Le dernier elfe noir

Chapitre 17 - Bilan

Le combat allait commencer, et Gïlraen se tenait face à Lenwë, qui était surprit de la voir ainsi. Elle semblait sûre d'elle, et déterminée. Mais elle le regardait d'un air amical qu'il tenta de lui rendre. Mais son sourire était forcé, et son regard toujours aussi terne, ce que Gïlraen observa. Sa défaite devait lui rester au travers de la gorge. Alors qu'ils étaient prêt, le maître donna le signal. Mais les deux restèrent immobiles, se fixant l'un l'autre. Enfin, Gïlraen leva son épée, afin de menacer, et Lenwë fit de même. Visiblement, il ne voulait pas l'affronter. Mais Gïlraen n'allait pas laisser ce genre de pensées influencer le combat, et attaqua en première. Lenwë para son coup avec aisance. Gïlraen le forçait à rester sur la défensive, mais il fit un bond en arrière et attaqua de front, donna un violent coup dans l'arme, brisant la garde de Gïlraen qui se baissa afin de tenter un croc-en-jambe. Pendant un certain temps, ils attaquaient sans relâche, parant et esquivant chacun les coups de l'autre. Gilraen tenta un coup d'estoc que Lenwë esquiva par un salto, mais il se réceptionna mal, et chuta, se tordant un peu la cheville. Il était encore un peu engourdi. Mais Gïlraen ne s'arrêta pas et continua à attaquer, enchaînant les coups, que Lenwë paraît tout en étant à terre. Il eut soudain un éclair dans son regard, qui fit sourire Gïlraen. Lenwë donnait des coups de plus en plus fort, et brisa une nouvelle fois la garde de Gïlraen, roulant sur le côté, et se relevant d'un bond, avant de se jeter sur elle, et de la faire tomber par un coup violent. Gïlraen se retrouva alors à terre, avec l'arme de Lenwë bien droite au dessus de sa gorge. Tout deux respiraient fort, et transpiraient. Ils forcent chacun sur leurs capacités, ils s'en rendaient bien compte. Lenwë enleva son arme et aida Gïlraen à se relever, cette dernière ayant quelques difficultés à cause de son ventre, qui lui faisait un peu mal.

« Tu vas bien ? Tu devrais te reposer un peu, non ? Demanda-t-il en la voyant tituber un peu.

Je vais bien. C'est plutôt moi, de te dire ce genre de choses. J'ai bien vu que si tu es tombé tout à l'heure, c'est parce que tu es engourdi. Et tes blessures n'arrangent pas les choses, n'est-ce pas ? Ne t'en fais pas d'avantage, tu t'es déjà foulé la cheville, avec cette figure...

Je vais bien. Je ne vais pas laisser ces stupides blessures me brider ainsi. Mais cela n'empêche pas que tu as un bon niveau...tu souviens-tu d'où tu as appris tes techniques ?

Non...je n'ai toujours pas eu de souvenirs...rien du tout. Je n'ai pas la moindre idée d'où je tire ces capacités. Tout ce que j'ai fais durant le combat me semblait être des automatismes, des réflexes...qui me semblent aussi naturels que savoir marcher.

...je vois. En tout cas, tu as conservés de bons réflexes. Mais j'imagine qu'une fois acquis, ça ne s'oublie pas. Ça s'émousse à la limite...mais nous ferions mieux de continuer les combats. Ce n'est pas encore fini. »

Ils recommencèrent le combat, avec bien moins d'ardeur, cette fois-ci. Leurs blessures se manifestaient les unes après les autres, les douleurs et les engourdissement prenant lentement le dessus sur eux. Et leur précédent combat avait été déjà bien mouvementé. Lorsque Gïlraen combattait Sélo, elle avait eu du mal. Elle avait choisit un adversaire plutôt costaud. Il était agile et rapide, manipulant une arme courte et fine, très facile à manier, visiblement. Des rapières d'estoc. Heureusement qu'il n'avait pas utilisé la terre et sa magie contre elle, autrement, nul doute qu'elle serait plus en état de combattre. Mais leur combat n'avait pas été bien long, s'étant arrêté afin de voir le duel le plus impressionnant de la salle. Même si quelque part, ils espéraient tous que Lenwë en ressortirait vainqueur.

Toute la matinée se passa ainsi, avec quelques combats plus ou moins ardus selon l'adversaire. Mais Lenwë et Gïlraen faisaient en sorte de souvent se combattre. Une fois les entraînements terminés, ils repartirent chez Cendarth. Mais Raven était dehors, les attendant visiblement. En les voyant, il se dirigea vers eux.