Chapitr 67 - Découvertes en nombre

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        La nuit arrivait, annoncée par le crépuscule dont la lumière illuminait la clairière de ses couleurs chatoyantes. Lenwë dévorait le grimoire du début à la fin, avec rapidité. Il y avait tellement de choses qui l'interpellait, tellement de choses qu'il devait savoir et qu'il ignorait, et tellement de choses inquiétantes...Gïlraen s'était proposée, tout comme Vinia, pour l'aider à éclaircir quelques mystères, mais sans avoir la capacité de lire ce langage, c'était peine perdue. Alors qu'il était plongé dans le livre, les deux chasseurs faisaient l'inventaire des nombreuses peaux qu'ils avaient obtenus, des os utilisables, des bois de cerfs, et même des dents. Ils leur faudrait bientôt revendre tout cela, afin de gagner un peu d'argent. Gïlraen observait tout ces objets, venant des animaux qu'ils avaient mangés depuis leurs arrivée dans la forêt. Elle avait un peu de peine pour eux, mais il leur fallait bien se nourrir, après tout. Vinia lui montra des plumes de faisans, et elles s'arrêtèrent, lorsqu'elles entendirent Lenwë émettre un cri de surprise. Elles arrivèrent vers lui, accompagnée de Firandhïl qui restait silencieux depuis lors.

« Qu'est-ce qu'il se passe ? Qu'as-tu trouvé ? Demanda Vinia en observant le grimoire ouvert sur le sol, Lenwë penché au dessus de celui-ci.

...Je...

Mmh ? Tu es bien pâle, tu es sûr que ça va ?

Vinia, attend. Dark, peux-tu nous expliquer ce que tu as lu, reprit Firandhïl.

...Je ne suis pas certain d'avoir tout compris...je vous expliquerais plus tard...

Gïlraen fronça les sourcils. Elle voyait pertinemment qu'il mentait, et les autres ne furent pas dupes non plus. Mais ils ne dirent rien. Insister ne ferait pas avancer les choses.

Très bien. Mais parles-nous en dès que tu auras bien traduit ce qui t'as ainsi surpris.

...Je n'y manquerais pas.

Les deux chasseurs retournèrent à leur inventaire, mais Gïlraen resta debout en face de Lenwë, avant de s'agenouiller. Il se mordait la lèvre, et gardait les yeux rivés sur les mêmes pages. Une des pages était illustrée. Le dessin représentait un grand dragon, comme fait de nuages.

...Urgarth ? Devina Gïraen.

C'est bien ça...

Tu veux bien me dire ce qu'il se passe ? Ça doit être grave pour que tu réagisses ainsi.

...Tu te souviens de ce qu'avait dit ma mère, Narwël, après le combat au temple de Lotherith ? Elle avait parlé d'une malédiction qui pèserait sur moi.

La malédiction d'Urgarth...Cette page en parle ?

...Ce livre fut écrit par le premier gardien de Lotherith. Le nom de ce gardien était Lenwë Kadresa. Et ce nom n'est transmit que dans sa famille depuis lors.

Tu veux dire que ce Lenwë serait ton ancêtre ?

...Il était maudit. Il avait été touché par la malédiction d'Urgarth, via son père, qui était celui qui a arraché l'épine du dos du dragon...La malédiction touche toute la lignée, et ce tant qu'Urgarth sera en vie. Il n'était pas réveillé depuis, alors c'est pourquoi ma mère avait dit qu'elle ne l'avait pas subie...

Que fait cette malédiction ?

Je crois que la mort me désire vraiment...elle ne doit pas apprécier qu'on lui échappe tant de fois, j'imagine, répondit-il avec un sourire ironique.

Le dernier elfe noirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant