La Princesse des Rues : Redemption [TOME 2] - LEVI X READER -

Chapitre 9 : Éclosion

C'était en août que commençait la période de chasse sur les terres de Dauper et comme tous les ans, Arthur Braus et ses filles partaient en trio pour remplir les réserves de viande de la famille.

Les sœurs avaient toutes les deux 12 ans et le patriarche avait bien conscience qu'elles quitteraient bientôt le nid. Il ne le dirait pas à voix haute mais l'idée qu'elles s'en aillent le terrifiait, mais ainsi la vie était faite, les enfants devenaient adultes et le cycle recommencerait. Enfin, il n'était pas si pressé de voir ces deux roublardes débarquer avec maris et enfants.

Ils rentrèrent avec du petit gibier, majoritairement des perdrix et des lièvres et comme à son habitude t/p s'était contenté du minimum, assise dans la cour à observer son père à préparer les lapins : elle soufflait. Arthur avait conscience que l'amour de la chasse n'avait pas fait l'unanimité chez sa descendance même si la jeune fille se débrouillait bien à l'arc elle préférait les cibles non mobiles voire non-vivantes.

-T/p, je sais que tu n'aimes pas chasser mais c'est fondamental, peut être qu'un jour ta survie en dépendra.

-Je pensais, qu'on avait déjà du mal à survivre à cause des titans ? Demanda la jeune, posant sa main sur ton front pour ne pas être éblouie par le soleil.

Arthur se stoppa dans sa tâche et vint s'asseoir à côté de la benjamine, sur les escaliers en pierre du jardin.

-Ma grande, le monde est complexe et tout ce qui compte pour ta mère et moi, c'est que vous surviviez, ta soeur et toi.

-Ça ne serait pas plus simple de pointer nos flèches contre ceux qui menaçent notre sécurité plutôt contre des lapins ? Demanda-t-elle, alors que son père resserrait l'une de ses tresses.

-T/p, tu parles de qui ? S'étonna Arthur qui cherchait la petite du regard.

-Je t'ai entendu parlé avec Maman tu as dit que le gouvernement nous poussait à vendre nos terres et obligeait les soldats à aller à l'exterieur des murs.

-T/p, c'est bien plus compliqué que ça.

-Mais si on s'en prenait à eux, tout serait fini, non ?

Son ton innocent rendait ses questions lugubres, Arthur ne comprenait pas comment ce genre d'idée avaient pu lui venir.

- Tu parles de t'en prendre à nos semblables ? T/p, ce n'est pas comme ça qu'on réglera...

-Alors comment ? Coupa-t-elle, fixant son père avec ses grands yeux.

-Ne redit jamais de telles chose t/p, la paix au sein de ces murs : c'est tout ce qui importe.

***

-Hange, j'espère que tu plaisantes. S'effarait le Caporal Chef en finissant de laver sa salle de bain personnelle.

-Pourquoi ? Tu vas bien au bal des trois corps de l'armée. Rétorquait la chef d'escouade, en s'admirant dans le miroir fraîchement nettoyer.

-Par obligation pas par plaisir. Coupa l'homme d'un ton sec.

-Je pense que ça te ferait du bien de voir du nombre, surtout après ton exil. De plus, Erwin aimerait te voir dans une soirée mondaine, tu sais, pour faire taire les rumeurs.

-Je n'ai que faire des rumeurs.

-Vois cela comme un service que tu rends au bataillon.

-Tch.

La tempête qui n'avait pas épargné le QG avait provoqué des inondations dans les sol-sous et cela incluait les cellules. Nous étions évidemment de corvée pour nettoyer et éponger, l'escouade de ma sœur et celle des opérations spéciales m'avaient réquisitionnée et je me retrouvais rapidement une serpillière à la main dans le taudis qu'était l'ancienne cellule d'Edward.