Chapitre 25 : Retour à Caranes

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Cela avait été l'idée de Hange, puis celle du Major Erwin et Hange avait rajouté ses options. Résultat : j'avais été réveillée aux aurores par le Caporal prétextant que je ne devais pas m'éloigner de lui, car c'était "trop dangereux."

Ironie monumentale car je fus trainée aux portes de Caranes pour une sortie extra-muros express, Hange avait besoin de nouveaux échantillons et par cela entendez : de nouveau titans à capturer.

« Cela est plus complexe que de les tuer. »

Expliqua le caporal-chef en s'adressant à moi terrifiée à l'idée de sortir de l'enceinte rassurante de Rose.

L'escouade d'opération spéciale illustra son efficacité et en quelques heures : deux spécimens furent capturés sous mes yeux ébahis.

« Reste près de moi »

Ce furent les paroles du Caporal lorsque nous rentrâmes à Caranes mais malgré tous ses efforts pour me garder à distance limitée : il avait fini par me perdre car une fois rentrée à l'auberge je m'étais faufilée dans le quartier chaud de la ville rempart.

Cependant, il était loin d'être le fautif, car il ne fallut que quelques secondes à ces quatre hommes pour m'emporter hors de l'artère principale du quartier rouge, non loin du plus grand pub du district.

À présent coincée dans un endroit humide et sombre, frappant contre la porte en bois moisie qui me séparaient de mes assaillants, je leur hurlais de me laisser partir parfois même en les menaçants. 

C'était tellement ridicule, que me voulait ces types ? Je n'avais aucun signe de richesse sur moi, je n'avais rien qui pouvait interesser des brigands.

- Tu vas la fermer ?! S'écria soudain un des homme, redonnant un coup de l'autre côté de la porte.

- Qui êtes-vous ? Laissez-moi sortir ! Continuais-je, espérant les avoir à l'usure.

Le silence fit office de réponse à ma requête. Ils avaient pris la peine de me bander les yeux lorsqu'ils m'avaient emmené mais à présent, les yeux à découvert, je pouvais deviner un parquet et à l'odeur de la moisissure que j'étais sans nulle doute enfermée dans une simple cave.

Pourquoi avaient-ils fait ça ?

Dans une lettre de ses lettres, Sam m'avait dit que les violences envers les femmes prostituées et les serveuses avaient récemment augmenté. Le quartier chaud de Caranes n'était pas l'endroit le plus sûr de la ville, c'était plutôt le contraire. 

En écoutant les murmures derrière la porte, je distinguais plusieurs voix, mais j'étais dans l'incapacité de comprendre ce qu'ils disaient.

Après de longues minutes, je perçus soudainement du mouvement et juste après m'être reculé : la porte s'ouvrit, cela permit à la lumière trouble d'entrer. Mes yeux mirent un certain temps à la capter c'est pour cela que je ne remarquai pas les hommes s'approcher de moi à pas de loups et en quelques secondes je fus immobilisée sur le sol sale.

- Alors t'as arrêté de jacasser, hein ? La traînée a perdu sa langue ? S'écria l'un des hommes en bloquant l'un de mes bras contre dos.

Comment avaient-ils...

Mes complaintes vocales semblaient les satisfaites pendant que je sentais les gravillons humides rouler sous ma peau et glisser dans mon décolleté. L'idée même d'avoir la peau au contact d'une telle saleté me dégoûtait et j'étais trop sonnée pour réagir à leur insulte, ni même capable de comprendre quoique ce soit.

Trop concentrée sur l'inconfort de la situation, je ne pus me préparer au coup violent qui heurta ma cage thoracique.

Un cri aigu s'échappa de ma gorge pendant qu'il me tenait au sol, m'arrachant quelques cheveux au passage.

La Princesse des Rues : Redemption [TOME 2] - LEVI X READER -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant