III - Chapitre 20

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Hey hey ! Merci pour tous vos retours ! Je pars à Copenhague puis à Londres jusqu'au 4 septembre donc je sais pas trop quand arrivera la suite, mais promis elle viendra !


Chapitre 20


Le vent balaya une nouvelle fois le petit jardin et Lily jura pour la 356ème fois de la journée. Elle surveillait la maison d'un Langue-de-Plomb qui avait eu l'idée complètement absurde de s'établir sur la côte écossaise. Il s'appelait Colum McKenzie, et elle le détestait. D'abord parce qu'il habitait en Écosse, ensuite parce qu'il n'avait pas eu la décence de lui apporter une tasse de thé.
Le pire, dans tout cette affaire, ce que c'était le jour de son anniversaire.
Alors que le 357è juron de la journée s'apprêtait à sortir, la pétarade d'une moto attira son attention. Elle se cacha un peu plus derrière le groupe de sapins qui lui servait d'abri puis sortit sa baguette, méfiante. Elle attendit un long moment avant que la moto ne s'arrête devant la maison – la seule du coin. Quelques bruits de pas lui parvinrent puis, enfin, une silhouette bien connue apparut. Mais qu'est-ce qu'il faisait là ?
Elle se décida à sortir de sa cachette mais garda sa baguette tendue vers l'intrus. James leva les mains, non sans sourire, et lança :
- Alors, quelle question tu vas trouver cette fois ? Joyeux anniversaire, au fait.
Lily prit sur elle pour ne pas lui rendre son sourire et demanda d'une voix qu'elle espérait totalement neutre :
- Qu'est-ce que tu as cassé chez mes parents le jour de Noël ?
- La tasse préférée de Pétunia, mais comme je suis un Sorcier et qu'en plus je suis sympa, je l'ai réparée.
Lily rangea sa baguette et laissa enfin libre cours à sa joie de le voir ici. Il rit lorsqu'elle se jeta sur lui pour le serrer dans ses bras et elle enfouit son visage gelé contre son cou.
- Cette tasse était vraiment très laide, continua James. Sérieusement, un papillon rose sur fond jaune ? C'est tellement laid que ça méritait d'être cassé.
- Alors pourquoi est-ce que tu l'as réparée ? Interrogea Lily sans se détacher de lui.
- Parce que je suis un sale petit faux-jeton qui essaie désespérément de bien se faire voir par tes parents. Je ne m'en tire pas trop mal avec ta mère, ton père c'est autre chose. Je suis sûr que tu tiens ton caractère de lui ! Tu crois qu'il me faudra six ans pour le conquérir ?
- Tu comptes conquérir Papa ? Releva Lily.
- Après t'avoir assassinée, ouais. Comme ça je m'approprierai la fortune des Evans !
- T'as plutôt intérêt à m'épouser et à assassiner Papa ensuite non ?
- Parce qu'il y a vraiment une fortune Evans ?
Lily faillit lui servir une réponse argumentée sur le thème de « l'argent ne fait pas le bonheur » puis se rendit compte que cette conversation n'avait aucun sens et pouffa.
- Non. Qu'est-ce que tu fais là, Jamesie ?
- Beurk, je déteste ce surnom, grimaça-t-il.
- Oh, je sais. C'était l'une de tes copines de quatrième année qui t'appelait comme ça. C'était proprement horripilant.
- Je ne m'en rappelle pas, PEC.
- Elle s'appelait...Mais on s'en fiche ! Arrête de détourner la conversation et répond moi !
- Est-ce que tu promets de ne plus jamais m'appeler Jamesie ?
- Je te le promets, soupira-t-elle en levant les yeux au ciel.
- Sur la tête de ton premier-né ?
- James ! N'essaie même pas de me soutirer mon premier-né ! Qu'est-ce que tu en ferais de toute façon ?
Il haussa les épaules avec un sourire malin.
- Si tu veux vraiment garder ton bébé, tu seras obligée de l'avoir avec moi, expliqua-t-il, l'air très content de lui.
Lily rougit et décida finalement de passer à l'attaque pour échapper à cette conversation qui risquait de les mener vers des terrains dangereux et inexplorés – comme par exemple l'éventualité de finir leur vie ensemble. Elle l'attrapa par les pans de sa cape et tenta de le secouer dans tous les sens.
- Pourquoi est-ce que tu es venu ? Vociféra-t-elle.
- Vous n'êtes pas censée monter la garde ? Qui est ce type ?
Les deux jeunes gens se tournèrent vers McKenzie, un petit homme dégarni à l'air renfrogné, qui venait de surgir de sa maison. Lily cessa aussitôt de brailler.
- Euh... Je vous présente James Potter. Il euh... travaille avec moi.
McKenzie haussa un sourcil et elle se rendit compte qu'une des mains de James était toujours posée sur sa taille.
- Je vois. C'était vous, sur la moto ?
- Ouais, s'exclama joyeusement James avant de lâcher Lily pour se diriger vers l'homme, la main tendue.
Son interlocuteur eut le réflexe de la saisir et James entreprit aussitôt de secouer son bras dans tous les sens.
- Voyez-vous, babilla-t-il, c'est l'anniversaire de Lily aujourd'hui et même si vous habitez dans un endroit tout à fait charmant je ne suis pas sûr que ce soit exactement ce dont elle ait rêvé pour ses... dix-neuf ans...Par Merlin, mais tu es plus vieille que moi ! Et bref, j'ai donc amené quelqu'un pour prendre la relève, j'espère que ça ne vous dérange pas ? Merci !
James reprit enfin sa respiration tandis que Lily luttait pour ne pas éclater de rire, et McKenzie récupéra sa main avec une grimace offusquée.
- Je peux savoir de qui il s'agit ?
- Lunard ! Cria James dans les oreilles de McKenzie. Ramène-toi !
Le jeune homme surgit de derrière les sapins et leur adressa un signe de la main avant de se tourner vers Lily pour lui souhaiter un joyeux anniversaire. Ravie de le voir, elle se précipita vers lui pour le serrer un instant dans ses bras. Il lui rendit maladroitement son étreinte puis lui sourit. Derrière eux, James et McKenzie recommencèrent à discuter.
- Tu as vraiment accepté de monter la garde à ma place ?
- James a plus ou moins harcelé tout le monde pour trouver quelqu'un pour te remplacer, mais ça me fait vraiment plaisir de vous permettre de passer un peu de temps ensemble aujourd'hui, expliqua Remus sans se départir de son sourire. Considère ça comme mon cadeau !
Lily pressa un instant sa main dans la sienne, promit qu'elle lui revaudrait ça et s'échappa vers James pour couper court aux protestations de Remus qui lui assurait qu'elle ne lui devait rien. Elle attrapa James par le bras, l'empêchant ainsi de se lancer dans une argumentation sur l'avantage des chaussettes en laine face au pauvre McKenzie – oui, elle en était même venue à le plaindre – à qui James n'avait pas laissé la moindre occasion de protester contre ce changement impromptu de gardien.
Ils sortirent du jardin clos et débouchèrent sur la route défoncée qui serpentait le long de la côte. La moto était garée contre le muret, en équilibre sur sa béquille. Lily était à peu près sûre qu'elle avait gagné plusieurs éraflures depuis qu'elle l'avait vue pour la dernière fois. En même temps, Sirius passait son temps dessus dès qu'il était au QG.
- Vous êtes venus de loin là-dessus ? Interrogea-t-elle, méfiante, alors que James sortait les clefs de sa poche.
- La Cornouailles, répondit-il joyeusement. Et on y retourne ! Mais ne t'en fais pas, j'ai des gants et un bonnet pour toi ! A vol d'oiseau, ce n'est pas si long.
- Tu pouvais pas transplaner ? Râla-t-elle en s'installant derrière lui.
- Je ne voulais pas te priver du plaisir de me trouver sexy.
- T'es vraiment bête, tu sais.
Elle serra ses bras autour de son torse et appuya son visage contre son dos alors qu'il riait. Les accents graves de son rire se répercutèrent jusque dans la cage thoracique de la jeune fille et elle soupira d'aise.
- Tu vois que tu es ravie d'être sur cette moto ! Accroche-toi, il faut qu'on mette les gaz si on veut arriver avant la nuit.
- Et qu'est-ce qu'on va faire là-bas ? Tu sais qui y est en ce moment ?
- On fera ce que tu veux, et il n'y a personne.
Il s'apprêtait à démarrer, mais Lily se redressa, surprise.
- Personne ? Comme dans... personne ?
James se trémoussa, gêné de révéler ses secrets.
- Disons que je me suis assuré que tout le monde avait envie de passer la nuit chez sa famille ce soir. Enfin pour ceux qui ne sont pas en mission je ne sais où.
- James, tu es complètement...
Le rugissement du moteur couvrit ses protestations et la moto bondit à l'assaut de la route. Quelques minutes plus tard, ils quittaient la terre.

Lily et JamesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant