111.

739 49 2
                                    

Aeryn dormait encore alors que c'était l'après-midi. Je ne la réveille pas, elle est fatiguée. Les derniers jours ont dû être un enfer pour elle... avoir sa meilleure amie en danger et ne pas pouvoir me le dire, pire elle a dû mentir... puis me perdre deux fois. Je me déteste pour cela.

Mais nous nous sommes retrouvés... même si elle souffre de la mort de son amie, je suis reconnaissant de la retrouver saine et sauve.

Je la regarde avec tant de tendresse, elle m'a manqué. Elle m'a tellement manqué. Dès que je suis arrivé sur le champ de bataille, je n'ai pas pu lui en vouloir. Je ne pouvais pas rester là plus longtemps. Je voulais y retourner et la serrer dans mes bras. Je voulais faire tout ce que je pouvais pour la ramener. Mais je me suis retenu.

Je devais arrêter le roi, je devais rassurer le cœur d'un père et lui faire savoir que sa fille était bien vivante. La fille qu'il n'a même pas pu tenir. Je ne l'ai pas vu, mais un soldat m'a dit que c'était la première fois qu'il voyait le roi de Regina pleurer de joie.

Aeryn doit le rejoindre dès que possible. Je sais qu'elle sera sauvée et aimée, et si elle veut toujours de moi, je serai à ses côtés. Je trahirai mon roi, mon frère, mon royaume et je serai à ses côtés... sans elle, je ne suis vraiment rien.

Je vois Aeryn bouger un peu, et quand je la regarde, elle me fixe. Elle avait tellement peur de s'endormir, elle avait peur qu'à son réveil, je ne sois plus là. Mais j'ai promis de ne pas partir. Et elle m'a cru.

- Dieu merci... murmure-t-elle.

Je lui souris et l'embrasse sur le front. Elle analyse mon visage, car elle ne l'a pas bien vu hier soir. Sa main se dirige vers ma cicatrice, preuve de la trahison de mon... géniteur.

- Ils t'ont laissé une cicatrice vers tes yeux. Dit-elle doucement. Laisse-moi la guérir pour toi.

Mais je l'en empêche.

- Je veux la garder, dis-je. Que ce soit un rappel de qui est le vrai traître.

- Tu en es sûre ?

- Oui... et j'ai entendu dire que les cicatrices au visage étaient très attirantes pour les femmes, n'est-ce pas ? Dis-je en riant. Ou est-ce qu'elles ont gâché mon beau visage ?

Et je l'ai fait rire. Mon Dieu, cela m'a tant manqué...

- C'est vrai, confirme-t-elle. Terrifiant et séduisant. Rien ne peut gâcher ton beau visage. Tu es mon bel, bel homme.

Dans un élan d'émotions, je la prends dans mes bras et la serre contre moi. Ses petites mains sont maintenant sur mon dos et elle me serre aussi.

- Tu m'as manqué, soufflé-je. Tu m'as tellement manqué.

Elle m'embrasse sur les joues puis partout sur mon visage. Je m'écarte un peu et elle en profite pour écraser ses lèvres sur les miennes. Nous nous embrassons passionnément, amoureusement, et je savais où cela nous menait.

- Nous ne devrions pas... Dis-je, nous devons partir.

- On ne peut pas rester un peu ? Me demande-t-elle. Je ne veux pas partir, tout de suite.

- ... On peut, mon amour.

Elle sourit et nous nous embrassons à nouveau. Cette fois, avec plus d'envie, de nécessité. Je commence à la déshabiller au fur et à mesure, et j'embrasse lentement chaque partie que je découvre. Je n'arrive pas à croire que j'étais à deux doigts de la perdre... de ne plus jamais la sentir aussi proche.

- Je t'aime, ma lune.

- Je t'aime, mon soleil.

....

La Légende du Soleil et de la LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant