Chapitre 28 - Règlement de comptes

63 5 0
                                    

        Lenwë commença alors à se diriger vers la grande porte, à l'autre bout de la cité. Plus ils s'avançaient, plus Gïlraen était nerveuse.

« Lenwë, tu es sûr de vouloir combattre cet homme ?

Il m'a proposé ce défi, et au vu de son comportement, sa défaite serait la seule chose à pouvoir le calmer. Je n'ai pas apprécié ses manières, et je dois éclaircir quelques points. Et il pourrait nous apporter des réponses sur ton passé. Ce serait bête de rater cette chance. Seulement, je te déconseille de baisser ta garde, même si je combat. »

Gïlraen garda le silence, et ils arrivèrent devant les massives portes alors que le ciel se teintait des couleurs du feu. Les gardes allaient les laissaient passer, mais en voyant que c'était Lenwë, ils commencèrent alors se poser des questions, et bloquèrent le passage.

« Où allez-vous, Sieur Eressä ?

Je me rend dans la plaine ouest avec mon amie. Ne vous en faites pas, je ne vais pas quitter la cité comme un voleur.

Le roi a ordonné que vous restiez dans l'enceinte de la cité. Quelles sont les raisons qui vous pousses à quitter la cité ?

Le roi ? S'étonna-t-il. Eh bien, quelqu'un désire me voir hors de la cité, afin de parler plus tranquillement. Je reviendrais avant la tombée de la nuit. Mais pendant que vous me retenez ici, vous me mettez en retard. Permettez que je quitte la cité pendant le crépuscule.

Les deux gardes se regardèrent l'air interdit, et semblaient réfléchir.

Très bien. Si vous ne revenez pas à temps, alors nous enverrons une escouade vous rechercher. Vous aurez peut être même votre tête mise à prix, vous êtes prévenus.

C'est fort aimable à vous de me prévenir, mais je ne compte pas arriver après que le bal ait commencé. »

Les gardes laissèrent alors Lenwë et Gïlraen passer, et ils marchèrent jusqu'à l'ouest de la plaine. Gïlraen reconnut au loin le rocher à partir duquel Lenwë chantait, et un peu devant celui-ci se tenait l'homme qui les avait abordés et menacé plus tôt dans la journée. Ce dernier avançait vers eux, l'arme à la main.

« Tu n't'es pas défilé ? Ça m'arrange. Comme ça, j'pourrais avoir un autre serviteur de marque sous ma coupe.

C'est bien ce que je pensais. Vous êtes un marchand d'esclave clandestins, n'est-ce pas ?

Pas un marchand, non. Je n'fais pas la sale besogne, fit-il avec un sourire malsain au visage. Et j'avais obtenu c'te fille demi-elfe il y a très longtemps maint'nant. Et à présent, j'sais c'que j'te f'rai faire quand j't'aurais vaincu. Tu d'viendras mon esclave à ton tour.

Vous croyez vraiment que vous allez m'enlever ma liberté si facilement ?

Un drow dans une société humaine n'a aucune liberté ! Et le peu qu't'as réussi à gagner, je vais t'l'arracher au même titre que tes entrailles si t't'avères bien trop coriace.

Lenwë soupira et dégaina son épée l'air nonchalant.

Gïlraen, recule. La discussion est terminée. »

Lenwë s'avança vers l'homme calmement, peut être même un peu trop, et l'homme se décida à le charger de front. Lenwë para avec facilité le coup, et engagea le combat, alors que Gïlraen ne faisait que regarder, ce qui la frustrait. Mais c'était un duel, et Lenwë lui avait bien dit de rester en arrière. De ne pas intervenir. Dès lors que l'homme s'aperçut que Lenwë était un peu plus coriace que prévu, il commençait à devenir plus agressif.

Le dernier elfe noirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant