Chapitre 77 Une visite inattendue

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Ragnor était parti très tôt ce lundi matin. Il devait passer à l'agence signer les papiers pour la maison. Les deux amoureux étaient encore endormi quand il avait quitté celle-ci. Alec se réveilla en premier. Il ne pouvait pas dire qu'il avait bien dormi. La nouvelle du possible transfert de Raj à Los Angeles l'avait quelque peu empêché de trouver le sommeil. Et en plus il devait parler à Magnus de ce qu'il ressentait réellement. Il se leva en douceur pour laisser encore dormir l'indonésien. Il alla prendre une douche pour essayer de retirer toute la fatigue de la nuit. Une fois fait, il partit dans la cuisine pour préparer le petit déjeuner.

Il n'était vraiment pas concentré sur ce qu'il faisait. Il laissa cramer les œufs. Magnus arriva derrière lui et retira la poêle et arrêta le gaz. Cela fit sursauter Alexander n'ayant pas du tout senti la fumée de ses œufs. Il se retourna pour voir l'air inquiet de son petit ami.

- Excuse-moi j'étais dans mes pensées, expliqua le brun en détournant les yeux de Magnus.

- J'ai cru comprendre, ajouta l'indonésien. Et tu pensais à quoi ?

- On peut se mettre à table pour parler, demanda le brun en se dirigeant vers celle-ci.

Magnus inquiet le suivit et vint se mettre à côté de lui avec son fauteuil.

- Que se passe-t-il mon ange, demanda l'indonésien en voyant le visage tendu de son amoureux.

- Je t'ai menti samedi, répondit le brun en voyant la panique dans les yeux de Magnus.

- Et à propos de quoi ? demanda l'indonésien en s'énervant un peu. Alec ne lui avait jamais menti, c'était plus lui qui lui avait parfois menti pour son bien.

Alec prit une grande inspiration et lâcha ce qu'il avait sur le cœur.

- Je suis en panique à savoir qu'il va revenir, j'ai peur pour toi, pour moi, annonça le brun avec les larmes aux yeux. Je ne sais pas comment je vais réagir s'il arrive à venir ici.

- Mais pourquoi tu ne me l'as pas dit directement ? demanda Magnus surpris.

- J'en ai marre d'être faible quand on parle de lui, hurla le brun en se levant de sa chaise, il faisait les cent pas dans le salon. Je ne veux pas que tu me vois comme ça, ne pas n'arrive à gérer mes émotions.

Magnus arriva vers lui pour le calmer. Il lui prit la main et l'emmena vers le canapé pour le faire asseoir.

- Tu n'es pas faible, soupira l'indonésien et tu ne l'as jamais été. Et je ne te vois pas comme ça, bien au contraire. Tu es l'homme le plus courageux que je connaisse.

- Tu parles d'un courage, faire des crises d'angoisse c'est pas être courageux, hurla le brun en voulant se dégager de son amoureux.

- Arrête de suite de te dévaloriser, s'énerva Magnus. Les crises d'angoisses ne sont pas une faiblesse. Tu les as fait à un moment précis quand j'ai eu mon deuxième accident, quand les médecins m'avaient plongé dans le coma. Toutes les émotions que tu avais refoulé pendant tout ces mois, elles sont sortis à ce moment là. Mais ce n'est pas être faible c'est humain. Tu as eu peur pour moi.

- Mais là aussi j'ai peur pour toi, ajouta Alec en se calmant un peu. Et si il sort de prison et qu'il s'allie à Jonathan. On fait quoi, on les laisse agir.

- Cela n'arrivera pas, expliqua Magnus car nous avons le meilleur des avocats qui fera tout pour les laisser en prison tous les deux. Et puis pour Jonathan, je pense que la réputation de son père en a prit un coup et qu'il ne va pas le laisse en roue libre si il sort. Alors je veux que tu arrêtes de me mentir sur ce que tu ressens. Tu te souviens, on est plus fort ensemble.

Une union solide, un amour transcendantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant