62: Sans les mots

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CHAPITRE À CARACTÈRE SEXUEL

Alejandro

Accoudé contre mon balcon je fixe la favela, de haut on dirait un tas de déchets. C'est pas particulièrement beau, tout est pourrie ici, les murs, les bâtiments. Seul les riches vivent correctement ici, le reste vivent dans le cœur de la favela priant pour ne pas mourir dans un règlement de compte.

- Mathilda! Chut ta mère doit dormir.

Je ferme les yeux et passe une main sur l'arrête de mon nez. Pourquoi j'entends Nina crier sur Mathilda ? Ma mère n'aurait pas vendu la mèche... ah moins que non? La putain de lettre, qui serait assez débile pour la scotcher. Félix.

- Emilia par ici.

Je me fige un moment. Sarah. Elle est ici. Je rentre dans ma chambre et me dépêche de descendre les marches de l'immense escalier. Son père est mort ici et elle est venu, elle est complètement folle.

- Hermano! Crie Mathilda. Tu m'as fais une peur bleu, ne pars plus jamais sans me dire où tu vas espèce de con.

Elle s'avance à grand pas vers moi et pose sa tête contre mon torse en enroulant ses fins bras sur mes hanches. Elle m'avait manqué aussi. L'odeur de ses cheveux me rappellent papa et je ferme les yeux détendu.

- Mathilda je pense que tu peux le lâcher. Tousse Nina. Tu te souviens de pourquoi on était venu ici.

Elle me lâche et sourit. Qu'est-ce qu'elle mijote? Je déteste ce sourire là. Puis merde il est tard, maman doit sûrement nous détester à cette heure aussi tardive.

Emilia me lance un mauvais regard et pars accompagné de ma sœur et Nina. Il ne reste plus que Sarah et de son éternel sourire gêné.

- Désol...

Je la coupe et lui tourne le dos, je l'entends soupirer et je souris tout en montant les escaliers je hausse la voix:

- Il est tard je t'attends dans la chambre.

- Alejandro.

Je me retourne et la fixe droit dans les yeux. Ses cheveux sont attachés dans un chignon décoiffé et elle est habillée d'un jogging gris et de... mon sweat. Je souris.

- J'ai compris. Tu vas partir et je vais te laisser partir, elle entre ouvre la bouche, je peux te laisser partir et t'aimer.

Elle sourit et monte les marches et me rattrape elle s'arrête devant moi montant d'une marche en plus. Elle est plus grande que moi et ses iris se bloquent dans les miennes.

- Merci. Chuchote-t-elle. Merci Alejandro.

Elle avance sa tête vers la mienne et dépose ses lèvres sur les miennes. Juste le temps que je puisse les goûter, je peux pas m'empêcher de sourire et de prendre sa tête à l'aide de mes mains et de goûter ses lèvres une nouvelles fois. Je l'aime. Je pourrais jamais me lasser d'elle et de ses lèvres.

- J'aime pas les mots. Elle recule d'une marche. Je préfère les actes.

Elle sourit malicieusement et ma bite se réveille. Putain. Elle rit doucement et monte rapidement les marches de l'escalier, mes yeux descendent sur son corps et sur ses fesses. Une déesse, cette fille est aussi belle qu'un ange et aussi envoûtante qu'une sirène. Je la suis et quand je ferme la porte de notre chambre l'ambiance devient chargée et chaude.

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