Chapitre 63 : Planification

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Il tira le haut de ma robe pour découvrir mes épaules et mon dos, ses lèvres parcouraient ma nuque, mes épaules et mes omoplates avec des mouvement lents et doux.

Il avait cette capacité à transmettre ses émotions à travers ses baisers bien plus facilement qu'avec ses mots.

Il n'était pas homme à faire de grand discours et là était tout le problème, la forteresse qu'il avait mis des années à bâtir n'était pas prête de s'effondrer. Mais peut être pouvais-je le forcer à enlever son armure ?

Mais, comment le faire sans enlever la mienne ?

Impossible.

Couchée sur l'une des caisse de l'écurie, je frissonnais grâce à la chaleur de son souffle sur ma peau. Il jouait à un jeu dangereux, mais cela ne me déplaisait pas, cela me prouvait juste qu'il avait été blessé dans son ego masculin en me voyant flirter avec les autres.

Il y avait une certaine jouissance à attiser l'envie d'un homme comme lui, il y avait ce sentiment d'être unique.

- Aaah... Murmurais-je d'aise en sentant ses mèches m'effleurer.

Mes jambes étaient bloquées entre la caisse et ses jambes à lui, ses mains touchaient alternativement mon épaule et ma taille. Son poids m'empêchait de bouger et coinçait mes hanches contre les siennes.

Pour sa taille, il était anormalement fort et lourd. C'était une réflexion qui me traversait l'esprit à chaque fois que ma force devait se mesurer à la sienne évidemment, il n'y avait pas de comparaison à faire. J'avais autant de force qu'un chaton et cela me valait un bon nombre de moqueries pendant les entraînements. Mais voilà, je n'avais aucune envie de devenir musclée et de ne plus rentrer dans mes vêtements.

Nous avions reçu l'instruction de partir à 22h, l'heure tournait, il ne semblait pas y prêter attention car ses mains s'étaient perdue dans la contemplation de mon dos. Après avoir desserré mon corset à l'avant et à l'arrière, il descendait graduellement vers ma taille.

C'était un supplice délicieux pourtant, je sentais sa contrariété. Ses gestes étaient vifs et dès qu'il touchait ma robe, je le sentais nerveux à l'idée qu'elle ne glisse à nouveau entre ses doigts. Je portais trop de couches pour qu'il puisse la relever entièrement, évidemment la robe de cérémonie qu'on m'avait demandé de porter était loin d'être une robe pour les passes où la priorité était la praticité.

Cependant, cela ne l'avait pas empêché d'avoir pu coller son bassin à moi et je sentais sans même pouvoir le questionner la protubérance entre ses jambes. Il avait très bien compris mon message avec ce foulard, enfin l'avait-il compris entièrement ?

Le désir qui naissait dans mon ventre me tordait les entrailles et ma poitrine qui plaquée contre cette caisse avaient besoin de sa chaleur.

Les jours avaient été rudes mais j'avais réussi, une nouvelle fois à me sortir des ronces qui s'était entourées autour de moi.

S'ils connaissaient mes intentions, peut-être seraient-ils moins sur leur garde ?

J'en doutais fort, car malgré tout des pièces du puzzle leur manquaient.

« Une vie tranquille à la campagne ? »

Laissez-moi rire, cela était un mensonge depuis le début, j'avais pris le goût du risque et j'avais fini par comprendre pourquoi il était si important pour certains de sortir des murs. Ce n'était pas pour la liberté éphémère, c'était pour l'adrénaline, le danger, la curiosité tout ce qu'il était compliqué d'obtenir dans nos territoires limités.

Je n'étais pas différente d'eux ; je procédais différemment tout simplement.

Sa poigne me ramena à la réalité, tout comme son odeur douce et boisée, lui aussi, il sentait bon, bien plus que toutes les personnes que j'avais rencontrées, mais cela n'avait rien à voir avec un quelconque pouvoir, c'était seulement le fruit de mon affection pour lui.

La Princesse des Rues : Redemption [TOME 2] - LEVI X READER -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant