La Princesse des Rues : Redemption [TOME 2] - LEVI X READER -

Chapitre 75 : Domestication

« Tu vas vraiment te ruiner l'existence pour une femme qui a débarqué de nulle part et t'a empoisonné la vie depuis le début ? »

- Erwin ! Regarde-moi cette beauté ! S'écria Hange en étudiant le sceptre sous son microscope.

- Des indices ?

La cheffe d'escouade repris l'objet entre ses mains pour le manipuler :

- On y voit des marques de travail, je dois t'avouer que tout ça me laisse un peu pensive.

- Pour quelle raison ?

- Ludmilla m'a bien confirmé que chaque Nymphe possédait son propre symbole, ce qui laisse la chance à chacune d'entre elle de devenir chef de clan. Ce qui signifierait qu'à chaque changement de prêtresse, le sceptre est fondu et re-forgé à l'image de sa propriétaire. Asa et t/p ont toutes deux le serpent comme animal représentant. La personne qui a choisi le serpent pour t/p a déclaré la guerre à Asa dès le début.

Le Major regardait les gouttes de pluie éclater contre les fenêtres du laboratoire de la chercheuse e l'écoutant parler. Un peu plus loin dans la cour, il pouvait apercevoir les Neo Hecate décharger leurs affaires.

Il pouvait déjà sentir les retombées de l'armée lorsqu'ils apprendraient qu'un clan de Nymphe avait élu domicile dans le QG du bataillon d'exploration,mais il n'en avait que faire son plan avait fonctionné à la perfection.

- T/p était destinée à prendre la tête des Neo Hecates, par obligation ou par nécessité mais pas par choix. C'est ce que tu veux dire ? Poursuivit l'homme en observant les femmes rires avec ses soldats qui les aidaient à s'abriter.

- C'est ça, sa vie entière est un obstacle pour Asa Kaiser. Pourtant, elle ne l'a pas encore tuée.

- Il est donc évident que t/p est utile pour elle maintenant reste à savoir si elle en est consciente ou non. Esperons pour Levi qu'elle ne nous trahira pas une seconde fois.

On nous racontait des hommes et des femmes qu'ils préféraient nous laisser à l'automne, cette zone grise, cet horizon conjoint entre le début et la fin. Mais ce fut lors d'un été au vent froid que tu as décidé de partir.

Ses cris perçants étaient sur le point de briser les fenêtres du salon et le matelas gorgé de sang diffusait l'odeur troublante de la mort dans la pièce. La nouvelle affolante du coup d'état d'Edward avait mis deux semaines à arriver jusqu'à Dauper et à cause de nous Andrea et tout son corps s'étaient retrouvé en état de choc.

Elle s'était écroulé dans le couloir entre la cuisine et le salon alors que nous étions en pleine partie de cartes.

L'éclatement de sa tasse remplie d'eau chaude sur le sol nous alerta et avant même de l'entendre hurler nous avions compris.

L'abandon dans ses yeux et ses mains tremblantes, que Kaya tenait fermement pendant que Sasha appelait désespérément nos parents, n'étaient que les premiers signes de son plus grand échec.

Les congés reposant que Sasha et moi espérions trouver pour à Dauper s'étaient volatilisés en une fraction de seconde et, alors que le nouveau-né s'époumonait, je hurlais à travers la pièce :

- Papa ! Papa fais quelque chose !

Mon père, qui tenait le nourrisson dans ses bras, avait le regard qui baignait dans le vide ; ma mère, elle, assise face à Andrea épongeait le sang qui s'échappait de son corps frêle.

La voix d'Andrea se fracassait contre les murs de la pièce et nous renversait comme des trombes d'eau qui balayaient des feuillages et à chacun de ses gémissements de douleur nous nous noyions un peu plus.