Chapitre 10 La jalousie

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Le moment tant redouté arriva, la sortie de Magnus de l'hôpital. La fratrie seule était venue le chercher. Ils ne voulaient pas d'esclandre de la part de leur frère.

Quand ils rentrèrent dans la chambre, ils le trouvèrent déjà habillé avec un fauteuil à côté de lui. Le choc les frappa à l'instant où ils virent cette scène, rendant les faits encore plus réels. Leur frère allait uniquement se déplacer à l'aide de ce fauteuil. Ils avaient tous espéré que ce n'était qu'un mauvais rêve, mais non c'était la réalité. Ils s'approchèrent de lui pour l'embrasser mais celui-ci refusa.

- Je n'ai pas besoin de votre pitié, ramenez-moi chez moi et foutez-moi la paix après, expliqua Magnus en les regardant dans les yeux.

- Tu plaisantes j'espère ? Rétorqua Raphaël, en arquant un sourcil face à la brusquerie de leur frère.

- Laquelle des phrases vous ne comprenez pas, foutez-moi la paix ou je veux être seul ? Exclama dépité Magnus.

Magnus pencha un peu la tête pour voir si Alec était là. Il ne sût pas s'il devait être soulagé ou déçu, mais ces deux émotions contradictoires, l'asiatique les avait ressenties. Raphaël remarqua le geste, et ne put cacher son faible sourire en coin.

- Non il n'est pas là, il me rejoint chez toi après, annonça Raph avec un petit sourire en coin.

Magnus le regarda avec des yeux noirs de colère. Comment son frère pouvait-il lui faire ça ? Au fond de lui, il ne pouvait pas lui en vouloir, il avait repoussé Alec et franchement, il était d'une beauté à faire pâlir le soleil. Mais sa jalousie le mettait dans une colère noire. Il détourna les yeux de son frère pour ne pas encore dire des mots qu'il regretterait après.

Avant d'arriver à l'hôpital, Raph avait appelé Alec pour lui expliquer leur plan. Quand Raph lui parla de la phrase qu'avait dite Magnus, Alec avait eu un regain d'espoir. Ils avaient convenu que le début du plan serait la venue d'Alec chez leur frère pour les rejoindre.

Le passage du lit au fauteuil avait été très compliqué car Magnus ne voulait l'aide de personne surtout pas de sa famille.  Un infirmier passa par là et ils lui demandèrent son aide. Il mit le malade dans le fauteuil sans lui poser la question s'il pouvait le faire. Magnus râlait en disant qu'il savait se débrouiller tout seul. L'infirmier n'avait pas écouté ses plaintes et l'avait fait asseoir dans le siège et  ils prirent ses affaires. Avant, Wayland était venu voir Cat pour lui remettre les papiers et le dossier pour la demande d'aide à domicile. Et là encore Magnus explosa de rage.

- Mais putain, personne ne rentre chez moi, laissez-moi tranquille, cria-t-il désespéré de n'être jamais écouté.

Wayland avait été choqué par la virulente des paroles de Magnus.

- Magnus vous ne pourrez pas les premiers temps vous débrouiller tout seul, vous aurez besoin d'aide, insista le médecin dans l'incompréhension du comportement de son patient.

- J'ai besoin de personne, dit-il en s'éloignant avec le fauteuil. Le problème c'est qu'il ne savait pas comment rouler, et se râpa les mains sur les roues à chaque fois et tapait dans les murs à chaque passage du fauteuil.

Sa fratrie le regardait faire en levant les yeux au ciel. Raph arriva sur lui.

- Bon maintenant, tu arrêtes de faire l'enfant et tu nous laisses nous occuper de toi. Tes petites crises ça va un moment mais maintenant c'est bon. Tu te tais et tu me laisses te conduire à la voiture, expliqua Raph sèchement en poussant le fauteuil.

Magnus ne répliqua plus rien, car l'avocat avait raison, il ne pouvait pas sortir tout seul de l'hôpital. La montée dans la voiture aussi fut un sport, Ragnor n'avait pas encore eu le temps d'aller acheter une voiture plus spacieuse pour mettre le siège. Donc ils s'étaient débrouillés comme ils le pouvaient, avec parfois des petits fous rire incontrôlés.

Une union solide, un amour transcendantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant