Favela

59: Une torture exquise

Ah non mais c'est trop. Je débarque dans le bureau de Alejandro énervé, il ne lève même pas la tête pour me regarder et s'amuse à jouer avec son arme et lire un truc. Quel con !

- Je vais te faire bouffer cette arme Alejandro. Je claque mon poing sur sa table.

- Et moi autre chose bella.

Non mais j'en reviens pas ! Quand son visage se fait face au miens il a un petit sourire amusé et moi je fronce les sourcils énervé. Gros con !

- En une semaine tu as réussis à terroriser mon chien!

Il l'a fait dormir dehors toute une nuit puis s'est glissé dans mon lit sans aucun remords. Il fait ça depuis une semaine et moi je suis trop fatigué pour le bouger de mon lit, mais quand j'ai vu Lu dehors je me suis tout de suite énervé.

- Tu dors pas avec moi ce soir.

Il hausse un sourcil et perd son petit sourire en coin. Tu veux jouer mon coco on va jouer, je vais pleinement profiter de mes trois derniers mois avec lui pour l'embêter.

- Ni les autres soirs.

Il pose son arme sur le bureau et je souris en le voyant aussi en colère que moi à mon arrivée dans cette pièce, il a peut-être oublié mais je suis toujours aussi chiante qu'avant et je compte bien lui rappeler.

- Hors de question. Siffle-t-il. Puis ce chien est aussi chiant que Pedro.

Il raconte n'importe quoi ! Pedro est le chien le plus beau et c'est mon meilleur ami. Je suis sûre qu'il vit sa meilleure vie dans le paradis des chiens, puis Lu n'est pas chiant loin de là.

- Je dors avec toi ce soir. Il passe une main dans ses cheveux. Tu as pas ton mot à dire.

J'entre ouvre la bouche et lui se lève avec un début de sourire, son odeur émane dans la pièce et je soupire.

- Non. Je croise mes bras. Tu ne dormiras pas avec moi. Lu prendra ta place.

Il arque un sourcil et s'avance vers moi. Sa respiration s'écrase sur mon nez que je bouge, quand il plante ses mains sur mes hanches impossible d'ignorer la chaleur dans le bas de mon ventre. Ni les papillons qui s'envolent en centaines, il sourit et pose son front contre le mien.

- Un bisous et tu succombes. Chuchote-t-il en frôlant mes lèvres avec les siennes. Puis tu n'arriveras pas à dormir sans moi.

- Je dois sortir avec Emilia et Luís. Tu t'occupes de Lu pendant mon absence sinon pas de place dans mon lit.

Il sourit et je sens que ce sourire veut dire beaucoup.

- Tu lui fais du mal je te coupe les couilles. J'essaye de prendre une voix sérieuse. Compris ?

- Compris Sarah.

Mon dieu ! J'adore quand il fait ça autant que je le déteste. Quand il prononce mon prénom ça veut dire absolument tout et rien à la même fois.

- Je vais y aller. Mes yeux se ferment et je profite de lui quelques secondes de plus. Dans une minute.

Il rit et j'ai envie de resserrer mes cuisses. Il contrôle mon corps et ma tête c'est pas normal ça, j'ai envie de l'embrasser maintenant mais depuis mon anniversaire on dort juste ensemble. Et c'est rare qu'on se parle comme on le fait maintenant, soit il règle des trucs et reviens le temps de deux ou trois heures de sommeil ou c'est moi qui suis occupé à faire du sport.

- Oui juste une minute. Confirme-t-il en resserrant mes hanches sur les miennes, un geste qui me fait gémir. Putain tu es une torture Sarah.