Chapitre 88 - Temps révolus

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Lenwë fut étonné de constater que Thirr n'était pas là, et observa les alentours. À part de la neige à perte de vue, il ne vit rien. Il n'y avait que très peu d'obstacles qui s'offraient à sa vue. Quelques arbres morts, des sapins solitaires, et de rares rochers. Les montagnes d'Asfar plongées dans le brouillard étaient à peine visible, et le petit bois où ils avaient combattu le premier camp était à peine visible, au sud. Dark semblait lui aussi étonné et perplexe. Ils restèrent quelque temps vers le lac, et Lenwë voulait voir au niveau des souterrains, qui n'étaient pas bien loin. Un rugissement reconnaissable retentit alors, et Lenwë ne sut discerner d'où il provenait. Il semblait venir de tout les côtés, et les chevaux n'étaient même pas nerveux. Il vit alors au loin un cerf être coursé par Thirr, qui déboulaient depuis le petit bois, et Thirr bondit sur le cerf qui esquiva la bête, qui accéléra avant de faucher les pattes arrière du cerf qui trébucha, avant de se faire dévorer la gorge. Lenwë resta de marbre devant ce spectacle, et s'approcha en soupirant. Dark ne savait visiblement pas quoi dire non plus. Il fallait bien que Thirr se nourrisse aussi, après tout. Ce dernier l'aperçut alors qu'il avait le museau plongé dans la chair de l'animal désormais mort.

« Ah, enfin tu es là, Lenwë. J'étais partis chasser, étant donné que tu n'étais pas encore arrivé.

Où étais-tu hier ? Tu n'avais pas dis que tu resterais dans les parages au cas où une attaque ne survienne ?

J'étais dans les parages. Mais je n'ai simplement pas agis.

Et pourquoi ça ? Lança Lenwë qui retenait son énervement.

Tu semblais très bien te débrouiller. J'ai été un peu déçu lorsque je t'ai vu utiliser le feu, mais tu as finis par te rendre compte que la nécromancie était ce qui convenait le mieux pour combattre dans cette situation. Plus tu l'utiliseras, et plus tu seras capable de vaincre Urgarth. J'ai d'ailleurs remarqué que tu t'étais fais une alliée, dans le village.

Il semblerait. Mais je dois donc comprendre que tu m'as encore testé ? Je commence à en avoir assez, de tout ça.

Un Gardien ne doit pas toujours compter sur les autres pour lui venir en aide. Il doit d'abord compter sur lui-même.

Je ne comptais pas sur toi, ne te méprend pas. Mais tu m'avais dis que tu resterais dans les parages afin de veiller sur les alentours et sur le village. Le fait que tu ne sois pas intervenu est un peu une entorse à ton devoir.

Tu m'as l'air bien énervé. S'est-il produit quelque chose au village ?

J'ai une question...Il y a quelques années, tu aurais conduis dans ce village une jeune fille nommée Loriel.

Oui, je me souviens. Une jeune fille qui semblait complètement perdue dans les montagnes, et qui cherchait désespérément un abri alors que l'hiver approchait. Pour les gens qui ne sont pas habitué, les hivers peuvent être mortels.

Tu n'avais rien senti d'inhabituel, chez elle ?

Non. Elle n'avait qu'une très faible puissance spirituelle et magique, identique à celle d'un humain, si c'est de ça que tu parles.

Le dernier elfe noirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant