80 : C'était lui ou moi

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Quand Alejandro m'avait parlé d'une réception je ne m'attendais pas à ce qu'il y es tous les cartels avec lesquels nous sommes en collaboration. Je connais chaque personne dans cette salle sauf une cinquantaine et je sais que ce sont les hommes de Carino et que je dois m'en méfier comme de la peste.

- Tout le monde est en place ?

La voix de mon brun résonne dans nos oreillettes, tout le monde réponds à l'affirmatif, tout va bien se passer. C'est obligé Alejandro a tout calculé pour que personne ne souffre.

Dans quelques heures je vais pouvoir enfin vivre mon histoire d'amour.

- Je le vois. Intervient Mathilda. Il rentre par l'entrée principale et d'après mes images il a un pistolet à l'intérieur de sa veste et une arme blanche accroché à sa cheville.

C'est uniquement un psychopathe qui cacherait un couteau dans l'intérieur de sa cheville.

J'ai envie que Alejandro me regarde, qui me prenne la main, qu'il me rassure car la pression est à son comble.

Même Luís ne fait pas de blague, et Félix a le visage « mafieux » je ne l'ai jamais vu comme ça.

- Tout est ok de notre côté. Déclare Lila. Dans trente minutes la bombe explose et nous aurons accès aux coffres de toute la banque.

Juste trente minutes. Juste trente minutes à tenir avant que nous puissions tous partir en courant, courir vers la liberté. Mes doigts s'enfoncent dans ma peau quand Carino s'avance vers nous et je sens une main chaude sous la table me prendre ma main et la presser.

Alejandro.

Au dessus de la table on voit un homme dénoué de sentiments et sous la table je reconnais Alejandro. Qui d'apparence paraît vide mais de l'intérieur vit un homme qui souffre. Une souffrance que nous réparons l'un pour l'autre.

- Carino. S'exclame-t-il faussement enjoué. Ça fait longtemps.

Il ne se lève pas et se détaille étonne le traître en face de nous.

- Alejandro, il me regarde en souriant, le couple de l'année.

- Quel chien. Chuchote Luís. Plus que Vingt-quatre minutes les amis.

Le temps est si long et l'air est lourd. J'ai remarqué deux hommes au bar entrain de nous regarder et deux autres assis pas très loin de nous. Il faut faire attention à n'importe qui ici, car à part mon cartel tout le monde pourrait nous la mettre à l'envers.

- Ton père serait tellement heureux pour vous. Ajoute-t-il amusé. Et ta mère aussi.

Je grince les dents et serre la main de mon homme car à tout moment Alejandro saute sur la table et étrangle son ancien amis devant tout le monde au risque de se faire abattre sur cette même table.

Quelque chose me dérange dans sa façon de parler, il a un air d'énoncer les choses qui me glace le sang, au sens propre. C'est son sourire qui me fait cet effet.

Comment a-t-il pu trahir l'homme qui l'a sauvé de la misère ?

- Oui il serait fière.

Et c'est à ce moment précis que je sais, Carino sait que nous savons.

- Je me doute. Il hoche la tête. Ce n'est pas contre toi mon grand mais je vais devoir y aller.

Dans l'oreillette j'entends des armes se chargés et c'est seulement quand Carino nous quitte que je mets ma main devant ma bouche et chuchote calmement :

FavelaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant