La Princesse des Rues : Redemption [TOME 2] - LEVI X READER -

Chapitre 60 : Sentence

« C'est drôle parce que tu vois : ni toi, ni moi, ni aucun Ackerman n'est influencé par le pouvoir des Nymphes. C'est pour ça qu'on peut les tuer si facilement... »

Le bruit de l'eau s'écoulant dans la gouttière animait la conversation du Major Erwin et de Hange qui s'apprêtait à partir rejoindre t/p et Levi.

- Donc après, pas d'hésitation vous allez directement chercher les documents.

La cheffe d'escouade hocha la tête en regardant la pile de dossier qui trônait sur le bureau du gradé, intriguée de voir le blason de la police militaire sur l'un d'entre eux.

- Je pense tout de même qu'on aurait pu demander de l'aide aux gérantes du couvent...

- Je doute qu'elles acceptent après le passage de t/p. Tu sais, malgré ses airs innocents, je doute qu'elle soit restée sage pendant ces dernières semaines.

- C'est toi le chef.

- S'il y a un changement de plan je vous enverrai un messager.

- Tu penses qu'il y aura un changement ?

Le blond hocha les épaules, refusant calmement de donner une réponse claire à la brune avant de poursuivre :

- Quoiqu'il en soit le but est de rassembler suffisamment de preuves sur le cas des Nymphes et de garder Eren avec nous. Les pertes humaines et de ressources de ces dernières expéditions ont été si grandes que nous n'avons plus aucun soutient et ce n'est pas sans compter l'actuelle déséquilibre au sein du gouvernement.

- Tu t'inquiètes pour Historia ?

- Si la reine est renversée le démantèlement du Bataillon sera immuable. À l'heure actuelle nous avons pour objectif de sauver le Bataillon et de garder la monarchie intacte.

La nuit était si profonde que j'en avais perdu la notion du temps, il voltigeait en me gardant sur ses épaules comme un foutu sac de provisions. Je n'aurais pas été mécontente de vomir sur son dos pour lui faire comprendre que son manque de galanterie frôlait l'irrespect.

J'étais furieuse mais en même temps rassurée d'avoir échappé à Kenny Ackerman, je me demandais combien de temps mon corps allait supporter ces efforts, je rêvais d'un bain chaud et d'une nuit dans un lit.

Il finit par ralentir et je sentis par changement l'orientation des pulsions de gaz lors que nous arrivâmes sur les flancs des collines de Flandria. Je le savais, car même dans l'obscurité de la nuit, je pouvais deviner la roche rouge qu'elles abritaient.

Nous nous posâmes et après avoir repris l'usage de mes jambes engourdies, je m'étirais. Ce moment délicieux, où je pus soulager mon corps et mon esprit fut temporaire.

L'homme s'avança vers moi et sans un mot il m'attrapa par le bras et me fit avancer vers le bord d'un chemin de terre. De là, nous pouvions voir l'horizon tinté de rouge.

Je ne compris pas tout de suite ce que c'était, cette lumière qui ressemblait à une étoile qui s'était écrasée sur terre. Le scintillement qu'elle dégageait s'évaporait dans l'atmosphère et cela ressemblait à une bête qui dévorait les terres.

- Tu sais ce que c'est ?

Il me fixait, il avait essuyé grossièrement le sang qui avait taché son épiderme, mais je voyais tout de même des traces sur son visage et cela m'empêchait d'être directement confronté à ses yeux perçants.

Il me rappela à l'ordre en tirant sur mon bras pour me faire réagir :

- T/p ! Les villages entre Trost et Caranes sont en feu !