« J'étais tout jeune à cette époque, c'était dans une taverne. J'ai rencontré la grande Asa, qui ne portait pas encore le nom de Kaiser, dans une taverne des bas-fonds.
Enfin, j'ai d'abord rencontré sa mère. En y repensant, elle était semblable à Asa, grande, des yeux intimidants et cette voix grave au charme indescriptible. Elle s'est assise en face de moi comme si elle me connaissait. Je n'ai pas compris ce qu'elle me voulait jusqu'à ce qu'elle me dise : « T'es un Ackerman, toi ? »
Du haut de mes 19 ans, j'ai sentis l'entourloupe et dès qu'elle l'a vu à mon expression elle s'est ravisée. « J'te veux pas de mal mon grand, justement... » et puis Asa est arrivée : le temps s'est arrêté. Elle avait à peine 15 ans et la salle toute entière avait les yeux rivés sur elle. Ce jour là j'ai compris qu'elle avait un intérêt certain, j'ai aussi compris quel était mon genre de femme.
Après cet événement, je la croisais souvent, au marché, sur les toits et parfois même dans des repères de bandits.
Elle traînait toujours dans des endroits pas possibles et elle finissait un nombre incalculable de fois en larmes, toute seule dans un coin. Je l'observais de loin, j'étais trop déconcerté pour intervenir et de toute façon sa situation c'était clairement pas mon problème.
Je me rappelle particulièrement d'un jour, dans une ruelle entre le teinturier et les arches en pierres, où quelques années plus tard je rencontrerai sa soeur, où elle était assise sur un muret.
Cette fois-là, je n'ai pas pu l'ignorer plus longtemps et j'ai décidé d'aller la voir.
- T'es la gosse de la maison rose ?
- Je ne suis pas une gosse ! M'a-t-elle répondue.
Juste après ça, elle m'a foutue un coup de pied bien senti en criant : « J'suis pas une gosse, connard d'Ackerman ! »
Évidemment, j'ai d'abord eu envie de lui foutre une trempe, mais quand je l'ai rattrapé et immobilisé contre l'une des façade, ma montre est tombée de sa robe. Cette petite ordure m'avait dépouillée sans même que je m'en rende compte, c'est à ce moment-là que j'ai réalisé que ses larmes n'étaient que de la manipulation et que même moi, je m'étais fait avoir. »
Hange observait le tueur à gages prendre une gorgée d'alcool après son récit. La lumière de la lune traversait son verre et la seule bougie qui éclairait la pièce était sur le point de mourir. Et elle devait l'avouer parmi ce décor austère : Kenny était impressionnant et l'imaginer démembrer des soldats était aussi fascinant qu'effrayant pour la chercheuse.
Elle était surprise qu'il se livre aussi facilement mais en même temps la particularité de cet homme c'était sa capacité à tirer le meilleur pour son propre interêt.
- Vous voulez dire qu'une nymphe a réussi à vous manipuler, alors que vous êtes un Ackerman ? Interrogea-t-elle en étudiant ses expressions.
- Bingo et contrairement à mon crétin de neveux, moi j'suis pas du genre sentimental et pourtant voilà où j'en suis, quarante ans plus tard à encore baiser cette cinglée.
Hange eut un rire laconique et tapa sur la table en chêne plusieurs fois, pleine d'enthousiasme :
- Très interessant. Il n'est donc pas impossible que t/p ait l'ascendant sur Levi.
- Sauf votre respect, une femme qui tient un homme par les couilles, c'est très courant. Elle me fait rire t/p, mais je ne lui fais pas confiance. La cruauté de sa tante se reflète dans ses yeux. Si vous voulez mon avis chef d'escouade, il faut remettre Levi en place.
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La Princesse des Rues : Redemption [TOME 2] - LEVI X READER -
FanficSix mois et une centaine de lettres perdues plus tard, le Caporal Chef Levi et celle qu'on surnomme à présent la succube de Mithras sont encore séparés. Leur amour inachevé a laissé un grand vide, un trou béant dans le cœur de l'homme, qui ignore to...