Chapitre 50 - Dans le repère des alliés d'autrefois

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« Eh ! Allez-y doucement ! Il va falloir se libérer ensuite je vous rappelle !

Metheniel liait les mains de Lenwë dans son dos en serrant d'un seul coup l'épaisse corde sans aucun ménagement.

Désolée, Lenwë, mais il faut que ce soit le plus crédible possible. Les gardes vous connaissant, ils sauront que ce n'est pas avec une corde à peine serrée que vous resterez prisonnier. Surtout après ce que vous avez fait pour vous échapper.

Nos armes ne risquent-elles pas d'être confisquées ? Demanda Gïlraen qui avait déjà les mains liées.

Je ne le sais pas. Ça dépendra des gardes qui nous accueillerons. Je n'ai pas prit le temps d'observer ce détail, et les armes seront facilement récupérables une fois les gardes assommés. Mieux vaut les garder sur vous. »

Elle se saisit du belanos, qu'elle plaça dans une aumônière, avant d'ouvrir la porte cachée et de sortir, tenant les deux amis par une corde. Il faisait toujours nuit et personne n'était encore dans les rues arrosées par la pluie. Ce qui est déjà une bonne nouvelle. Avec la mise à prix sur leur tête, Lenwë serait une cible fort bien désirée, et il est probable que des chasseurs de primes aient déjà été engagés. Et si ils tombent sur eux, cela pourrait mener à l'échec du plan dès le départ. Et ce même si ils croisent un combattant quelconque ou des chevaliers. Le bruit d'une échauffourée réveillerait toute la rue et d'autres potentiels ennemis arriveraient. Ils continuèrent de marcher silencieusement, la pluie s'étant un peu calmé, et les braseros étant éteint. Mais la tension était bel est bien présente. Même Metheniel n'était pas tranquille. Ils arrivèrent à un escalier menant au second niveau. Probablement le plus dangereux, avec toutes les auberges et tavernes. Et dehors, il y avait quelques ivrognes qui passaient par là. Metheniel pressa le pas et tenta de prendre un itinéraire qui menait au plus loin des tavernes les plus fréquentées.

« Lenwë, le sort que tu as utilisés pour assommer les gardes lors de notre fuite...

C'est comme Metheniel l'avait dit. J'ai frappé directement leur esprits. La nécromancie telle que je la manie me permet de les atteindre et de les frapper.

Parlez moins fort....nous ne devons pas nous faire repérer pendant la traversée de cette zone, leur intima Metheniel.

Vous n'avez pas l'air sûre de vous, pour une fois. C'est étrange, venant d'une voyante, lança Lenwë avec une certaine ironie dans la voix.

Être voyante ne veut pas dire ne rien ressentir ou tout savoir. Je suis angoissée c'est vrai. Je suis un être vivant. Je ne sais pas si nous allons passer sans problème ou si nous réussirons. Mais nous n'avons pas le choix, n'est-ce pas ?

Nous le saurons pas tant que nous aurons pas essayé jusqu'au bout. Avançons. »

Un groupe d'ivrogne passait non loin d'eux, et Metheniel se retint de ne pas perdre son calme. L'un d'eux chancelait et fut poussé par son camarade, avant de percuter Lenwë et de le faire tomber, faisant relever sa capuche. Horrifiée, Metheniel se retourna sur ses gardes, et vit alors l'homme ivre regarder Lenwë qui restait à terre avec insistance. Cet homme était grand et fort bien bâti, faisant facilement une tête de plus que lui, et il semblait être un véritable berserker avec un œil en moins.

« Tiens ? Un alterös de la panth...hic...ère...viens par ici petit chat.

Le dernier elfe noirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant