Il me toucha pendant de longues minutes, le corps ardent de désir et les muscles engourdis par ma gourmandise, je frémissais. Je frémissais en réalisant sa présence écrasante prendre le contrôle, en sentant le bout de ses doigts s'enfoncer doucement en moi, au nord et au sud, Mon cœur battait si lourdement que garder les yeux ouverts m'en était impossible et absorbée par mon besoin de l'avoir contre moi mes mains cherchaient désespérément son contact. Il finit par les bloquer en m'attrapant les poignets.
- Dis le moi si je te fais mal, m'indiqua-t-il, d'une voix un peu trop neutre.- Ça n'arrivera pas, affirmais-je les yeux toujours clos.
Je l'entendis ouvrir la bouteille d'huile, le bouchon en liège roula près de mon visage et je sentis le liquide visqueux s'éparpiller sur mes fesses. J'eus l'impression qu'il coulait à flots et en m'imaginant la quantité dont il pensait avoir besoin je commençai à avoir une certaine appréhension. Il me caressa de sa paume en accueillant mes formes enduites d'huile.
Il en profita pour me donner une énième tape sur le postérieur qui me tendit les épaules et détendait les hanches.
Mes abdos se contractaient contre le plan de travail lorsque la chaleur de sa verge contre mes cuisses éveilla mon avidité et ma cambrure l'invita à entrer.
- Prenez-moi, allez-y, réclamais-je aspirant mes mots.
- A vos ordres, murmura-t-il en me caressant une dernière fois les fesses.
Doucement et généreusement, il entra en moi, j'en aurais crié tant les sensations étaient intenses mais ma mâchoire était paralysée et mes yeux refusaient de s'ouvrir. Il peinait à aller et venir. Il gémissait et expirait, sa voix s'échouait contre ma nuque.
Mon corps tout entier ne répondait plus, sa marque était si intense que je ne pouvais que subir se présence. Je le sentais comme s'il possédait tout mon corps, comme s'il déterminait chacune de mes émotions et de mes sensations.
Pourtant, c'était délicieux, odieux et transcendant et je comprenais enfin pourquoi Lisa nous l'avait interdit.
- Putain, laissait-il échapper alors qu'il s'accrochait à ma taille d'une main et qu'il frappa le mur de l'autre, sa paume à quelques milimètres de la porte.
Ma voix montait dans les aigus à chaque mouvement qu'il effectuait, il glissait en moi grâce à l'huile, comme une épée dans son fourreau. Sa prise était lourde, douce, à la cadence plus lente que d'habitude, j'atteignais des sensations nouvelles dont je me délectais, j'y découvrais de nouvelles limites à enfreindre .
Alors que mes mains étaient à nouveau libre je me cassais presque les ongles contre la faïence incapable de contrôler mes spasmes. J'étais à la frontière de la folie douce, ce plaisir, mon gout pour la soumission, cette extase mentale d'être à sa merci et à jamais marquée par son corps. J'étais ravie à en être presque esclave, de cette partie de moi encore inexplorée dont il avait pris possession.
- Bordel, t/p, t'es beaucoup trop étroite, gémissait-il pendant que mes jambes tremblaient et que mes genoux vacillaient.
Ses hanches bousculaient mes fesses, elles rebondissaient à son contact. Les ongles plantés dans le plan de travail, je contractais le haut de mon corps pour ne pas m'effondrer, c'était bon et c'était douloureux, ces vagues de plaisir étaient difficiles à supporter pour un seul corps, même pour le mien. On m'avait souvent demandé si j'étais faite d'acier pour supporter tous ces hommes, mais si c'était le cas, lui, il était le feu qui me faisait fondre sans difficulté.
- Caporal... vous... trop... Aaaah...
J'en perdais mes moyens, mes mots et mon esprit. Malgré sa brutalité habituelle, ses mouvements plus lents faisaient de lui un serpent qui m'empoisonnait la raison. Aux portes de la débauche, j'aurais rampé pour en avoir encore plus, car il m'offrait l'ascension la plus délicieuse qu'il m'avait jamais été donné de gouter.
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La Princesse des Rues : Redemption [TOME 2] - LEVI X READER -
FanfictionSix mois et une centaine de lettres perdues plus tard, le Caporal Chef Levi et celle qu'on surnomme à présent la succube de Mithras sont encore séparés. Leur amour inachevé a laissé un grand vide, un trou béant dans le cœur de l'homme, qui ignore to...