Chapitre 98 - Captifs du passé

36 4 0
                                    


Loriel et Gïlraen s'étaient levées du lit sur lequel elles étaient assises, et virent alors une grande personne se diriger vers eux. Un homme juvénile à la peau brune se dirigea vers eux, habillé d'un grand manteau blanc, et aux longs, très longs, cheveux blonds s'avança vers eux. Il avait d'étranges stigmates rouges sur toute sa joue gauche et son bras, et ses yeux semblaient nimbés de flammes. Derrière lui se trouvait alors un visage que Gïlraen reconnut facilement. Ces petites oreilles féline ne pouvaient lui échapper.

« Vinia ?!

Gïlraen ! Cela faisait longtemps, lança cette dernière en lui sautant au cou. Que faites-vous ici ? Ça fait un bon mois qu'on ne s'est pas vues !

Oui effectivement...Mais tu me demandes ce que je fais ici, et toi alors ?

Elle vit alors qu'elle avait un bras visiblement brisé dans une attelle, et des pansements sur le visage.

Que s'est-il passé ?

Firandhïl est retourné à son village porter la nouvelle, comme nous te l'avions dis, fit-elle l'air soudainement grave. Lorsque nous nous sommes séparés, nous nous sommes rendus là où vit Firandhïl et sa tribu, dans les montagnes de Vaniar...Et...ça c'est très mal passé. Comme nous le pensions, la nouvelle de la survie de Lenwë n'a pas plus aux dragons, qui ont jugé que Firandhïl aurait pu le tuer, pour ensuite prendre sa place. Cela aurait fait que les dragons noirs auraient l'ascendant complet sur les dragons rouges. Ils ont décidés de le tuer alors à sa place, pour ce déshonneur. Comme tu le vois, ils ne réfléchissent pas...Alors j'ai tenté de l'aider, et...je n'ai pas pu tenir face à la fureur de ces créatures. Je n'étais déjà pas la bienvenue...J'ai rapidement eu un bras brisé, et j'ai vélocement dû prendre la fuite pour sauver ma peau...Firandhïl avait réussi à s'échapper lui aussi, mais il était dans un état lamentable...Nous nous sommes traînés et avons prit un navire depuis Bäar pour arriver jusqu'à Mastal. Ce voyage nous prit une vingtaine de jours, grâce au fait que nous ayons pris un vaisseau rapide et que le vent semblait être avec nous...Et une fois Mastal derrière nous, nous sommes allés à Lanceforêt, où vit mon peuple...Et je suis arrivée ici quelques peu blessée aussi, avant de rejoindre cet hospice. C'était il y a trois jours...Je vous ais vu arriver depuis la fenêtre de ma chambre, et je n'en croyais pas mes yeux. Mais...Il est encore blessé ? S'étonna-t-elle en voyant Lenwë derrière.

Firaniel, tu la connais ? Demanda Loriel.

Firaniel... ? Répéta Vinia.

C'est une longue histoire, soupira l'intéressée...Mais dis-moi...Qui est cet homme ?

Mon frère. Alfreed. Mon village se trouve aussi dans cette région, et il m'a accompagnée, lorsque je l'ai rejoins. Nous n'avons rien pour nous soigner...Mais dis-moi, qu'avez vous fais, de votre côté ?

C'est très long aussi... »

Gïlraen s'expliqua avec Vinia, avec qui elle pouvait tout expliquer, et elle se renseigna sur le sort de Firandhïl. Elle apprit alors qu'il était lui aussi dans l'hospice, dans un état grave.

Et vous avez voyagé dans un tel état ?! S'écria Gïlraen.

Nous n'avions pas le choix. Tu ne connais pas les alterös du dragon...Tu ne dois pas d'abord te soigner pour ensuite fuir, c'est l'inverse. Ils sont rapides et forts pour la traque. Nous devions avancer, qu'importe nos blessures...

Le dernier elfe noirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant