AAAAAH !!! Je suis terriblement en retard !! Je suis désolée ! La vie à la fac c'est terrible (tellement terrible que maintenant j'écoute du rap allemand, et c'est entièrement la faute de la fac) ! Je finis tard le soiiir et du coup j'ai pas le teeeeeemps et je suis désoléééée
D'autant plus désolée que vous êtes de plus nombreux à lire cette fic, si je ne m'abuse, et c'est un peu ouf ! Chaque semaine j'ai entre 120 et 150 notifs, ça fait chaud au coeur. Vous êtes fantastiques en tout cas et je vous aime fort !
Après tout ce sentiment, place au chapitre !
Chapitre 28
Edgar Bones souffla un rond de fumée, son cigare à la main. Maugrey le suivit du regard mais il se perdit bien vite dans l'épais brouillard qui obscurcissait son minuscule appartement londonien.
- Ça t'arrive de dormir chez toi ? Interrogea soudain Edgar, les yeux fixés sur un point derrière Maugrey.
- C'est ici chez moi, maugréa-t-il sans se retourner.
- Alors pourquoi est-ce que tu gardes cette photo ?
L'Auror se laissa aller dans son fauteuil en cuir et sirota son whisky tranquillement avant de répondre :
- Parce que je suis un vieux grincheux sentimental.
Il savait très bien de quoi était en train de parler Edgar : une photo en noir et blanc, représentant un manoir immense, et trois personnes devant qui agitaient la main. Cette photo avait été prise bien longtemps auparavant. Tellement longtemps qu'il lui arrivait d'oublier que le manoir existait toujours, jusqu'à ce qu'il doive y retourner.
- J'imagine que ce n'est plus tout à fait l'endroit tranquille que c'était.
- Cette bande de gamins fait un bruit de tous les diables, confirma Maugrey. Ils sont beaucoup trop optimistes pour leur propre bien.
Edgar eut un sourire amusé alors qu'il portait son cigare à sa bouche.
- Ou tu es trop pessimiste.
- Je fais cette guerre depuis le début, moi.
- Tu travailles trop, Alastor.
- Travailler ? Releva-t-il avec un haussement de sourcil. C'est la guerre. Je n'appelle pas ça du travail, mais seulement un service nécessaire.
- Hmmpf.
- Tu as trouvé quelque chose, au Magenmagot ?
Bones souffla la fumée par le nez avant de répondre d'un ton morne :
- Rien. Rien du tout. Ils ont tous des alibis en béton, pour Trafalgar Square comme pour le trois mars.
- Forcément. Les espions ne vont pas sur le terrain.
Maugrey eut un sourire espiègle – le premier depuis une éternité – avant d'ajouter :
- Comme toi.
Bones sourit à son tour.
- Comme moi. Je suis trop vieux pour aller me battre.
- On a le même âge.
- Tu es Auror. Moi je m'empâte sur mon siège du Magenmagot depuis des années.
- Si tu buvais et fumais moins, ça irait mieux.
Il secoua la main pour éloigner les sermons de l'Auror et reprit :
- Je n'ai trouvé chez aucun d'entre eux une bonne raison de rejoindre Voldemort. Pas de mort mystérieuse, d'antécédents familiaux étranges, ni quoi que ce soit d'autre. Tu sais ce que ça veut dire ?
- Que des gens parfaitement raisonnables le rejoignent.
- Exactement. La force brute est une chose, Alastor, mais si on a se retrouve avec une bureaucratie révoltée sur les bras, on ne s'en sortira pas. Je sais que tu ne laisseras jamais un Mangemort poser ne serait-ce qu'un orteil dans le Ministère, mais qu'allons-nous faire s'ils sont déjà là ?
Maugrey prit une profonde inspiration avant de se lever. Il alla jusqu'à la fenêtre et contempla la rue déserte – déserte, à par une ombre solitaire qui s'évanouit bien vite dans la nuit. Il fit la moue.
- On fait sauter le Ministère.
- Et nous avec ?
- Et nous avec.
- Tu parles au figuré, n'est-pas, Alastor ?
Il se retourna et sourit à son vieil ami – un sourire de prédateur.***
- J'en ai marre, d'accord ? Marre que tout le monde passe avant nous, que tu n'en ai rien à faire de notre mariage, marre que tu sois prêt à te sacrifier pour sauver la terre entière mais que tu ne puisses même pas venir chez mes parents ! Ça suffit, Londubat ! Je sais que c'est difficile, je sais que la mort de Terry est dure, ça l'est pour moi aussi, mais si tu ne m'annonces pas d'ici trente secondes que tu laisses tomber ce stupide tour de garde inutile pour venir avec moi je te fais bouffer ma bague de fiançailles par les yeux !
Sirius regardait Alice, bouche bée, tout comme les deux autres personnes assises autour de la table. C'était la première fois qu'il la voyait comme ça. Ethel, près de lui, avait l'air très fière de son amie. Quant à Frank, il donnait l'impression d'avoir été assommé par un troll.
- Je...
Alice retira sa bague d'un geste sec et le jeune homme s'empressa de se lever pour attraper le bijou et le lui repasser au doigt.
- Je viens, assura-t-il piteusement.
- Parfait ! J'aime mieux ça !
Elle sortit de la cuisine en claquant la porte, laissant un silence pesant derrière elle. Sirius le rompit bien vite en éclatant de rire et il alla donner une tape sur l'épaule de Frank.
- Dans dix minutes ça ira mieux !
- T'es sûr ?
- Mais oui !
- T'y connais rien en filles, Black.
- Va rejoindre ta dulcinée au lieu de m'insulter, sinon j'ai peur qu'il arrive des choses bizarres à tes yeux.
