Chapitre 11 : Triangulation

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- Edward !

J'avais crié tellement fort que je crus voir ses cheveux se hérisser sur sa tête. Surpris, il se tourna, les mains encore dans le sac de son crime.

Il ne lui avait fallu qu'un quart d'heure pour faire n'importe quoi, je m'étais absenté rapidement pour cueillir des pommes dans le verger voisin. Malheureusement, la pluie d'été n'avait pas épargné la récolte et j'étais rentrée plus tôt et bredouille avec mon panier pratiquement vide. Je l'observais mon bocal de millepertuis à la main :

- Pose ça, tout de suite, mes contraceptifs ne sont pas des jouets !

Il s'appuya contre la table de la cuisine, le pot en verre en évidence entre ses doigts :

- Je suis sérieuse !

- Ça marche vraiment ? Demanda-t-il en regardant les feuilles à travers le pot en verre.

- Évidemment.

Dans un élan, je bondis pour lui prendre des mains et ouvris le bocal en ôtant le couvercle en liège, cherchant ce qu'il avait bien pu en faire. Je décidais de ne prendre aucun risque et de jeter les feuilles par la fenêtre. Je devais me méfier de lui, notamment car il avait commencé à me parler de mariage.

- Non attends ça coûte une fortune, non ? Tu ne vas pas les jeter ! Fit-il en regardant les feuilles virevolter depuis la petite fenêtre de la pièce à vivre.

- Je demanderai aux filles de m'en ramener lorsqu'elles passeront, je ne veux prendre aucun risque avec toi.

- Tu t'entêtes à me briser le cœur, souffla-t-il en refermant la fenêtre, tu changeras d'avis quand tu réaliseras comme porter mon enfant pourrait être une bénédiction pour toi.

- C'est dégoûtant, va plutôt ramasser du bois au lieu de raconter n'importe quoi.

Il partit juste après me laissant seule dans la chaumière, seule avec mes réflexions. Je ne comprenais pas pourquoi Edward insistait tellement, il était évident que ses motivations étaient autres que ses prétendus sentiments pour moi. De toute façon, il savait pertinemment où était mon cœur, où il était resté, l'avantage avec cet imbécile, c'est que je me fichais de le vexer avec la vérité, je n'avais rien à perdre.



***



Il était pratiquement minuit et l'incendie avait été maîtrisé par l'habilleté des unités, le QG était hors de danger. Les cadets se remettaient de leurs émotions dans la cour et avaient reçu l'ordre de ne pas s'approcher de la zone incendiée pour des raisons de sécurité.

Après avoir enfermé t/p en isolement, il descendit voir le Major et déboula dans son bureau sans même s'annoncer.

- Et Vostros ?

- Il était avec Hartmann, il n'est donc pas lié à l'incendie, enfin pas directement, et t/p ?

- Elle était avec moi, je l'ai foutu au trou par précaution. Affirma-t-il, en effleurant le jeu d'échec qui trônait sur une petite table ronde, non loin de la cheminée.

Le Major regardait son subordonné qui sembla soudainement perdu dans ses pensées. Levi était de nature introvertie et il n'était pas rare pour lui de se dérober d'une conversation qui le mettait mal à l'aise. C'est pour cela que le blond pensa qu'il était temps de mettre son collègue et ami sur une pente glissante, profitant qu'ils ne soient que tous les deux seuls dans son bureau.

La Princesse des Rues : Redemption [TOME 2] - LEVI X READER -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant