Chapitre 69 : Dénonciation

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Kai tournait dans sa cellule, j'arrivais avec son plateau en le regardant bouger nerveusement.

- T/p ! Demande à tes potes de me laisser sortir !

- Pourquoi ?

- C'est la pleine lune, j'aimerais la voir...

Je me tournais vers les gardes dans le couloir et l'un me fit « non » de la tête, je posais le plateau sur un tabouret en bois qui était sur mon chemin et m'avançai vers l'homme qui se tenait droit devant le mur. Je n'eus qu'à lui murmurer quelques mots pour le faire changer d'avis et il ouvrit la cellule avant de lier les poignets du voleur.

Je montais sur le toit avec Kai, il restait silencieux pendant notre ascension mais il devint soudainement très agité lorsque la lumière de la lune se manifesta en haut des escaliers en colimaçon.

Il avança jusqu'à la balustrade crantée les yeux rivés vers le ciel :

- Tu as vu, tu as vu comme c'est beau ?! S'exclama-t-il en regardant le ciel étoilé, t/p, regarde cette lumière, elles brillent comme des petits soleils!

Je regardais son profil extasié face au vaste ciel et je sentais soudainement toutes les douleurs de mon âme s'anesthésier. Il avait l'air si heureux, comment pouvait-il être aussi heureux ? Cet homme d'âge mature ressemblait à un enfant.

- Tu vois, elles sont là. Elles sont toujours là !

Il se retourna vers moi et insista :

- Contrairement à ceux qui t'entourent t/p, les étoiles seront toujours là.

Quoi ?

Des bruits de pas se firent entendre des escaliers que nous venions de franchir et la silhouette du caporal-chef apparue sans que nous n'ayons le temps de réagir :

- C'est quoi ce foutoir ? T/p, pourquoi un prisonnier est sur le toit de la tour Nord ?!

- Le prisonnier il a un nom, murmura Kai .

- Vous la ferme.

Kai eut un léger rictus en voyant l'homme énervé.

- Il voulait voir les étoiles.

- C'est un prisonnier il n'a aucun droit à part celui de la boucler, m'expliqua l'homme de sa douce voix mélodieuse.

- Vous avez dit qu'il serait libéré !

- C'est vrai ? Se réjouissait Kai en souriant.

Je le voyais gesticuler dans la périphérie de ma vision et sans attendre, le noiraud, posté en face de moi le fusilla du regard avant de s'exclamer :

- Quoi qu'il en soit vous allez retourner immédiatement dans votre cellule !

Le militaire attrapa le voleur par le col et le tira à l'intérieur, Kai se laissa faire. Je les suivais sans rien dire, contenant mes émotions.

Kai faisait plus de deux têtes que lui pourtant, il ne faisait pas le fier et avait presque du mal à le tenir l'équilibre en descendant les escaliers.

Il l'enferma dans sa cellule sans ajouter quoi que ce soit et le bandit me fit un léger signe de la main pour me dire au revoir. Je fis de même, discrètement avant de suivre le soldat vers l'escalier en colimaçon.

Ses épaules contractées me laissaient savoir qu'il était fâché et j'espérais juste qu'il n'avait pas entendu parler de ma petite escapade de la nuit dernière. Après tout, il n'y avait rien eu à célébrer et cet imbécile d'Edward avait abattu ses cartes un peu trop vite. En bas de la tour, le Caporal se retourna vers moi :

La Princesse des Rues : Redemption [TOME 2] - LEVI X READER -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant