La Princesse des Rues : Redemption [TOME 2] - LEVI X READER -

Chapitre 10 : Désapprobation

Le matin arriva vite et je me réveillais sous une couverture parfumée à la lavande, j'ouvris les yeux difficilement pour de réaliser que je n'étais pas dans mon lit. Je me levai brusquement en regardant le mobilier autour de moi. Une cheminée, une commode, un grand lit entouré de deux tables de nuit et surtout aucune Liselle endormie avec son livre sur le nez...

Il n'y avait pas à tergiverser, je connaissais cet endroit et avant que j'eus le temps de commencer à paniquer l'une des portes s'ouvrit.

Le torse encore dégoulinant et les cheveux humide, le Caporal Chef grognait dans son coin en épongeant son visage. Est-ce que j'étais en train de rêver ?

- Ah. T'es réveillée ? Me lança-t-il en ouvrant les rideaux au-dessus de la commode en bois vernis.

Devant mon air estomaqué, il s'empressa d'ajouter :

- Non, t/p, il ne s'est rien passé. T'as déboulé ici complètement bourrée et t'enfermer dans ma chambre, c'était la seule solution pour te faire taire. J'ai dormi dans mon bureau, ce lit n'est là qu'en décoration de toute façon.

J'eus un moment de doute et lorsque qu'une migraine frappa brusquement ma tempe, je n'eus pas d'autres choix que de le croire.

Un gémissement éhonté sortit de mes lèvres pendant que je me recouchais dans le lit, recouvrant toute ma tête avec la couverture. J'avais toujours eu dans l'idée que j'étais une femme très classe, mais visiblement, je manquais cruellement d'objectivité : ça avait dû être un spectacle lamentable.

- Ouais, t'as continué à boire avec Jean et Andrea en rentrant de taverne et visiblement ça a réveillé tes pulsions. Continuait-il, visiblement motivé à m'achever.

Je sortais à nouveau ma tête de la couverture et le regardais enfiler ses vêtements. La scène était quelque peu étrange, c'était comme si ma présence dans son lit ne le dérangeait pas.

- Je suis rarement ivre, j'espère que je n'ai rien fait de gênant.

- Tu m'as hurlé dessus en parlant d'un certain Kliesen et tu m'as expliqué en détail la recette d'une brioche aux raisins avec laquelle Sasha avait faillit s'étouffer quand vous étiez gosses.

- Ah... Ouais, on n'avait pas mis assez d'huile, j'aurais pu avoir une chambre rien qu'à moi après ce jour-là. Admettais-je en me mettant assise dans le lit, cherchant les vêtements que je ne portais plus du regard.

- Mais du coup, c'est qui ?

- Qui ça ? Kliesen ? Demandais-je, un peu perdue. 

Il hocha la tête en enfilant sa chemise.

- Mon cheval, chez mes parents.

- Je vois. File maintenant, les autres cadets vont bientôt se lever et hors de question que qui que ce soit te voit sortir de mes quartiers, fit-il en me lançant les vêtements qu'il me voyait chercher.

J'enfilais grossièrement mon pyjama. J'avais donc bu un trop-plein d'alcool, vêtue de mon plus beau pyjama en coton et étais descendue le voir ? J'avais rarement des trous noirs en buvant, mais cette fois, je me bénissais d'en avoir eu un. Je soupirais en passant mes membres dans le tissu froissé, il était clair que ce n'était pas en me comportant de manière aussi immature que j'allais le séduire à nouveau. Mais, en même temps, il était peu concevable qu'il soit aussi hermétique à mon charme, j'étais convaincue qu'il prétendait juste ne pas l'être.

Je l'observais se préparer pendant que je réajustais ma magnifique tenue et je ne pus m'empêcher de lui faire une réflexion :

- Vous avez l'air différent...