Decennium

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En ce jour d'été, les cloches sonnaient, tels des glas hurlant d'agonie au cœur de la Capitale de l'humanité. Un matin atypique pour les sujets de Mithras, habitués au chant gracieux et ponctuel des églises.

La brume du matin, qui s'était levée à l'aube, se dissipait face à une armée divisée en deux : la garde royale qui protégeait le palais de la souveraine Historia et les brigades missionnées par la garnison pour entrer au château.

Le palais avait été bloqué pendant des heures et personne ne savait pourquoi les drapeaux rouges représentant les déesses des murs étaient en bernes.

Le peuple était inquiet pour sa Reine, le peuple était inquiet pour son sort, car les tirs qui secouaient la ville depuis l'aurore avaient soudainement cessé et les rues étaient hantées par le son des cloches.

Les habitants avaient tout abandonné pour se rendre sur la grande place face au palais.

Et, la résonance des cloches en fonte s'éloigna, s'accordant à la levée de drapeaux bleus illustrés d'un étalon noir et de camélia blancs.

Le temps avait arrêté sa course.

Où était la Reine ? Ce drapeau à la silhouette équine ne lui ressemblait pas et ses fleurs étaient le lys et non les camélias.

Le peuple de Mithras avait stoppé ses activités matinales pour se rendre au cœur de la cité : le boulangé avait de la farine sur les mains, la couturière avait encore son tablier, les marchands avaient abandonné leur tonnelle et les parents tenaient leurs bébés endormis dans leur bras.

Tous terrifiés à l'idée de l'énonciation de la chute de Rose ou pire, Sina.

La lumière éclatante du ciel, ce jour-là, leur rappelait le regard magnifique de la Reine Historia.

Et comme une étincelle dans l'ombre : cette dernière finit par apparaître à l'ouverture des portes.

Cette attente qui avait semblé durer une éternité tenait les habitants en haleine et en agonie.

Lentement, comme pour anticiper la réaction de la foule, elle avançait. Sa robe blanche et sa lourde cape rouge accompagnaient sa démarche impériale à l'élégance d'un signe.

Il fallut quelques secondes à ses sujets pour remarquer l'homme qui se tenait à sa droite et, malgré leur différence de taille ils auraient pu passer pour des jumeaux.

La grande beauté de la Reine des murs était similaire à celle de l'homme blond qui portait une tenue bleue.

Leur vêtement opulent accueillait le vent qui faisait virevolter la fourrure au bout de leur cape.

La foule calme et dubitative attendait précautionneusement ce que la tête couronnée avait leur dire, sa couronne d'ailleurs c'était métamorphosée en un diadème doré.

« Qui est cet homme ? »

« Un mariage ? »

« Qu'ils sont beaux »

« Leurs traits, si identiques.. »

« Pourquoi la reine se présente-t-elle à nous aujourd'hui ? »

La jeune femme s'avança de quelques pas et tendit ses bras vers son peuple avant d'annoncer :

- Cher Habitants des murs, Cher Peuple de Mithras, Chers Amis, Chers Compagnons,
N'est-il pas si merveilleux lorsque le destin nous rassemble avec des morceaux manquant de notre puzzle intérieur ? Je me trouve ici débout devant vous, le cœur rempli d'allégresse et de reconnaissance, je me trouve ici debout devant vous aux côtés de mon frère Edward Friedrich Reiss.


Ces quelques mots causèrent une dissipation au sein de l'assemblée.

« Son frère ? »

« Elle a dit « Reiss » il restait un autre Reiss? »

« C'est évident, on dirait des jumeaux ! »

Après une pause, Historia reprit :


- Disparu, il y a de nombreuses années et après une errance aussi longue que désespérée, il a enfin retrouvé le chemin de son foyer. Il a enfin trouvé son chemin à mes côtés.

D'abord hésitante, la foule observa l'homme et, avec son élégance et son charme sinistre, il avança à son tour à côté d'Historia avant de poser doucement la main sur son épaule.

La souveraine et lui échangèrent un sourire solaire qui émut l'assemblée face à eux.

- En tant qu'ainé Reiss, je prends désormais la tête du royaume des murs. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour devenir le souverain légitime que vous méritez et gagner votre confiance. Tout cela aux côtés de ma très chère sœur qui me lègue à présent sa place sur le trône. N'ayez crainte, deux Reiss valent mieux qu'un et aujourd'hui alors nos bannières changent, nos couleurs changent, notre désir de paix et de prospérité reste inchangé. Devant vous, face à vous, je vous fais le serment de poursuivre la mission qu'a commencé la désormais Princesse Historia et cela commencera en privilégiant votre sécurité. À partir d'aujourd'hui l'argent du peuple reviendra au peuple lui-même et à l'armée pour renforcer la sécurité au sein des murs et non pour les missions extra-muros. La purge qui a prit fin sera remplacée par la surveillance nocturne des lieux de rassemblement et désormais, chaque brigade militaire sera chargée de la surveillance d'un quartier. Chaque mardi, nous serez les bienvenus pour nous soumettre vos requêtes ou faire appel à notre aide. Soyez les bienvenus dans cette nouvelle ère, celle où l'existence des titans ne vous menacera plus. 

Les mots de l'homme atteignirent la foule et lorsqu'ils comprirent leur sens, une exaltation d'acclamations résonna dans toute la ville.

En ce jour d'été, Mithras fut le théâtre d'un coup d'état mais personne ne le remarqua car l'homme qui venait d'imposer sa dictature avait les traits angéliques de sa nymphe de mère. Pour la première fois dans toute l'histoire de l'humanité, un homme avait réussi à maitriser l'art du charme comme une descente d'Hecate, comme si la prêtresse Asa Kaiser lui avait enseigné.

« Il est si beau qu'il nous a condamnés en un seul sourire. »

















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Oupsie 💀

La Princesse des Rues : Redemption [TOME 2] - LEVI X READER -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant