IV - Chapitre 6

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Coucou tout le monde !

j'espère que vous avez passé de bonnes vacances (oui j'ai posté pendant les vacances je ne m'abuse mais on s'en fout) 

Avant de commencer ce chapitre, petite page de pub 8) Je vous avais recommandé Lucy Weasley, de Perripuce, qui a beaucoup plus à tous ceux qui sont allés voir. Donc cette fois je vous conseille d'aller lire Au Temps des Maraudeurs, écrit par mon amie Annabethfan et, si je ne m'abuse, également relue par mon bêta Nico :o (donc vous voyez, c'est double recommandation de qualitey). Comme l'indique le titre cette histoire se passe à la même époque que la mienne, sauf que ce n'est pas du tout centré sur du Jily. On découvre bien mieux tous les autres personnages, et surtout les frères Black. Donc les fans de Sirius et Regulus COUREZ LIRE CETTE FANFICTION 

C'est bien écrit et c'est palpitant et les personnages sont top et c'est juste trop bien, donc n'hésitez plus :D il me semble me rappeler que je ne peux pas vous mettre le lien directement donc bim bim je vous le mets en commentaire ici

Ah ouais et surtout si vous voulez retrouver Poudlard et quitter la noirceur/la mort/Voldemort qui règne ici, c'est pas mal

  Note du bêta : Salut les chewing gum goût barbapapa. Cazoue viens de me tirer de ma sieste digestive (Ce qui tombe bien parce que faut que je me téléporte vite au taf avant d'être zigouillé) pour me rappeler que aujourd'hui était un jour de chapitre. Et quel chapitre pour les fans de Severus Rogue ! Cet être infâme et huileux va encore me mettre en rogne. Bye bye à l'un des persos secondaires... BISOUS À TOUS BONNE LECTURE MOUAAAAK (Cavale au taf)  

Chapitre 6

Il fallut quelques secondes à Remus pour reprendre ses esprits une fois qu'il eut percuté le sol. Il se redressa aussi vite que possible, baguette brandie. Étonnamment, on ne le désarma pas. Martin était toujours sur ses pieds, prêt à agir. Le nombre de silhouettes dressées face à lui suffisait à comprendre pourquoi il n'avait pas encore contre-attaqué. Ils étaient cinq, répartis en arc-de-cercle dans l'entrée. Severus Rogue se tenait à un bout, l'air satisfait. L'elfe de maison se cachait derrière un sixième homme, que Remus reconnut comme étant Torquil Travers. Les implications de sa présence passèrent à toute allure dans l'esprit de Remus : la loi serait présentée devant le Magenmagot, même s'ils parvenaient à sortir d'ici vivants ; soit ils avaient manqué une alarme, soit Travers avait été prévenu.

- Je crois que vous avez des papiers qui m'appartiennent, commenta Travers.

Il agita sa baguette, et la bandoulière de la sacoche de Martin s'arracha dans un craquement avant de voler vers lui. Il farfouilla dedans un instant avant d'en tirer les parchemins qu'ils avaient subtilisé. Il y mit le feu d'un coup de baguette magique. Remus se tendit ; cette désinvolture était pire que tout. Comme si ce mois de préparation n'avait servi à rien, comme si tous leurs efforts dans cette guerre pouvaient être réduits en cendres aussi facilement que ce parchemin.

- Vous savez, ce que je fais, c'est pour le bien de la communauté sorcière, reprit Travers. Heureusement ces messieurs ont bien voulu m'aider à protéger mon bien. Je vais devoir annoncer au Ministère que l'Ordre du Phénix n'est qu'un ramassis de vauriens.
- Je me demande ce que la Ministre va penser de vos sbires Mangemorts, commenta Martin.

Travers fit mine de jeter un regard étonné aux hommes qui l'entouraient.

- Quels Mangemorts ? Ce sont mes hommes de main, mais en aucun cas des Mangemorts.

La paupière droite de Remus fut prise d'un tic nerveux. Il n'avait pas la moindre idée de la façon dont ils allaient s'en sortir. Vu la tournure que prenaient les événements, Travers allait sans doute les faire arrêter puis juger pour trahison, et ils ne pourraient rien dire. L'appartenance de Severus Rogue aux Mangemorts ne suffirait pas. Il avait pu les quitter, se repentir... Il savait bien sûr que ce n'était pas le cas, mais cet argument ne suffirait jamais à établir une défense. L'Ordre allait être impliqué, Maugrey accusé d'avoir donné cet ordre de mission... Ou alors il allait simplement les abandonner. Tout nier, affirmer que Martin et Remus étaient des dissidents, les laisser tomber mais garder l'Ordre à flots.

Horrifié, Remus réalisa qu'ils ne devaient pas se laisser prendre. Mais comment se sortir de cette situation ? Martin fixait Travers comme s'il allait lui sauter à la gorge. Leur meilleure chance était probablement de créer une diversion pour parvenir à s'enfuir. Remus fouilla le vestibule du regard, à la cherche d'un objet à faire exploser, de n'importe quoi qui pourrait leur permettre de se ruer vers la porte.

- On fait moins le malin pour une fois, Ranger, persifla Rogue.

Travers lui jeta un regard vaguement ennuyé avant de demander :

- Tu les reconnais, petit ? Ce sont bien les deux personnes qu'on m'avait signalées ?

L'interpellé tiqua, appréciant sans doute assez peu d'être désigné ainsi.

- Oui. Remus Lupin et Martin Ranger, apparemment remis de la mort de sa précieuse petite Anne.

Le cœur de Remus rata un battement, alors que le visage de Martin se vidait de toute couleur.

- Comment est-ce que tu sais ça ? croassa-t-il.

Remus pria pour que Travers intervienne et n'empêche Rogue d'aller plus loin, mais il semblait prendre grand plaisir à voir la situation dégénérer. Rogue répondit donc avec un rictus satisfait :

- A ton avis ?

Martin poussa un cri de rage et voulut attaquer, is sa baguette s'envola de ses doigts pour tomber entre ceux de Travers. Remus était tellement tendu qu'il se sentait au bord de l'évanouissement. Privé de sa baguette, Martin voulut se ruer vers Rogue mais, sur un geste de Travers, deux hommes le retinrent.

- Il semble qu'il y ait là une querelle à vider, commenta-t-il par-dessus les imprécations de Martin.
- Il a assassiné Anne ! hurla ce dernier, sous le regard satisfait de Rogue.

Remus lui aurait bien enfoncé sa baguette dans l'oeil. Il s'apprêtait d'ailleurs à faire quelque chose d'aussi violent lorsqu'on la lui confisque.

- Pas un geste, M. Lupin, prévint Travers. Sinon s'en est fini pour vous deux. Je vous laisse une chance de vous en sortir : un duel sorcier, en toute équité. Si M. Ranger parvient à vaincre son adversaire, vous serez tous les deux libres de partir.

Remus se crispa. Travers ne garantissait rien quant aux retombées judiciaires. Il n'était pas sûr que le marché soit à leur avantage. Merlin, Rogue pratiquait la magie noire, Martin ne parviendrait jamais à le vaincre. Il jeta un coup d'oeil à son ami, qui semblait prêt à assassiner Rogue à mains nues. Peut-être sa rage allait-elle suffire.

- Ecartez-vous, tous... Voilà. Avery, assurez-vous que M. Lupin ne fera pas de vague.

Le dit Avery, un grand type maigre aux dents jaunis, s'approcha de lui et lui enfonça sa baguette dans les côtes. Il ne fallut que quelques secondes à Remus pour évaluer qu'un coup de pied dans le tibia suivi d'un uppercut dans la mâchoire lui permettrait de voler sa baguette. Encore fallait-il que l'occasion se présente. Ils formaient à présent un cercle dans le vestibule. Au centre se trouvaient Rogue et Martin. Ce dernier avait été libéré de la poigne de ses gardiens. On lui avait même rendu sa baguette. C'était un miracle qu'il n'ait pas jeté aux orties les règles du duel pour attaquer directement Rogue.

