Favela

25: Comme une puta

Encore.

Je me retrouve ici encore une fois, avec la même envie de mourir, une envie de vomir à chaque seconde qui passe depuis plus de dix heures.

Encore une fois où je rentre dans mon appartement et que je vois un être vivant mort.

Mais cette fois c'était différent, c'était Pedro la tête décapité. Le reste du corps introuvable juste sa tête.

Encore cette envie de crier, de hurler, de pleurer, de dire au monde entier à quel point je veux mourir.

Beaucoup de personnes trouverai ma réaction excessive mais quand tu avais un père violent et un chien qui te protégeait c'est plus un chien mais un meilleur ami.

Il était présent à chaque moment de ma vie dans les pires comme dans les meilleurs. Aujourd'hui on m'a encore enlevé l'être le plus cher que j'avais.

- Princessa. Tente Félix. Il faut que tu me donnes un signe de vie tu n'as pas parlé depuis le vol.

Si je parle je m'effondre.

- S'il te plaît, il me prend dans ses bras chaud et réconfortant, je déteste voir une amie comme ça.

Une amie.

- Je... i'm sorry. Ma gorge me brule. I can't... talk to you...u... right now.

Il ressers sa prise et une larme s'échappe enfin de mes yeux, j'ai pas pleuré jusqu'à maintenant. Ça fait un bien fou, mes yeux étaient si douloureux que j'avais envie qu'on me les arrache.

- Ils arrivent princessa.

Je ne réagis pas, je tente juste de calmer mon cœur. Mon cœur qui bat anormalement vite, encore plus vite qu'il y a quelques minutes.

Lui.

Je ne l'ai pas vus depuis notre baisé.

Je ne sais toujours pas pourquoi je me suis laissé faire, ni pourquoi je suis allé vers eux alors qu'il y avait un orchestre de balle à côté de nous.

Il a dit ce qu'il a dit pour me faire partir mais ça je l'ai compris que deux semaines après où j'avais aucun signe de vie d'Asher, de Luís et de lui.

Je suis vraiment conne, conne d'avoir ouvert cette porte, conne de l'avoir embrassé, conne de penser à tout ça. Je suis simplement conne.

- Qu'est-ce qu'elle fout là. Claque cette voix durement. J'espère que tu as une bonne explication Félix.

Je me suis pas retourné je suis toujours dos à lui, à cause de lui Pedro est mort. A cause de lui je suis ici. A cause de lui je pense à ses lèvres à l'entente de sa voix.

- Pas ici.

- Tu dis pas bonjour à ton frère? Sifle mon frère en me prenant les épaules. Tu m'as un peu manqué.

J'arrive pas à sourire, j'y arrive pas. Je devrai être contente de le retrouver, je le suis réellement mais je pense à Pedro à sa tête dans mon salon, l'odeur de pourri qui était imprégné dans mon nouveau canapé, l'odeur du sang en putréfaction quand je me suis approché de lui la première fois.

De sa tête sans vie, sans émotion, se sang noire. Tout me revient en tête depuis dix heures. Pourquoi je vis ça? J'ai fais quoi de mal pour voir les gens que j'aime mourir.

D'un seul coup il me retourne vers lui, je ferme les yeux et renifle son parfum. C'est mon frère, ses bras me font l'effet d'un bain chaud. Ils sont réconfortant, ils m'ont toujours fait cette effet là.