54: Un réveil inattendu

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Je me sens fatiguée, j'ai les membres du corps engourdi et mes yeux me brûlent. Je suis enfin au paradis?

- Putain. Hurle une voix familière. Appel Alejandro.

- Mais non espèce de con appel moi Carino. Une voix féminine se fait entendre, elle est paniqué. Dit lui qu'elle est réveillé.

Réveillé?

- Oui mais si on appelle pas Alejandro il va nous tuer. Encherit une autre voix. Donc Mathilda appelle ton frère et moi j'appelle Carino.

Ma tête cogne et j'ai l'impression d'avoir une cuite énorme. C'est carrément différent qu'il y a quelques heures. Je sentais rien, littéralement rien. C'est comme si tous les sens que j'ai refonctionne un par un.

- Putain! Hurle une nouvelle voix. Oh putain elle est réveillé.

Mes yeux sont ouverts depuis un moment mais je ne vois rien à part du flou. Un flou qui me donne horriblement mal à la tête. Peut-être que je me suis prise une cuite énorme que je me souviens de rien, là maintenant je veux juste du calme et de l'eau.

- Tout le monde sors.

Je sais pas qui tu es mais je t'aime.

- Sarah si tu m'entends serre ma main. Une main s'enlace dans la mienne, elle est sèche est pas du tout douce mais je la serre quand même. Ok je vais te mettre des gouttes dans les yeux et tu vas reprendre tes esprits.

Un liquide froid glisse sur mes yeux et quand je les ouvrent de nouveaux je vois de mieux en mieux. L'éclairage me fait mal un petit moment puis je reconnais le plafond.

Madid.

- Je... peux... eau.

Ma gorge est tellement sèche que je regrette instantanément d'avoir parler. Qu'est-ce qui m'est arrivé? J'ai l'impression d'avoir cinquante ans et d'avoir vue ma vie défilé devant mes yeux. Comme dans un autre monde. L'homme me redresse et je le decouvre enfin, il est brun et paraît âgé, la quarantaine. Il me sourit et m'aide à boire.

- Alejandro non! Hurle mon... frère. Putain quel tête de con.

La porte s'ouvre brutalement et en un fragments de secondes tout le monde est devant moi. Mon frère, Félix, Luís, Mathilda, Nina, Anastasia, les jumelles, Cassie, et Lila. Je suis en plein trip.

- Je vais vous laisser en famille. Le brun lâche ma main et m'adresse un dernier sourire. Vous m'appeler si ça ne va pas.

Je ne comprends rien. J'entre ouvre la bouche mais la referme aussitôt, j'ai fumé quoi? Emilia me saute dans les bras et une douleur horrible à la poitrine me lance.

- Oh merde. S'excuse-t-elle. Ça fait du bien de te voir ici en vie.

Mes sourcils se fronces et je regarde les autres un par un. Ils sourient tous sauf un. Alejandro qui lui tire la tronche, il soupire comme si il s'appercevait que je le regardais et il sourit. Un petit sourire mais venant de lui c'est comme si il riait.

- On... Je tousse et reprends de l'eau. Peut m'expliquer?

Je ne lâche pas le brun des yeux. Mon corps ne veut pas le quitter, et le sien non plus car il detourne pas les yeux et me fixe avec insistance.

- Tu as été dans le coma. Je me fige et fixe Félix. Mais c'est rien princesa maintenant tu es avec nous.

Quoi? Dans le coma? De quoi il parle?

- Félix on avait dit en douceur. Le gronde Luís. On avait répété en plus!

Je souris et j'en ai presque mal.

- C'est normal si tu as mal. Ajoute Mathilda timidement. Carino a dit que c'est parce que tu es resté inerte trop longtemps.

- Combien?

- Un mois.

J'avale difficilement ma salive et me sens plus que mal. Un mois? En un mois j'ai eu le temps de vivre tous les événements qui m'ont traumatisé. Je... j'ai l'impression d'être le personnage secondaire de ma prope vie.

- Les filles ont va les laisser parler on passe demain. Anastasia dépose un baiser sur mon front. Repose toi bien ma belle.

Ça c'est un des trucs qui m'a le plus manqué je pense. Anastasia est comme une deuxième mère et je suis surprise que mon cœur n'explose pas avec toute ses nouvelles.

- Bisous.

Disent-elles en même temps avant de partir. La pièce se retrouve dans un calme gênant et c'est Nina qui le casse:

- Putain il faut vraiment arrêt d'être timide. Elle colle son corps contre le mien et m'enlace. Bande de mauviette.

Je rigole encore et je la sens rire contre mon épaule. Un contact si insignifiant auparavant me donne chaud au cœur maintenant. Le coma c'est quelque chose de bien inexplicable et bizarre, j'ai lu des tas d'articles dessus quand je faisais mes études et ce que j'ai vécu est bien différent.

- Tu as vus quoi? Demande Félix en s'asseyant sur une chaise. Genre tu nous voyais parler?

- Je vous voyez pas. Les souvenirs me viennent et mes maux de tête reviennent. Je pouvez vous entendre mais je ne savais pas qui était qui. Je voyais rien. Je vivais tous les moments qui m'ont marqués.

Tout absolument tout. Rien que d'y repenser j'ai envie de vomir, je veux plus jamais être dans le coma. Ou s'y j'y suis je préfère mourir, c'est une sensation de mal être constante quand tu penses aller mieux il y a de nouveaux souvenirs qui reviennent.

- Tout de suite je veux juste éviter de parler de ça. Je tousse mal à l'aise. Je veux être toute seule et demain je veux voir les filles... mes amies.

J'ai pas oublié ce que je fais ici, et comment j'étais en arrivant. C'est pas parce que j'ai été dans le coma que je dois leur pardonner, je leur en veux plus. Ils se savent pas mais moi je le sais et celle principal. Je veux pas être méchante avec qui que ce soit mais il me faut du temps pour moi, d'essayer de comprendre ce qu'il m'est arrivé.

- Tu nous en veux toujours ? Demande Asher en glissant sa main dans celle de Mathilda. Je peux comprendre mais sache qu'on est tous venu te voir, on est désolé.

Ça je l'ai également compris. Je baisse la tête quelques secondes et attende qu'ils partent. Ils comprennent et la porte s'ouvre et leurs pas se font de plus en plus loin. Ma tête me fait encore terriblement mal et je me sens cruel envers eux.

- C'était comment pour de vrai ?

Bien évidemment. Il est encore là et il ne m'écoute pas, je suis pas étonné. Je souris et relève la tête lui s'assoit sur une chaise en face de la mienne. Je sais que je pouvais pas distinguer les voix de mes amis mais quand Asher dit que tout le monde est venu me voir je le crois. Mais lui est venu qu'une fois et j'ai jamais pu entendre ce qu'il m'a dit à part que je lui manquais.

- Horrible. Fatiguant. Traumatisant.

Il ne dit rien et j'en ai marre.

- Tu nous as vus?

Il y a un nous maintenant ? Je prends une longue et profonde respiration, il y a des choses que je veux garder pour moi mais quand il est ici c'est compliqué.

- Il y a pas de nous Alej'. Je prends une voix désintéressée. J'oublie pas ce que tu m'as fais.

- Tu as pas répondu à ma question.

Je soupire et lui aussi.

- Oui. Je nous ai vus, tout j'ai tout vécu.

Absolument tout. Il sourit et s'avance vers le lit, il lève la couette retire ses chaussures et s'installe à côté de moi.

- Alors voyons ce que tu as pas encore vécu Hermosa.

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