Chapitre 117 - Nouveau danger en Eleran

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Lenwë se retrouva alors seul, et il continua sa route sur le plateau. Il entendit alors glatir au dessus de lui, et se baissa malgré lui. Il vit alors que l'aube arrivait au loin, et une créature de la taille de Debraska mais à la silhouette différente se profila à la lumière. Une tête d'aigle sur un corps équin, et deux immenses ailes de plumes composaient le corps de la bête qui venait de passer devant lui. Un hippogriffe. Cette créature semblait avoir une corpulence moins robuste que celle du griffon, et était plus fine. Il observait alors la créature continuer sa route au loin, elle ne semblait pas l'avoir vu. Dses deux pattes avants étaient comme celles d'un aigle, l'articulation étant légèrement différente. Il continua alors doucement, et entendit alors le bruit sourd d'un battement d'aile. Il assista alors au vol de tout un groupe d'hippogriffe, et resta derrière un rocher. Il se souvint alors des paroles de Zereniel sur la curiosité de ces animaux. Lenwë ne se sentait pas à l'aise, mais il savait qu'il devrait être tranquille au fond de lui pour parvenir à ses fins. Il ne pouvait nier qu'il avait envie d'avoir un tel compagnon, et Sidonaï le vit grimper sur un petit rocher. Il se mit bien en évidence, mais Lenwë, en voyant son félin vouloir le rejoindre, lui ordonna de se cacher. Il avait les oreilles rabattues vers l'arrière et ne semblait gère rassuré. Lui ordonner la retraite ne semblait pas le déranger pour cette fois et il partit rejoindre la corniche, où se trouvait toujours Zereniel. Ce dernier observait discrètement ce qu'il se passait, et il vit Lenwë commencer à chanter. Il aurait bien pris sa flûte, mais elle était toujours sur la selle de Silonel. Alors il ne lui restait que sa voix pour faire de la musique. Il entama son requiem, qu'il n'avait pas entonné depuis un certain temps. Il chanta alors pour les âmes qui devaient errer dans les environs, et pour appâter un hippogriffe. Il chanta en profitant du vent naissant pour qu'il porte sa voix d'avantage au loin, et Zereniel put alors entendre le chanteur du crépuscule pour la première fois. Il se sentait ému par cette chanson, sans en connaître la raison. Il avait l'impression que son âme était directement touchée. Eldin, qui était toujours dans le col de Lenwë, écoutait avec attention ce chant qu'elle appréciait, et elle ne semblait pas être la seule. Alors qu'il était toujours assit sur son rocher, Lenwë entendit battre des ailes au loin. Il avait les yeux fermés, comme à chaque fois qu'il chantait, et il devait s'avouer que ce chant avant aussi le don de le calmer. Il entendait ce battement d'aile se rapprocher, et quelque chose se posa alors au sol dans un bruit sourd. Lenwë ne s'arrêta pas, et continua son chant jusqu'à la fin. Quelque minutes après, il arriva au bout du chant et ouvrit les yeux. Il retint son émerveillement en voyant devant lui un hippogriffe, très proche, le fixer de ses grands yeux oranges. Il semblait jeune, et Zereniel observa alors l'animal, qui tournait la tête, curieux. Il faisait la taille d'un jeune étalon. Il avait des plumes noires irisées de bleus à la lumière du soleil, qui peinait à dépasser les lointaines collines, et une grandes queue de cheval, les crins noirs et ondulé. Il semblait même avoir quelques crins sur l'épine dorsale, jusqu'à la nuque. Sur son poitrail, il y avait comme un collier de plumes blanches qui le rendaient plutôt unique en son genre. Il restait là, en face de Lenwë, qui le fixait aussi en retour. Mais se disant qu'il était préférable de ne pas fixer dans les yeux une bête sauvage trop longtemps, il se remit à chanter. Il entama cette fois une chanson qu'il n'avait pas chantée depuis la fête du printemps, avec Gïlraen. Peut être était-ce pour oublier la peur minime au fond de lui, et pour se souvenir de cette journée qu'il chérissait. L'hippogriffe resta sur place, et finit par s'asseoir, calmement, et il fut rejoint par un autre, bien plus gros que lui. Un énorme hippogriffe blanc aux yeux bleus. Celui-ci aussi semblait curieux envers ce visiteur étrange. Un autre se posa derrière Lenwë, sur la roche, encore d'une autre couleur, et Zereniel semblait peu rassuré. Il y en avait vite cinq qui entouraient Lenwë, mais ce dernier semblait ne pas laisser sa crainte se faire sentir. Les hippogriffes n'étaient pas hostiles, mais juste curieux. Il résistait à la tentation de tendre la main vers le premier à être venu qui était toujours en face de lui, sachant que cela pourrait être risqué. Au final, il s'y prenait comme avec un chat errant. Ce doit être eux qui offrent le premier contact, et non lui. Il observait alors toutes ces bêtes, qui semblaient d'âges bien différents. Au fond de lui, Lenwë avait déjà choisit l'hippogriffe qu'il voudrait posséder. Le premier à être venu le voir. Lenwë ne savait plus ce qu'il pourrait faire, néanmoins, et hésiter à chanter une nouvelle fois. Il entendit alors la voix de Dark au fond de lui.

Le dernier elfe noirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant