Lenwë était encore une fois le premier à se réveiller. Le soleil avait l'air d'avoir déjà bien entamé sa course, les rues étant déjà bondées. Se rendant compte qu'il était tard, il se leva rapidement, et regarda vers Gïlraen. Elle dormait profondément, lui tournant le dos. Il est vrai qu'elle avait l'air de s'épuiser rapidement, depuis le premier jour de la fête, à force de rire et de courir partout. Il la regarda dormir tranquillement. Elle ne semblait pas en plein rêve, cette fois-ci. Il partit se changer, avant d'aller voir Cendarth. En arrivant à l'atelier, il s'aperçut que Metheniel n'était pas là, mais il vit son ami en train de bricoler.
« Salut, Dark. Tu te lèves bien tard aujourd'hui, s'étonna-t-il.
Bonjour, Cendarth...Dis-moi, peux-tu me dire où je pourrais trouver Metheniel ?
Ah oui, c'est vrai...elle a quelque chose d'important à te dire, c'est bien ça ? Tu la trouvera dans une petite ruelle adjacente à la rue sud. Elle est dans une impasse, devant une échoppe de teinturerie. Sa porte n'est composé que d'un simple rideau violacé. Tu verras, elle est facile à trouver.
Merci bien.
Tu comptes partir avant d'avoir reçu l'antidote ?
J'avoue y avoir déjà pensé. Ça met trop de temps, plus que je ne peux me permettre de perdre. Mais je devrais déjà aller voir le roi, pour lui demander de me faire une lettre, afin que je puisse quitter la cité. Gïlraen veut retourner chez elle, ce qui est compréhensible, et je pense qu'on ne peut pas l'empêcher plus longtemps d'en apprendre plus sur elle-même, tu ne crois pas ?
Je comprend...mais par rapport à l'antidote ? Je veux bien te couvrir par rapport au médecin, mais je pourrais pas cacher bien longtemps ton départ. Jyll ne te laisseras jamais partir tant que tu ne seras pas totalement remis. Et d'après les dires d'Arros, un antidote met du temps avant de juguler totalement un poison. Entre une ou deux semaines.
Non, c'est beaucoup trop long. J'ai déjà perdu trop de temps ici. Mais je m'excuse pour le dérangement causé...tu t'es occupé de nous depuis notre défaite d'il y a une semaine, je te revaudrais ça. Ça fait deux fois que tu me sauves la vie.
J'ai eu des parents qui m'ont appris les vraies valeurs morales des chevaliers, souviens-toi. Mon père était un chevalier, et il m'a fait hériter de leur morale. C'est ce qui m'a permit de passer outre la couleur de ta peau et les rumeurs qui courent sur les drows, dit-il en souriant.
Si tu es en danger, je serais là pour rembourser mes dettes. À présent, je... »
Mais il ne finit pas sa phrase. Un cri retentit dans la chambre. Subitement inquiet, il fonça avec Cendarth sur ses talons vers la chambre où Gïlraen dormait toujours. En arrivant, il virant Gïlraen qui s'agitait violemment durant son sommeil. Lenwë se précipita vers elle pour lui saisir les épaules et la secouer un peu pour tenter de la réveiller, mais rien n'y faisait. Il s'assit donc sur le bord du lit, la souleva et la prit dans ses bras, avant de chantonner la chanson à son oreille, comme pour faire une berceuse. Gïlraen se calma rapidement, et une larme vint couler le long de sa joue. Lenwë chuchotait un peu, et la rassura à travers son sommeil. Cendarth assistait à la scène, surprit. Pour lui, Gïlraen était une fille calme et souriante. Mais depuis qu'elle avait vu dans la pierre, il voyait bien qu'elle semblait un peu plus terne. Il partit chercher le plateau de nourriture qu'il ne leur avait pas encore apporté, et retourna dans la chambre pour le poser sur le chevet. Lenwë la tenait toujours dans ses bras en la berçant. Les larmes coulaient toujours sur les joues de la jeune fille. Cendarth quitta la chambre après que Lenwë l'ait silencieusement remercié, et il retourna bricoler. Après tout, il ne pouvait rien faire de plus. Lenwë s'occupait déjà d'elle.
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Le dernier elfe noir
FantasíaSur le continent d'Ulh-Arthar, Gïlraen, une jeune fille, se retrouve amnésique et se réveille chez Dark, un drow. Un elfe noir qui vit à la surface malgré le soleil qui lui est fatal, et qui semble étrangement apprécié par les cités environnantes...