Frank s'exécuta avec un gémissement alors que Sirius allait se rasseoir près d'Ethel.
- Ils ne sont pas déjà allés chez les MacMillan il y a quelques temps ? Releva-t-elle.
- Ils devaient mais ils ont été attaqués, rappela-t-il. Merlin, tu avais déjà vu Alice comme ça ?
- Une ou deux fois seulement, sourit-elle. En général à cause de Frank, mais elle se contentait de s'énerver devant moi. J'imagine qu'elle a fini par en avoir marre.
Sirius secoua la tête, les yeux fixés sur la porte derrière laquelle les fiancés venaient de disparaître.
- Il faut dire qu'il a une sacrée tendance à en faire beaucoup trop pour l'Ordre.
- Il est consciencieux. D'ailleurs, tu n'es pas en retard ?
Sirius consulta la pendule de la cuisine avant de jurer.
- C'est parce que tu refuses de venir avec moi !
- Tu n'as pas besoin de moi, souligna-t-elle.
- Allez ! Je dois me rattraper pour l'autre fois ! Ethel, s'il-te-plaît ! Je ne te demande pas de leur parler, juste de m'accompagner !
Elle se mordit l'intérieur de la joue puis secoua la tête.
- Non, Sirius, désolée.
Il savait en général se montrait horriblement têtu mais il avait bien vite compris qu'Ethel était imperméable à son acharnement, aussi se leva-t-il avec une moue déçue.
- Très bien. A plus tard.
Sans attendre de réponse, il quitta la cuisine, attrapa sa cape sur le canapé du salon et sortit sous une fine pluie qui annonçait le printemps. Mais alors qu'il allait atteindre le portail, une porte claqua derrière lui et un cri lui parvint :
- Sirius ! Attend !
Un sourire étira lentement ses lèvres et il se retourna. Ethel courait vers lui, son écharpe volant derrière son épaule. Elle s'arrêta près de lui, le souffle court, les yeux pétillants.
- Alors Ethel, un petit changement de dernière minute ?
- Eh bien... un peu d'imprévisibilité ne fait pas de mal, répliqua-t-elle en saisissant la grille pour l'ouvrir. Tu viens ?
Il franchit la limite du terrain du manoir et transplana en riant, certain de retrouver Ethel à Pré-au-Lard quelques secondes plus tard. Elle se matérialisa en effet près de lui et ils s'engagèrent dans la rue principale, déjà envahie par les élèves de Poudlard.
- Tu es en retard, annonça-t-elle en désignant un petit groupe qui attendait devant les Trois Balais.
- Tant pis ! Je rêve ou ils ne sont que trois ?
Ethel fronça les sourcils, inquiète.
- J'ai bien l'impression. Je me suis peut-être trompée, peut-être que...
- Si, ce sont eux. Martin Ranger est là.
Il hâta le pas pour rejoindre les trois élèves. Martin lui tournait le dos mais une jeune Serdaigle aux cheveux châtains capta son regard et alerta ses camarades, l'air surexcité. Martin se retourna et adressa un grand sourire à son ancien coéquipier. Une deuxième fille se trouvait derrière lui : elle avait le visage couvert de taches de rousseur, des cheveux qui hésitaient entre le roux et le châtain, et un sourire complètement fou. Elle poussa Martin pour s'avancer et s'exclama, la main tendue :
- Salut ! Je suis Amanda Selteen ! Pas besoin de te demander qui tu es, évidemment.
Sirius la laissa secouer sa main dans tous les sens, amusé, mais sa dernière remarque l'alerta.
- On se présentera plus tard, allons nous mettre au chaud.
Il entra sans attendre de réponse, Amanda, Martin, la Serdaigle et Ethel sur ses talons. La serveuse, Rosmerta, lui fit un sourire aguicheur et hocha la tête quand il désigna le plafond. Il retrouva sans peine l'escalier qu'il avait emprunté pour la première fois un an plus tôt et mena les potentielles nouvelles recrues de l'Ordre au premier étage. Le salon où il les introduisit était aussi sale qu'avant. Amanda s'assit avec un sourire ravi tandis que Martin serrait vivement la main de Sirius.
- J'étais sûr que ce serait toi, Black ! Même si je pensais que tu viendrais avec tous les Maraudeurs.
- Et moi j'étais sûr que tu étais dans la combine ! Mais tu es le seul Gryffondor ? Et Anne ?
- Elle a un an de moins que moi, rit Martin. Je sais que tout le monde l'oublie tout le temps, mais ça l'exclut sur ce coup.
- Comment tu lui as expliqué ça ?
- On s'est disputé, grimaça-t-il. J'espère que ça ira mieux d'ici ce soir. Enfin, si je peux lui en parler ?
Sirius sourit.
- Bien sûr. Maintenant bouge toi, que je salue Mademoiselle... ?
- Sally, répondit la Serdaigle avec un sourire intimidé. Sally Bableton.
- Enchanté. Tu connais Ethel je présume ?
Sally hocha la tête après avoir jeté un regard à la jeune femme et s'empressa d'aller s'asseoir. Sirius ne put s'empêcher de remarquer qu'Ethel avait l'air mal à l'aise. Il voulut lui demander ce qui n'allait pas mais elle secoua la tête discrètement et prit place à son tour. Sirius considéra les quatre personnes autour de la table et s'aperçut qu'il n'avait absolument pas préparé son petit discours.
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Lily et James
FanficLily Evans et James Potter, de Poudlard jusqu'à la fin. 1ère partie : 5è année 2è partie : 7è année 3è partie : Les fils du destin 4è partie : "Le dernier ennemi qui sera vaincu c'est la mort" Couverture par Annabethfan, auteur de la fabuleuse fanfi...