Une union solide, un amour transcendant

Chapitre 7 L'attente

Cela faisait deux mois que l'indonésien était dans le coma, il n'était jamais seul. Il se relayait à tour de rôle. Les jours puis les semaines et les mois avaient été très durs et longs, il s'attendait à une réaction du malade mais rien ne venait. Rien ne changeait. Il était toujours endormi comme la belle au bois dormant.

Alec avait repris les entraînements depuis quelques jours, après quelques semaines de vacances il n'était pas très assidu et se faisait reprendre à chaque fois par son coach. Il fallait qu'il se reconcentre sur le terrain, sinon il pouvait dire au revoir à son titre de capitaine. Jace essayait à chaque fois de le couvrir mais cela ne marchait pas tout le temps et le coach s'en prenait aussi à lui. Alors Alec avait décidé de se ressaisir de se donner à 100% sur le terrain car il savait que dès qu'il sortait du terrain c'était pour aller voir Magnus.

Ils avaient réorganisé le planning pour éviter qu'Alec ait des ennuis. Donc il venait tous les soirs voire Magnus, parfois il dormait dans la chambre du malade.

Pendant, les soirs de match, Alec jouait pour Magnus. Tous les paniers qu'il marquait étaient automatiquement adressés à l'indonésien.

Ragnor était aux anges, car il trouvait le joueur très courageux. Même avec le cœur en miette, il arrivait à trouver le courage de tout donner sur le terrain et il était en admiration devant lui. Il savait maintenant comment son frère était tombé sous le charme du jeune homme. Alec était une personne déterminée et très attentionnée envers les personnes qu'il aimait. Il l'avait déjà remarqué avec ses plus proches coéquipiers. Toujours là à les soutenir dans n'importe quelle situation. Le basketteur avait un cœur en or. Il sera heureux de l'avoir comme beau-frère.

Les jours suivants, le docteur Wayland avait demandé à parler à la famille. Alec n'avait pas pu être présent, il était parti en déplacement pour un match. Mais Cat lui avait dit qu'elle l'appellerait s'il y avait le moindre problème. Donc le médecin arrive dans la chambre de Magnus.

- Je vous ai fait venir pour faire le point sur l'état de votre frère. Nous n'arrivons pas à obtenir de possible réactions à un réveil proche. Je ne voulais pas être défaitiste mais les chances qu'il se réveille sont très minces. Je voudrais que vous réfléchissiez pour une possibilité d'arrêt de soin et le laisser partir en paix, expliqua Wayland en sachant que la famille serait contre. Mais les impératifs de l'hôpital étaient une autre histoire. Magnus occupe un lit qu'un autre malade pourrait avoir.

- Non, avait hurlé Raphaël, il est hors de question qu'on le débranche. Ragnor tu vas le ramener chez toi, on lui installera tout le nécessaire pour qu'il soit bien mais on ne le débranche pas, sanglota Raphaël en faisant les cents pas dans la chambre, en ordonnant à son frère de l'installer chez lui sans l'avoir consulté au préalable.

- Que faudra-t-il si je le ramène chez moi ? Demanda le plus vieux au médecin sans quitter les yeux en larmes de son frère.

- Il vous faudra un lit médicalisé avec un matelas anti escarre, une infirmière pour lui changer ses poches de perfusion et ses sondes. Un kiné pour masser ses jambes et bras, pour éviter l'engourdissement. Il lui faudra aussi tous les instruments médicaux pour surveiller ses constantes. Mais je vous le déconseille, car c'est reculer pour mieux sauter. Vous ne pourrez pas le garder à vie comme cela, indiqua le médecin en regardant la fratrie sans grande conviction de les faire changer d'avis.

- Il y a des comateux qui se sont réveillés après des années de coma, alors on va garder notre frère avec nous, puisque vous n'êtes pas capable de nous le ramener, hurla Raph en pointant un doigt sur le médecin, il se tourne vers son frère et attends sa réponse.

Cat essayait de calmer son frère, elle le rassura en lui répétant que Magnus allait se réveiller. Et que peut-être il aurait besoin d'être chez lui pour sortir de son état. Ragnor n'avait encore rien dit, après les paroles de son frère et du médecin. Il regarda Cat et Raph et sans un regard au médecin,