60: Protège ton coeur et je protège le mien

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Quand je rentre de ma petite journée avec Luís et Emilia il n'y a personne à la maison. Bon. Peut-être que j'ai fait une grosse erreur en confiant mon chien à Alejandro, les autres sont partis faire un truc dehors mais moi j'étais trop fatigué.

Dans le pire des cas je vais dormir et je verrais bien après. Je tourne la clé de la porte d'entrée et m'avance vers le couloir avec une idée en tête : dormir et taper la meilleure sieste du siècle. Je pousse ma porte et reste immobile en voyant Alejandro et Lu sur mon lit en se faisant un câlin.

- Je rêve. Dis-je hilare.

Mon brun ne dormait pas si profondément que ça car il entre ouvre un œil et tapote la place à côté de lui.

- J'ai un truc de merde demain à faire. Il faut que je sois en forme tu peux dormir avec moi s'il te plaît ?

Je souris et pose mon doigt sur mon menton faisant mine de réfléchir. Je vais accepter parce que j'ai terriblement envie de le serre dans mes bras et de le sentir contre moi.

- Puis dans trois mois tu pars. Insiste-t-il sur un ton de reproche. Donc profitons.

Oui il pourra pas me faire changer d'avis je vais partir et reprendre ma vie.

- Tu peux arrêter de me faire passer pour la méchante, je pars pour moi. Et si tu m'aimerais bien juste un peu tu serais content pour moi.

Putain c'est vrai quoi ! Je suis méchante parce que quoi ? Parce que je veux quitter ce monde ? Alors oui je suis méchante.

- Alors je suis très heureux pour toi. Il se lève de mon lit agacé. Je vais faire un tour dehors.

- Tu es sérieux là ?

Il passe devant moi sans répondre et je sens ma respiration s'accélérer, je vais lui éclater la tête contre le mur si il continue.

- Fais ce que tu sais faire de mieux. Rajoute-t-il de loin la voix énervé. Fuire.

Mais le culot ! Je ferme la porte pour ne pas que Lu soit réveillé avec cette dispute  qui n'a clairement pas lieu d'être. Je le suis dans la maison tout aussi énervé que lui.

- Ne me dis plus jamais que je fuis. Tu fais quoi là ? Tu fuis la discussion.

Il se retourne et je le vois à ses traits du visage qu'il va exploser. Très bien !

- Quand tu m'as laissé un an tout seul. Tu veux savoir comment j'étais ? Je tuais le premier qui me faisait chier. Si j'étais sobre c'était rare. Et il y a pas une putain de seconde où je pensais pas à toi.

Je ne dis rien et il avance vers moi, les veines de son coup ressortent et ses iris brûlent de rage.

- Quand tu as fuis cette favela tu m'as condamné à penser qu'à toi. Alors oui Sarah Garcia j'ai pas envie de te voir partir dans trois mois.

- Tu es égoïste. Lâchais-je à voix basse. Tu es un putain d'égoïste, tu penses qu'à toi. Tu veux que je te dises pourquoi je veux rentrer chez-moi ?

Il passe une main dans ses cheveux et avance d'un nouveau pas encore plus énervé que tout à l'heure.

- C'est ici chez-toi.

Je me tais mais l'envie de lui hurler dessus est forte.

- Je partirait quoiqu'il en soit fais toi une putain de raison. Dis-je calmement. Si tu penses que je vais rester pour toi tu te trompes.

Il passe sa langue sur ses lèvres et me dévisage longtemps et durement. Je l'ai blessé et il m'en veut, il recule d'un pas et je me sens mal. Mais comme ça c'est dit, je pousse un petit soupire secoue la tête et marche vers le couloir.

FavelaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant