Chapitre 74 - Les aguels

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       Gïlraen était conduite vers Lenwë, qui était toujours encerclé par de nombreuses lances pointées sur son cou. Pendant qu'elle marchait, elle voyait que les chevaux n'étaient pas nerveux, elle en déduit alors que les aguels ne devaient pas représenter un réel danger. Du moins, l'espérait-elle. Ses armes étaient toujours au sol, derrière ces créatures au corps d'eau, et elle fut menée dans le cercle, vers Lenwë, avant que l'un des nouveaux venus, probablement le chef, ne se présente. Il était plus imposant et il émanait de lui une certaine intimidation, de part sa démarche lourde. Son corps humanoïde était composé d'eau et des piques de glaces, qui semblaient communs à tout les autres aguels, s'élançaient depuis sa tête au bas de son dos. Armure de glace. Ils partageaient aussi uneMais ce qui le différenciait, c'était les écailles irisées qui se trouvaient sur son visible sous l'armure. Ses yeux d'un bleu profond et à l'iris jaune fixait les deux compagnons, qui ne savaient lire dans ce regard. Il finit par prendre la parole, sa voix tonnant dans la caverne.

« Que font des étrangers sur notre domaine, si loin de chez eux ? Qui plus est, avec des armes ? J'exige que vous me donniez une réponse franche et honnête. Au moindre mensonge, vous aurez la langue coupée.

Sympathique, cet accueil, chuchota Gïlraen à Lenwë, qui ne quittait pas des yeux cet aguel.

Il est vrai qu'il n'a rien à voir avec celui de la taverne. Mais au moins, nous n'avons plus à chercher. Vous êtes les aguels, je me trompe ? Reprit-il à l'adresse du chef. Nous étions à votre recherche.

Un elfe noir, à notre recherche ? Est-ce une plaisanterie ? Si tel est le cas, elle est de bien mauvais goût. Les drows ne sont pas nos amis. Soit déjà heureux que je ne t'ai pas tué dès que je t'ai aperçu. Sans compter ce que tu as fais, lança-t-il en pointant du doigts Rhodräal.

Vous parlez de ces serpents géant ?

Je vois qu'il y a derrière vois le corps de notre deuxième serpent protecteur. Vous l'avez tué. Avez-vous des explications ?

Ces serpents nous ont attaqués. J'imagine que si ils vous protégeaient, alors ils devaient empêcher tout les visiteurs de parvenir vivants jusqu'ici ? Je n'ai fais que me défendre, même si j'avoue avoir été le premier à porter l'attaque. Il était clair que leurs intentions n'étaient pas des plus louables.

Ces serpents ont effectivement l'ordre de nous protéger et de tuer tout les voyageurs qui passent par ici, afin que nous ne soyons pas découverts. Mais l'un d'eux est venu dans notre antre, cette épée plantée en son œil. Nous avons donc décidés d'aller voir de quoi il retourne, étant donné que jamais, ils n'avaient été vaincus. Et j'ai la surprise de voir un drow voyager avec une humaine. Ce qui est assez incongru. Vous disiez nous rechercher. En quel honneur ? Je ne vous crois pas, mais si cela peut nous amuser.

Nous étions à votre recherche pour une simple raison. Nous savons que chaque peuple reïca possède une relique qui se complètent les unes les autres. Nous sommes à la recherche de cette relique, car nous en avons besoin.

Le chef aguel semblait désarçonné par ces mots, et resta figé, avant de voir son regard s'embraser de fureur un instant. Il se rapprocha de Lenwë, qu'il dépassait de peu, et semblait réfléchir.

Ces reliques sont pour nous des trésors sacrés, remis par la déesse Frehlïel elle-même. Comment un drow peut-il oser nous demander ce trésor ancestral ?

...Je suis le gardien de la forêt de Lotherith. Je suis le gardien des âmes, et celui qui doit garder la Damsull et l'épine d'Urgarth le grand dragon noir de la nécromancie.

Le dernier elfe noirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant