Le dernier elfe noir

Chapitre 27 - Danse avec le feu

        Ils foncèrent de nouveau vers la place d'Elrandhïl, où il y avait beaucoup plus de monde que lors de leur première visite. L'estrade qui était en plein montage était finie, et c'était celle qui semblait destinée au tournoi. Un homme était posté dessus, criant pour attirer des combattants. Et juste à côté de lui, un autre homme tenait un parchemin et une plume. Devant lui, toute une file de personne attendait. Les inscriptions commençaient. Ils se rendirent rapidement à a suite de la file, et donnèrent leurs nom pour l'inscription.

« Pour quelle catégorie participerez-vous ?

Comment ça, demanda Gïlraen.

La catégorie en duel, ou en deux contre deux ? La mise et identique aux deux.

Ils se regardèrent, et se retournèrent l'air entendu.

En deux contre deux ! Firent-ils à l'unisson. »

Plus qu'à attendre l'heure des combats. Ils se dirigèrent vers des bancs qui étaient installé non loin d'un des passages menant au second niveau de la cité, et s'y assirent, patientant calmement.

« Lenwë, quelles sont les règles exactement les règles du tournoi ?

Ce sera du combat libre. Tout ce que tu auras à faire, c'est faire en sorte que ton adversaire ne puisse plus combattre. Tu peux le désarmer, l'immobiliser, voire l'assommer. Mais le but n'est pas de tuer, rassures-toi. Mais ça reste un combat. Si tu montres de la pitié, tu risques fort de subir des dommages, et on se bat avec des vrais armes. Mais d'après ce que j'ai vu, tu as largement les capacités pour participer à ce genre de choses.

Mais assommer son adversaire, ce n'est pas un peu exagéré ?

C'est du combat. Une fois que tu es évanoui, ou désarmé, tu es hors jeu. Si ton camarade réussi à finir le combat, on peut continuer la course. Mais lorsque les deux sont hors jeu, alors ils sont disquaifiés. Mais si on réussi à gagner, je te laisse les vingts milles écus. Ça te va ?

On ne partage pas ?

J'ai déjà bien assez d'argent, moi, ria-t-il. Toi par contre, tu en as plus besoin que moi. Et là, ce sera des écus, et non des pépites d'or.

C'est pour ça que tu voulais qu'on participes ?

C'est une des raisons. Mais faire des combats peut être intéressant aussi, tu ne crois pas ? On pourra affronter un peu de tout. Regarde, même des alterös s'inscrivent. Et eux, je peux te dire qu'ils sont particulièrement redoutables. Si on tombe sur ces adversaires, il ne faudra pas hésiter un seul instant à frapper là où ça fait mal. Et tu voulais t'entraîner, il me semble. Alors ce sera un excellent exercice. »

En regardant vers l'estrade, Gïlraen vit qu'effectivement, des alterös, des nains, et des elfes participaient avec les humains pour ce tournoi. Et elle aperçut de nouveau cette alterös à moitié félin. Elle pouvait la voir complètement, et constata clairement qu'elle avait des ongles aussi long que des griffes, ainsi qu'une queue féline au bas de son dos. Elle portait une légère cuirasse de cuir et un pantalon de toile classique, et assez court. Elle n'avait aucune protection, si ce n'est qu'elle arborait de larges bracelets de forces dorés. Et à ses côtés de trouvait un autre alterös, bien plus grand qu'elle, qui n'avait rien en commun avec elle. Il était à moitié humain, et à moitié dragon. Probablement les plus dangereux de tout les alterös, au vu de son allure. Il avait une paire de corne de dragon sur sa tête, de long cheveux d'un noir ébène au même titre que Lenwë, et des yeux aussi sombre que la nuit. Et dans son dos, il y avait une immense paire d'aile de dragon de couleur noires, ainsi qu'une queue de dragon. Et il portait une épaisse cotte de maille en écaille, qui recouvrait tout son corps, par dessus une tunique rouge déchirée, avec une paire de spallières, un gorgerin, et une cuirasse, le tout en métal. Ses bras étaient protégés par une paire de canons de bras qui remontaient jusqu'au coude, et ses jambes par des cuissards. Et dans son dos, bien rangée dans son fourreau, se trouvait une énorme épée. Il avait un visage bien moins expressif que celle qui semblait l'accompagner. On ne saurait dire si il avait l'air amical ou non. Mais il était clair qu'il serait très dangereux à combattre. Et il semblait s'inscrire en deux contre deux avec la fille.