Sur un ordre de Travers, les deux combattants se mirent en position. Remus entendait les spectateurs prendre les paris : tous comptaient sur la mort de Martin. Ses doigts tapotaient nerveusement sur sa cuisse alors qu'il cherchait désespérément un plan. Merlin, ils avaient besoin d'aide extérieure. Sans sa baguette, impossible d'en obtenir.
Martin et Rogue firent trois pas en arrière, baguette serrée contre la poitrine, puis s'inclinèrent. Ils levèrent alors leur arme, pied droit en avant, et attendirent le signal de Travers. Remus compta tout bas avec lui : « Trois, deux, un... »

Rogue fit un pas de côté pour éviter le sortilège informulé de Martin, qui mit le feu à la porte d'entrée. Un maléfice ouvrit une entaille profonde dans le bras d'attaque de Martin, qui n'émit pourtant pas un son. Bientôt, les sortilèges volèrent trop vite pour que Remus parvienne à les suivre, toujours dans un silence total de la part des adversaires. Remus ignorait que Martin maîtrisait aussi bien les sortilèges informulés ; ils étaient rarement utiles lors d'une bataille, alors qu'on ne s'entendait même pas penser. Il ne reconnaissait pas la moitié des sorts utilisés par Rogue, et même certaines attaques de Martin le surprenaient. Celui-ci transpirait à grosses gouttes – ou pleurait-il ?-, plus concentré qu'il ne l'avait jamais été. Remus voyait toute la haine qui brillait dans ses yeux et rendait chacune de ses attaques plus violente. Il était évident depuis la première blessure que le duel ne s'arrêterait pas au premier sang ; il coulait à présent en de multiples endroits, chez l'un comme chez l'autre. Remus, au bord de l'explosion, fixait Travers en espérant qu'il allait mettre fin au massacre. Mais la destruction de son vestibule par les sorts perdus ne semblait pas le déranger, pas plus que la violence du duel qui se déroulait. Lorsque Rogue resta prostré au sol quelques secondes, Remus comprit que le duel ne cesserait que lorsque l'un des combattants serait incapable de se relever... Et que l'autre se trouverait alors en mesure de l'achever. Il était incapable de dire si Martin irait jusque là. A en juger par la haine qui brûlait dans ses yeux... Peut-être.

Frustré, à bout de force, Martin lança alors une attaque plus puissante que les autres. Avec un cri de rage, il leva les bras. Les spectateurs furent balayés par un tourbillon, qui ramassa sur son passage tous les objets tranchants et lourds de l'appartement. Le tout s'abattit sur Rogue dans un rugissement d'apocalypse. Quoi que secoué dans tous les sens par la tourmente, Remus profita de l'occasion pour enfoncer son pied dans les côtés d'Avery, tombé près de lui. Il lui arracha sa baguette des mains, le stupéfixa sans que personne ne l'entende à cause du vacarme. Il se redressa d'un bond dans la soudaine accalmie : Martin et Rogue se faisaient face, ce dernier indemne au milieu des débris de l'attaque qu'il venait de subir. Sa baguette était tendue vers Martin, qui le regardait d'un air étonné. Dans un silence surnaturel, il s'écroula au sol au milieu d'une mare de sang, qui allait en grandissant. Remus, horrifié, vit des taches s'épanouirent sur ses vêtements, en de multiples endroits de son corps. Martin tremblait, la bouche entrouverte, le teint cireux. Les autres spectateurs commençaient à reprendre leurs esprits, mais personne ne remarqua que Remus était libre et armé. Tous fixaient le jeune homme agonisant, dont le sang imprégnait peu à peu les rainures du parquet. Remus détacha à grand peine son regard de Martin et s'aperçut que Travers le regardait. Ses yeux descendirent vers sa baguette, sa bouche s'ouvrit... Remus comprit que s'il souhaitait s'échapper, c'était l'instant ou jamais.

Martin avait cessé de bouger. Avant que Travers n'ait pu émettre un son, Remus transplana.

Lily et JamesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant