La Princesse des Rues : Redemption [TOME 2] - LEVI X READER -

Chapitre 36 : Soumission

« Et soudain, la face de son monde changea à nouveau. »

- Mais bordel elle est où ?

Le Caporal avait descendu les marches aussi vite que sa blessure le permettait. L'aurore était à peine là qu'il allait devoir faire face à un nouvel orage.

- Comment ça elle est où ? Demanda Kai en sortant de la cuisine.

- Elle n'est pas dans la chambre.

- Ah. Moi qui pensais qu'elle serait dans la vôtre. Plaisanta l'homme en sortant de la pièce.

- C'est pas le moment de raconter des conneries, vous l'avez vu ou pas ?

Le soldat était sur les nerfs et sa gestuelle et son ton devenaient incontrôlables : Kai pouvait le voir à des kilomètres. Et, plus il le regardait, plus comprenait qui il avait en face de lui.

- J'ai bien entendu du bruit très tôt ce matin, intervint la plus jeune de la maison, qui était dans la cuisine avec sa soeur.

- Du bruit ? Elle dormait dans ta chambre, non ? T'aurais pu... Laisse tomber. Se résigna l'homme en voyant que la petite perdait sa contenance rien qu'au son de sa voix.

Il commença à partir mais Kai l'interpella :

- Attendez ! Vous êtes encore blessé, partir à sa rechercher dans cette situation, c'est presque du sui-

- Je vais bien, je n'ai presque plus rien. Affirma-t-il en mettant sa veste, la hargne dans la voix.

-Comment est-ce que c'est possible que...

Kai se coupa soudainement, observant l'homme aux cheveux de jais et son expression changea au fur et à mesure qu'il le dévisageait. Le Caporal n'y prêta pas attention car il était sur le point de quitter la bâtisse. Néanmoins l'insistance du cinquantenaire finit par piquer légèrement sa curiosité alors, il ralentissait.

Kai, marmonnant dans son coin, laissa échapper un « c'est pas vrai » et un « évidemment », discrètement : comme s'il venait de faire une funeste découverte.

- Vous êtes un Ackerman, c'est ça hein ? S'écria-t-il.

Sa voix sonnait comme une fausse harmonie et il avança doucement vers l'homme pour lui faire face, là entre les escaliers et la porte d'entrée ouverte.

Levi resta muet, mais son expression suffisait à confirmer ce qu'il soupçonnait.

- Vous êtes un Ackerman et vous osez la toucher !

***

Les rues étaient désertes et je remerciais le laxisme de la garnison pour m'avoir laissé passer la porte Nord de Sina sans me poser de question.

Mithras était telle que je l'avais laissé il y a quelques jours et la douce apparition du matin rendait l'atmosphère moins lugubre.

Devant la maison, alors que la rue était encore endormie, Lisa balayait le perron en pierre.

En entendant les sabots du cheval, elle tourna brièvement la tête et je vis la surprise suivie de la lassitude dans ses yeux fatigués :

- Deux visites en moins d'une semaine, tu veux battre un record ? Fit-elle, sur le point de rentrer.

J'eus à peine le temps d'attacher Aria pour retenir la lourde porte de la maison :