La Princesse des Rues : Redemption [TOME 2] - LEVI X READER -

Chapitre 6 : Intention

La flamme de la bougie dansait du haut de sa colonne en cire, celle-ci était la seule source de lumière existante. Nous y étions finalement là, à cette conversation sérieuse. Sasha et moi en avions rarement, c'était peut-être pour ça que nous nous entendions si bien, nous savions quels sujets ne pas aborder. Les disputes que nous avions eues pouvaient se compter sur les doigts d'une main et sinon, un croche-pied, un coup de coude ou autre, suffisait entièrement pour régler nos conflits. Ma mère nous comparait souvent à des sangliers pour ça, je n'ai jamais vraiment compris pour quoi, mais je supposais qu'il y avait une raison et j'espérais que ça n'avait rien à voir avec notre physique.

Une discussion sérieuse, une explication, je lui devais bien ça. Nous étions dans sa chambre, chambre qu'elle partageait avec Mikasa. Petra, qui avait eu la gentillesse de remplacer Frieden après deux semaines à me faire surveiller par ce soldat mort de l'intérieur, était debout contre la porte : je n' étais pas autorisée à rester sans surveillance dans les pièces dotées de fenêtres.

Sasha et moi étions assise par terre, en tailleur, face à face avec la bougie entre nous.

-Et donc ? Edward est la seule raison pour laquelle ils te gardent ici ? Me demanda-t-elle.  

Ne sachant quoi répondre, je hochais la tête doucement.

-Et après ? Qu'est-ce qu'il va t'arriver ?

-J'en sais rien, tu crois peut-être que j'étais en position de demander ?

Elle réfléchit en enroulant une mèche de ses cheveux autour de son index.

-Ça m'inquiète.

-Ça t'inquiète ? Et toi, tu leur as dit quoi quand ils t'ont interrogé ?

-Tout ce que je savais, c'est-à-dire pas grand chose, mais ils m'ont cru...

- Evidemment qu'ils t'ont cru, tu es importante pour le bataillon.

-Mais voilà ! S'écria-t-elle en posant violemment ses paumes sur le parquet de la chambre, il faut que tu deviennes indispensable aux bataillons.

-Et comment je fais ça ? Pour le moment, je suis surtout une nuisance, soupirais-je.

-J'ai pas la réponse à toutes tes questions, hein.

Elle regarda Petra par-dessus son épaule avant de me faire signe d'approcher, je me penchais vers elle en veillant à retenir mes cheveux pour qu'ils le brûlent pas à cause de la flamme.

-Qu'est-ce qu'il s'est passé avec le Caporal-Chef ? Murmura-t-elle discrètement.

-Hein ? Mais pourquoi tu chuchotes comme ça ?

Elle me fit un signe du menton en désignant Petra :

-T'es pas au courant ?

Voyant mon air ignorant elle poursuivit :

-Petra fait partie de l'escouade d'opération spéciale guidée par le Caporal-Chef, elle est sympa, mais ça ne m'étonnerait pas qu'elle t'espionne pour lui.

-Pourquoi elle ferait ça ?

-Parce que quand il dit « grenouille », elle saute.

Je n'avais pas vraiment compris cette métaphore pour le moins absurde notamment, car elle ne m'expliquait en rien les réactions fermées du Caporal-Chef, pourquoi voudrait-il qu'on m'espionne ?

Après avoir passé la journée à porter du matériel pour un entraînement en dehors des terres du QG, je rentrai,sous la garde de la rousse, dans le bâtiment administratif, n'ayant qu'un seul but en tête : le bureau de Hange.