La Princesse des Rues : Redemption [TOME 2] - LEVI X READER -

Chapitre 13 : Précipitations

- T/p, apportes-nous une bassine d'eau !

- Nan Petra, j'avais d'autre idée en attrapant ce sceau.

- Ça urge, on n'a pas le temps !

Je tournais de l'œil à vive allure pendant qu'Edward et Petra aidaient une des juments du Bataillon à mettre bas. Le sang, l'odeur et les hennissements de la bête me rendaient malade. J'étais prête à vomir mon déjeuner, droit dans le sceau en bois que je tenais.

- Je vois la tête ! S'écria Edward, alors que je préparais à filer.

- T/p ! Cette eau !

La jument finit par donner naissance à son petit et par ce qu'on pouvait appeler un miracle, j'avais survécu à la vision d'horreur du sang et du placenta qui avait taché le foin et les habits d'Edward.

- Quelle petite nature !

Je reconnus sans mal la voix du Caporal Chef : il était debout devant moi un regard renfrogné illustré sur le visage.

- On n'a pas tous votre aplomb.

- Nettoyez ce box, Gaia et le poulain vont pas dormir la-dessus.

Je m'avançai, pleine d'appréhension vers le box et assistai à une scène encore plus dérangeante :

- Mais qu'est-ce que tu fous ?

Edward tourna la tête vers moi, surpris :

- Il faut vérifier que le placenta soit complet et qu'il ait une couleur normale t/p, sinon ça veut dire que la jument est malade. Les chevaux sont chers, il faut en prendre soin.

Son discours n'arrangea pas ses doigts ensanglantés et encore moins mon dégoût.

- T/p, tes parents ne font pas de l'élevage équin ? Me demanda Petra en se relevant.

- Si, c'est pour ça que je n'aime pas rentrer chez moi.

Edward émit un léger sourire en coin en entendant ma réponse.

- Vostros, nettoie-moi ce bordel, c'est dégueulasse, soupira le Caporal-chef en regardant le spectacle sanglant dans le box.

Le blond acquiesça silencieusement, je le trouvais anormalement discret face à lui cela en était presque inquiétant.

Je me retrouvais malgré moi à devoir faire le ménage avec Edward et Petra et, pendant que j'enlevais le foin souillé plusieurs questions flottaient dans mon esprit :

- Edward ? Où tu as appris à faire ça ?

- Je m'occupais souvent des chevaux quand j'étais gosse, c'est mon oncle qui m'a tout expliqué.

Parfois, Edward me rappelait qu'il était humain.

- Et est-ce que...

- T/p... On ne devrait pas parler ensemble... Les murs ont des oreilles, fit-il en regardant rapidement dans la direction de Petra.

D'un commun accord, nous avions décidé de ne pas trop interagir l'un avec l'autre, pour le moment, il prenait la température du Bataillon. Même s'il restait mystérieux sur ses intentions je restais sur mes gardes, je filtrais les informations de tous les côtés.

Nous étions le 21 décembre et après avoir signé un accord de confidentialité avec le Bataillon d'Exploration, je m'étais retrouvé dans une calèche vers Orvud en compagnie du Caporal-Chef qui épiait tous mes faits et gestes assit les bras croisés en face de moi.