé et d'avoir toujours été là pour m'épauler. Plongée dans mes pensées je relève ma tête brusquement en voyant Alejandro ouvrir ma porte furieux.

- Dans mon bureau maintenant.

Sa voix. Il est pas furieux contre moi mais furieux contre une chose qui va me faire passer un mauvais quart d'heure.

FavelaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant